Sur une superficie de 44 hectares, ce qui en fait le plus petit Etat souverain du monde, le Vatican contient un patrimoine fabuleux dominés par la chapelle Sixtine, l’esplanade de la Basilique Saint-Pierre et le palais pontifical.
Enclavée en Italie au cœur de la ville de Rome, la cité du Vatican est actuellement dirigée par Benoît XVI, 265e pape.
État de la Cité du Vatican
Ce sont les accords du Latran signés avec l’Italie en 1929 qui définissent le statut de l’Etat du Vatican.
Les accords de 1929, voulus par Benito Mussolini, résolurent la « Question romaine », qui s’était posée en 1870 lors de l’annexion de Rome à l’Italie.
Les accords du 11 février 1929 assurent « au Saint-Siège l’indépendance absolue et visible, avec une souveraineté indiscutable, garantie même dans le domaine international ».
Le Vatican s’étend sur 44 hectares, sur la rive droite du Tibre. Il est formé pour l’essentiel de la place et de la basilique Saint-Pierre, des jardins et du palais qui s’étalent sur les pentes de la colline.
Malgré sa petite taille, cet Etat dispose d’une gare, d’une station de radio qui émet en 33 langues, d’une imprimerie qui diffuse les documents pontificaux en 94 langues, d’un journal quotidien, l’Osservatore romano ainsi qu’une poste.
Le Vatican possède également sa propre banque, l’Institut des œuvres de religion.
La monnaie officielle est l’euro et la langue officielle est l’italien. Le latin reste cependant la langue des textes officiels de l’Eglise. Les gardes suisses parlent allemand. Le français est utilisé pour la diplomatie du Saint-Siège.
C’est le seul Etat au monde dont la nationalité est temporaire. En effet, les résidents sont environ au nombre de 1 000, dont la moitié jouit de la citoyenneté. Cette dernière n’est pas l’expression de l’appartenance à une communauté nationale, mais la reconnaissance d’un statut particulier lié à l’exercice d’une fonction au service du Saint-Siège. La citoyenneté a donc un caractère provisoire et ne se substitue pas à la nationalité d’origine.
Fondée en 1932 par Pie XI, la Pinacothèque rassemble près de 500 tableaux, du XIe au XVIIIe siècle. Le musée Pio Clementino possède de magnifiques sculptures antiques. Les musées égyptien et étrusque possèdent une salle souterraine reconstituée d'un tombeau de la Vallée des Rois et des objets de fouilles mis au jour dans les nécropoles de l'Etrurie méridionale.
Le Vatican est régi par une loi de Paul VI publiée dans les Acta apostolicae Sedis du 24 juin 1969. Actuellement, le Vatican est régi par la loi fondamentale du 22 février 2001.
La garde suisse assure la protection de la cité et du pape. Depuis l’attentat perpétré contre Jean-Paul II le 13 mai 1981, elle est devenue un corps d’élite.
Le pape
Le pape est élu au scrutin secret par les cardinaux, 120 au maximum et âgés de moins de 80 ans. Ils composent, depuis Paul VI le Sacré Collège.
Le pape, successeur de Pierre, est d’abord évêque de Rome, dit aussi souverain pontife. Son ministère, comme celui de tout évêque, est triple : sanctifier le peuple chrétien, enseigner la doctrine et gouverner l’Église.
Il exerce son pouvoir sur l’ensemble des institutions ecclésiastiques en étroite communion avec le collège des cardinaux qu’il préside.
Dans son gouvernement, il est assisté par les membres de la curie romaine. L’administration ecclésiastique et religieuse est assurée par le vicaire général, alors que les affaires étrangères sont gérées par le secrétaire d’État et, en son absence, par le collège des cardinaux.
Religion, politique et diplomatie
Le Vatican est l’institution représentative de l’Eglise catholique universelle, qui compte 1,7 milliard de fidèles dans le monde.
Le Saint-Siège joue un rôle important dans l’action diplomatique internationale. Par exemple, en 1979, la médiation de Jean-Paul II permet de désamorcer le conflit entre l’Argentine et le Chili concernant un désaccord sur la délimitation de leurs zones maritimes respectives dans le canal de Beagle.
L’action du Saint-Siège a également eu un rôle très important dans l’effondrement du communisme en Europe de l’Est.
Jean-Paul II a beaucoup œuvré pour le rapprochement des religions. En 1985, il a effectué le premier voyage papal dans un pays musulman, le Maroc.
En 1986, il est à l’initiative des rencontres d’Assise entre représentants des différentes religions.
En 1993, sa réussite pour un rapprochement avec le judaïsme se concrétise par l’établissement de relations diplomatiques avec Israël. En 2000, il a effectué un voyage en Terre sainte.
Par contre, les relations sont plus tendues avec le patriarche orthodoxe russe Alexis II qui reproche au Vatican son prosélytisme en Russie, c’est-à-dire son zèle pour faire de nouveaux adeptes.
De même, les relations sont tendues avec la Chine. La confession catholique a beaucoup progressé dans ce pays. On estime qu’il y a 15 millions de fidèles.
Mais, Pékin souhaite contrôler les croyants à travers l’Association patriotique des catholiques chinois. Rome ne reconnaît pas cette association.
Les vrais croyants sont donc obligés de pratiquer leur culte dans la clandestinité pour ne pas subir la répression.
Le continent asiatique pourrait bien devenir dans les décennies à venir le continent du troisième millénaire pour l’Eglise catholique, comme l’a souligné Benoît XVI.
Il a d’ailleurs, le 30 juin 2007, adressé une lettre aux catholiques chinois pour souligner sa volonté d’entamer un nouveau dialogue avec Pékin.
Le catholicisme dans le monde
Deuxième religion du monde, après l’Islam, le catholicisme est l’une des trois confessions chrétiennes. Il a pour fondement l’enseignement de Jésus transmis par les Evangiles.
Depuis le schisme de 1054, le terme « catholique » désigne les chrétiens reconnaissant l’autorité papale.
L’Eglise catholique est aussi appelée Eglise d’Occident, latine ou romaine.
Actuellement, la proportion de catholiques dans les premières régions christianisées d’Europe tend à diminuer.
Par contre, en Afrique, le catholicisme a beaucoup progressé. Il y a cependant confrontation avec l’Islam.
L’Amérique latine est le continent qui comprend le plus de catholiques au monde. En 2005, on comptait 43,6% de personnes baptisées en Amérique du Sud pour 25,8% en Europe et seulement 6,7% en Amérique du Nord.
En France, en 40 ans, le nombre de prêtres a diminué de moitié pour s’établir à 20 000 en 2005.