• Les Grecs de l’Antiquité nommaient la Corse, « la plus belle ». Si l’histoire de la Corse est émaillée d’épisodes plus ou moins tragiques, son passé géologique n’en est pas moins tumultueux.Tous les visiteurs sont subjugués par la beauté sauvage de cette île, par ses côtes tortueuses ou ses calanques rougeoyantes.



    Le golfe de Porto, par son ampleur, ses couleurs et la variété de ses curiosités naturelles compose l'un des ensembles touristiques les plus prestigieux de la Corse. C’est un endroit idéal pour découvrir toutes les merveilles de l’île de Beauté dans la réserve naturelle de Scandola qui forme un ensemble avec le golfe de Porto et les calanques de Piana.
    Ce site naturel a été l’un des premiers inscrits sur le Liste du patrimoine mondial de l’Unesco.

    Le plus haut sommet de Corse, le monte Cinto, culmine à 2 710 m dans le nord-ouest de l'île, à 25 Km de la mer Méditerranée. À partir de ce point, la montagne s'étire sur toute la longueur de l'île, jusqu'au sud-est. Les sommets escarpés et les profondes vallées témoignent d'une histoire mouvementée.


    C'est ainsi que l'on a trouvé dans les hautes montagnes corses des roches bien plus anciennes que nos continents et océans actuels, des gneiss et des schistes de la chaîne hercynienne d'origine, apparue il y a entre 400 et 500 millions d'années.Entre 250 et 350 millions d'années avant notre ère, du magma est remonté des profondeurs de la Terre dans cette montagne hercynienne, pour y former un gros bloc granitique long de plus de 400 km. Pendant les quelques millions d'années qui ont suivi, à l'exception d'un socle résiduel, son enveloppe a été érodée et emportée dans la Thétys, un océan des temps anciens.


    La Méditerranée est un vestige de cette mer gigantesque.


    Il y a environ 140 millions d'années, la Thétys a commencé à rétrécir lorsque la plaque continentale africaine est entrée en collision avec la plaque eurasiatique; 100 millions d'années plus tard, la Corse et la Sardaigne se sont retrouvées prises dans cet étau.


    La dernière glaciation du quaternaire, dite de Würm pour les Alpes (- 80 000 ans - 10 000 ans), a également atteint la Corse. Il y a 20 000 ans environ les montagnes corses ont été recouvertes d'une épaisse couche de glace. On trouve des traces de cette période en de nombreux endroits, notamment en haute montagne, où la glace a sculpté des vallées en forme de U, les auges.

     Les Calanques de Piana

    Les calanques doivent elles aussi leur existence à la glaciation. Les gigantesques glaciers ont englacé une telle quantité d'eau que le niveau de la mer était inférieur de 100 m à celui d'aujourd'hui. En Corse, la glace ne descendait pas jusqu'à la côte, de sorte que les cours d'eau alimentés par les eaux de fonte et de ruissellement, ont développé une énorme force corrosive et creusé de profondes vallées dans les montagnes. Puis, lorsque les glaciers ont fondu et que le niveau de la mer est remonté, les vallées basses ont été « noyées » par la mer.



    Dominant le golfe de Porto, les Calanche (pluriel du mot corse calanca : calanque) constituent un ensemble de curiosités naturelles particulièrement remarquable. Le bleu intense de la mer, la lumière souvent irréelle qui baigne la côte, la palette des oranges et des roses du granit, le relief vigoureux, justifient la réputation de ce site exceptionnel.


    Les formes d'érosion particulières au granit sont à l'origine de ce paysage chaotique où les blocs de rocher présentent des cavités sphériques appelées « taffoni ».
     Golfe de Porto
    Profond d'environ 11 km, le golfe de Porto est séparé de celui de Girolata, plus étroit et plus fermé, par l'imposant Capo Senino.
    Le maestrale s'y engouffre souvent avec violence, même en été, et la petite crique de Porto, exposée de plein fouet aux lames, ne constitue pas toujours un abri sûr pour les plaisanciers.


    Le golfe doit sa splendeur aux falaises de granit rouge qui l'entourent et qui contrastent avec le bleu intense de la mer.
    C’est le feldspath potassique et l’oxyde de fer qui donnent à la roche cette teinte orangée.




    Cet ensemble fait partie du Parc naturel régional de la Corse et en constitue la fenêtre maritime. Les sites, la flore et la faune en sont donc protégés.


    Ainsi la côte Nord du golfe de Girolata et l'île de Gargalo abritent les derniers couples de balbuzards ; la Corse est la seule région de France à posséder encore quelques spécimens de ces splendides aigles pêcheurs.


    Tout autour de Girolata et de Porto, le maquis particulièrement dense offre une grande variété de plantes elles aussi sauvegardées puisque, dans le site de Girolata, les constructions nouvelles sont interdites et que seul un chemin muletier permet l'accès au golfe.


    A partir de 1559, Gênes assura l’administration de la Corse pendant près de deux siècles. Afin de protéger leur nouvelle conquête, ils construisirent des citadelles comme celles de Calvi ou de Bonifacio.


    On leur doit également la construction de nombreuses églises, de palais et de forts comme ceux d’Aléria, de Tizzano et celui de Porto Girolata.
    Le village de Girolata est inaccessible par la route autrement que par un chemin muletier.



    La visite du parc naturel de Scandola se fait également par voie maritime. La péninsule de Scandola est l’aboutissement de l’intense activité volcanique du permien.On peut admirer une accumulation de pics, de grottes, de falaises ou d’îlots rocheux. Le bateau vous fera pénétrer dans des calanques étroites et dans des grottes aux eaux transparentes.C’est très certainement l’un des plus beaux paysages de la Méditerranée.



    Il y a quelques années encore, la péninsule était le refuge temporaire des dernières colonies de phoques moines.
    Avec l’extinction due à l’homme de cette espèce en Méditerranée, l’emblème de Scandola est passé au balbuzard pêcheur.

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