• Il y a plusieurs millions d’années, des volcans surgissent de l’océan Pacifique pour donner naissance aux Galápagos. A cette époque, seule la lave recouvre les îles.
    Ces îles sont surtout connues pour la richesse de leur faune dont la tortue géante des Galápagos ou l’iguane marin.
     
     
     L’histoire

    Situé à 800 km des côtes de l’Amérique du Sud, non loin de l’Equateur, l’archipel des Galápagos comporte 13 îles principales, 7 îles secondaires et une centaine d’îlots et d’écueils sur un total de 8 000 km².
    L’archipel est constitué de magma et de lave d’origine volcanique et compte encore plusieurs volcans actifs.
    On peut observer le magma incandescent sortir des flancs du volcan qui se dresse à proximité de Punta Espinosa, dans l’île de Fernandina.
     
     
    Découvertes 300 ans avant la venue de Darwin par l’évêque de Panamá Tomás de Berlanga, les îles Galápagos ont connu de nombreuses vicissitudes.
    A l’origine, ces îles étaient désertes. Parmi toutes les îles du Pacifique, beaucoup appartiennent à des arcs insulaires volcaniques. L’archipel des Galápagos a été généré par le point chaud situé sous la plaque Nazca, au large de l’Equateur.
     
     
    Les îles Galápagos abritent une faune et une flore endémiques venues du continent sud-américain il y a des millions d’années. Faune et flore auraient été entraînées par les courants marins comme le courant de Humboldt ou le célèbre El Niño.Au fil du temps, la faune se diversifia d’une île à l’autre.
     
     
    Au 17e et 18e siècle, elles servirent de refuge à des pirates et à des boucaniers qui s’y ravitaillaient en eau et en tortues géantes. Ces dernières étaient embarquées sur les navires pour servir de réserves de nourriture.
    Les espagnols, remarquant la ressemblance entre la carapace retroussée à l’avant de la tortue géante et la selle de leur monture, ont appelé les îles "galápagos", ce qui signifie à la fois tortue et selle en espagnol.
    Avec l’arrivée des chasseurs de baleines, la faune des îles fut massacrée de plus belle.
    Quand les Galápagos ont été annexées par l’Equateur en 1832, le gouvernement de Quito a lancé un plan de colonisation.
    L’île compte actuellement près de 18 000 habitants, concentrés surtout dans la capitale, Puerto Baquerizo Moreno.
     
     
     
    En 1959, 97% de la superficie des îles ont reçu le statut de parc national. En 1986, on a créé une réserve marine pour protéger la faune côtière.
    Les deux parcs sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.
    Les Galápagos constituent un véritable laboratoire de recherches car une majorité de la faune et de la flore y a évolué de façon indépendante ce qui a produit un taux d’endémisme unique au monde.
     
     
    On a décrit plus de 300 espèces de poissons, 1 600 espèces d’insectes et 650 de mollusques. Parmi les oiseaux marins, on compte des espèces endémiques comme le cormoran des Galápagos inapte au vol, un albatros, 3 fous et deux mouettes.
     
     
    Il existe de nombreux reptiles, à part les iguanes, comme les geckos ou les lézards de la lave.
     Les pinsons de Darwin
    En 1835, Charles Darwin participe à une expédition scientifique à bord du Beagle. En escale aux îles Galápagos, il découvre 13 espèces distinctes de pinsons, toutes proches de celles d’Amérique du Sud.

    Darwin imagine alors un scénario :

    Il y a fort longtemps, quelques pinsons partent du continent et atteignent l’archipel. Là, ils prolifèrent.
    Devenant de plus en plus nombreux, chacun doit s’adapter pour survivre : les oiseaux pourvus d’un gros bec cassent les graines les plus dures, ceux au bec long et fin préfèrent manger des insectes.

    Au fil du temps, les pinsons finissent par ne plus avoir la même alimentation et ne fréquentent plus les mêmes endroits.
    Peu à peu, ils donnent naissance à de nouvelles espèces à partir d’un ancêtre commun.
    C’est à partir de ses observations que Darwin écrira sa théorie de l’évolution 24 ans après dans l’Origine des espèces.
     Un avenir plutôt sombre.Depuis que l’homme a découvert les îles Galápagos, la faune et la flore ont été mises en danger.
    L’iguane marin est confronté à la menace du pétrole. Depuis que le pétrolier Jessica s’est échoué en 2001, la mortalité s’est accrue chez les iguanes marins.
     
     
    La présence humaine provoque de nombreux dégâts. Par exemple, en 1976, un groupe de chiens errants a attaqué une colonie de 500 iguanes terrestres et les a entièrement décimés.
    De 1990 à 2000, les braconniers ont tué au minimum 120 tortues géantes.
     
     
     
    L’ensemble de la faune ne survit que grâce à un fragile équilibre. Le tourisme grandissant devient vraiment envahissant et met en péril cet équilibre.
    De plus, la politique du gouvernement équatorien n’arrange rien. En effet, depuis les années 1980, il encourage activement le peuplement des îles.Avec une population qui augmente de 8% par an, l’avenir de la faune est bien sombre.
     
     
    On estime que l’on a tué plus de 100 000 tortues géantes. Il n’en resterait qu’environ 15 000. Animal paisible venu du fond des âges, la tortue géante pullulait autrefois sur les îles.
    La tortue géante reste toute sa vie dans la même carapace car celle-ci est composée de plaques osseuses recouvertes d’écailles qui grandissent tous les ans.
    La tortue géante des Galápagos est également appelée « tortue éléphantine » en raison de ses énormes pattes.
    Ses pieds épais, non palmés, munis de griffes la distinguent des tortues de mer.
     
     
    Dépourvue de dent, cette tortue possède un bec tranchant qui lui permet de couper les végétaux et les fruits.
    Grâce à l’isolement de l’archipel, les tortues géantes ont pu atteindre un poids de 250 kg et vivre plus de 100 ans.
    Bien qu’elles soient cataloguées comme une espèce unique, on compte 14 sous-espèces sur les îles et îlots dont 3 semblent éteintes.
     
    Les tortues géantes vivent sur les coulées de lave qui constituent un terrain chaud et sec. Comme elles ont besoin de boire beaucoup, elles parcourent de grandes distances afin de gagner les sources d’eau fraîche situées dans les montagnes à l’intérieur des terres.
    Elles ont d’ailleurs dessiné de véritables sentiers qui sillonnent les îles et qu’elles utilisent depuis des temps immémoriaux.
     
     
    Elles demeurent près des points d’eau 3 ou 4 jours, profitant de l’eau et de l’abondante végétation.
    En octobre, elles descendent sur les côtes pour pondre. Les œufs sont enterrés et l’éclosion a lieu de 80 à 100 jours plus tard.
    Outre les rats, cochons, chiens et chats apportés par l’homme, les jeunes tortues craignent également la buse des Galápagos, le seul prédateur naturel à l’origine.
     
     
     
    Peu farouches, les iguanes terrestres des Galápagos ont été victimes de la civilisation. L’homme a longtemps chassé cet iguane pour sa chair.

    Ce grand lézard de 1,20 m est aujourd’hui menacé de disparition. Il n’en reste que quelques milliers sur 2 ou 3 îles de l’archipel.

    Cet iguane gîte dans un terrier qu’il creuse dans le sable sous les rochers, parfois jusqu’à 2 m de profondeur.
    Son ennemi naturel est la buse.
     
     
    Ce reptile est végétarien. Il apprécie surtout les feuilles d’acacias et les cactus dont il consomme également les piquants.

    On connaît mal la reproduction de cet iguane. Cependant, on a observé des combats rituels entre mâles.
    Les adversaires tentent d’abord de s’intimider en levant la gueule et en hochant la tête.
     
     
    Cet animal d’1 m 20, maladroit sur terre, rappelle les grands reptiles de la préhistoire. C’est le seul lézard marin du monde.

    Cet iguane a quelque chose d’assez monstrueux avec ses pattes tordues et la crête de piquants qui hérisse son dos.
    Pourtant, il est tout à fait pacifique et passe la journée à se dorer au soleil sur les rochers.
     
     
    L’iguane marin se débarrasse des excédents de sel grâce à des glandes nasales particulières qui lui permettent de rejeter le sel par la bouche.

    Il vit en symbiose avec les crabes rouges des rochers, qui se nourrissent des tiques qui pullulent sur sa peau.
    Il se nourrit d’algues du littoral. C’est un bon nageur qui peut rester plus d’une demi-heure sous l’eau. En général, il nage près de la surface, ne s’aventurant guère au-delà de 10 m de profondeur.
    Après son repas, il revient s’entasser au milieu de ses congénères sur les rochers.
     
     
    Au moment des amours, chaque mâle délimite un tout petit territoire et constitue un harem de quelques femelles.
    Les combats entre mâles sont rares et jamais violents. Ils se contentent de se repousser à coups de tête.
    Après l’accouplement, ce sont les femelles qui se battent pour le meilleur emplacement destiné à recevoir la ponte.
    Elles creusent dans le sable un tunnel de plus de 50 cm de long, au fond duquel elles déposent 2 ou 3 œufs.
    Environ 110 jours plus tard, des petits iguanes d’environ 20 cm sortent du sable. Ce sont des proies faciles pour les buses et les goélands.
     
    Le moindre écueil des Galápagos abrite des iguanes marins. On estime qu’ils sont entre 200 000 et 300 000 en tout.

    Lion de mer des Galápagos.

    Très semblable à l’otarie ou lion de mer de Californie, cette otarie est également appelée lion de mer.
    Cette dénomination évite une confusion avec une autre otarie qui vit également sur l’archipel, l’otarie à fourrure des Galápagos (Arctocephalus galapagoensis).
    Endémique à l’archipel, cette petite otarie y est relativement nombreuse. Elle vit en colonies qui se réunissent sur la sable ou les rochers.
     
     
    Polygame, le mâle ne constitue pas pour autant les importants harems des otaries à fourrure. Les femelles sont libres de quitter le groupe et d’y revenir ou non.
    Le mâle défend un territoire qui peut mesurer jusqu’à 100 m de long. Il patrouille dans l’eau ou sur le sable, interdisant l’accès aux concurrents. Il veille également sur les jeunes qui ne se méfient pas encore des requins.
     
     
    Cette otarie se nourrit essentiellement de sardines. Elle vit sur cet archipel grâce aux effets rafraîchissants du courant de Humboldt.
    Les manchots et lions de mer ressentent les effets d’El Nino. Durant le cycle de 1997-1998, la population des principales colonies a diminué de 48%.

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