• Il naquit de Noun, la personnification de l’océan primordial. Dans la genèse des dieux égyptiens, Atoum occupe la place du créateur. C’est lui qui de sa semence créera le premier couple divin, Chou et Tefnout, d’où descendront les principaux dieux de l’Égypte antique (la grande Ennéade).

    Dieu d’Héliopolis ayant pour animaux sacrés l’anguille et l’ichneumon (ou le serpent et le lion selon les sources), il est représenté sous l’apparence d’un homme coiffé de la double couronne de Haute et Basse-Égypte et tenant dans les mains le sceptre Ouas et la croix ansée (Ankh).

    À l’origine, Atoum est le dieu soleil, mais il perdra peu à peu son pouvoir au profit de Rê, qui finira par le remplacer dans le panthéon égyptien. Sous le nom de Rê-Atoum, il incarne le soleil au couchant.

    Le taureau Mnévis (Mr-wr), choisi par les prêtres selon des critères tres stricts, était l’incarnation terrestre d’Atoum. Le taureau sacré etait gardé dans le temple d’Héliopolis et à sa mort il était enterré avec tous les honneurs.


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  • Astarte, Ashtart en punico-phénicien, ou Ishtar, dérivée de la déesse de Babylone, généralement assimilée à la déesse Mésopotamienne Innana, est une déesse phénicienne présentant un caractère belliqueux (également implantée dans la mythologie égyptienne sous les ramessides. À califourchon sur son cheval, elle accompagne et protège le souverain. Elle devint la fille de Rê ou de Ptah, et est une des compagnes de Seth).

     

    Elément féminin du couple suprème qu’elle forme avec Baal, celle-ci assume des fonctions variées : protectrice du souverain et de sa dynastie, elle protège également les marins mais son culte est, comme pour la plupart des divinités féminines primordiales de l’antiquité (et de la proto-histoire), lié à la fertilité et à la fécondité.

    Parfois vénérée sous le nom de Tanit, elle sera assimilée à Vénus par les Romains sous le nom officiel de Venere Ericina.

    Le papyrus d’Astarté (papyrus fragmentaire) semble laisser entendre qu’Astarté est celle qui contrecarre les demandes exorbitantes de tribut que Yamm (roi des dieux) demande aux autres dieux.


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  • Amenophis III (le bâtisseur) donna à Aton un rôle prédominant durant son règne. Mais c’est son fils, Amenophis IV, qui fera de la personnification du disque solaire, Aton, le dieu unique de l’Égypte. Amenophis IV prendra le nom de Akhénaton (celui qui est utile à Aton) et construira pour lui une nouvelle capitale : Akhetaton, l’Horizon d’Aton, (El-Amarna en arabe).


    Akhénaton fait du culte d’Aton une véritable révolution ésotérique. Aton, « père et mère de toute création », est un dieu unique (à l’époque, le polythéisme est de rigueur dans tout le monde connu) et universel (il ne limite pas ses bienfaits à l’Égypte). De plus, Aton n’a pas de forme, et les fidèles n’ont pas besoin de prêtres pour faire l’intermédiaire entre eux et le dieu. Certains pensent que le culte d’Aton est à l’origine du judaïsme qui lui emprunte beaucoup de ses concepts et qui verra le jour dans la population juive d’Égypte moins d’un siècle plus tard (c’est la thèse de Sigmund Freud dans L’homme Moïse et la religion monothéiste).

    Autrefois représenté sous les traits d’un homme à tête de faucon, Aton sera, sous le règne d’Akhénaton, représenté sous la forme d’un disque solaire, dont les rayons terminés par des mains, tendent la clef de vie (Ankh) aux humains. Il est le symbole du soleil, et ses rayons sont les rayons divins qui transmettent la vie sur terre.

    Les intercesseurs entre Dieu-Aton et le peuple est le couple royal : toute prière à « Dieu » doit passer par les enfants du Soleil. Le culte rendu à l’astre était bien trop abstrait dans la mentalité des égyptiens : ils n’étaient pas prêts.

    Considéré comme le créateur du monde (au même titre que Amon), il se heurta au puissant clergé traditionaliste et ne put s’imposer que grâce au pouvoir du pharaon Akhénaton qui interdit le culte des anciens dieux et retira aux prêtres d’Amon le pouvoir et les richesses qu’ils avaient accumulés. À la mort d’Akhénaton (ou sous le règne du jeune Toutankamon), le culte d’Aton retourne dans l’oubli et le culte d’Amon est rétabli. La ville d’Akhetaton est abandonnée et la cour retourne à Thèbes. Le premier monothéisme officiel du monde aura duré huit ans, mais il est probable que ce culte ait été transmis de génération en génération, bien qu’on en ait aucune preuve.

    « Tu apparais, splendide, à l’horizon du ciel, ô Aton vivant, créateur de la vie. [...] Tu remplis toute contrée de ta perfection... Quand tu dissipes les ténèbres en dardant tes rayons [...] les habitants se lavent, s’habillent, et leurs bras se dressent pour t’adorer ; le pays tout entier se met au travail, tout le bétail est satisfait de sa pâtures ; arbres verdoient ; les oiseaux s’envolent de leur nid »


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  • Dans la mythologie égyptienne, Rê (Autres transcriptions : Re, Râ, Ra) est le dieu du soleil et de la création également démiurge d’Héliopolis.

     

    Il est le soleil à son zénith. Devenant la divinité principale sous l’ancien Empire, il a « solarisé » d’autres dieux. Voyageant dans sa barque, il est le créateur de l’univers, le premier de l’ennéade d’Héliopolis. Après avoir régné longtemps, il est écœuré par l’ingratitude des hommes, aussi décide t-il de se retirer sur le corps de sa fille Nout.

    Rê voyage chaque jour à travers le ciel a bord de sa barque sacré (parcours du soleil), et chaque nuit aux travers des mondes souterrains (les enfers). Chaque lever de soleil était autant de victoire remporté par Rê sur les « forces des ténèbres ». Peut-être est-ce là l’explication apportée par les égyptiennes aux phénomènes d’éclipse du soleil qui serrait autant des défaites momentanées du dieu sur les ténèbres.

     Les « forces des ténèbres » sont représentées par le serpent Apophis, qui cherche chaque nuit à avaler le monde pour le plonger dans les ténèbres. Rê est épaulé dans ce combat par Seth, divinité guerrière particulièrement crainte. C’est l’un des rares mythes où Seth à un rôle positif, et les pharaons qui le prendront comme dieu protecteur n’auront de cesse de le rappeler.

    Pharaon, après sa mort, prend place sur la barque de Rê pour rejoindre le royaume des morts.


    Rê est représenté sous les traits d’un homme à tête de faucon portant le disque solaire sur la tête. 

    À partir du roi Khéphren, tous les pharaons incluront dans leur titulature le nom de Sa-Rê (« Le fils de Rê ») qui précède le nom de naissance du pharaon inscrit dans un cartouche. Il a pour but de rattacher charnellement le pharaon à la puissance cosmique de l’univers, Rê. 

    « Rendre hommage à Amon-Rê, roi des dieux, le Primordial, celui qui est venu à l’existence le premier, dieu unique, le bien-aimé, celui qui soulève le ciel, qui fait le ciel, la terre, les eaux... » « ...Viens à moi, Amon le valeureux... Fais que j’atteigne la limite du désert : viens à moi, Amon, celui qui sauve le naufragé ; fais que j’atteigne la terre ferme. »


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  • Elle fait partie de la grande Ennéade d’Iunu (Heliopolis), où grâce à ses pouvoirs magiques et avec l’aide de sa sœur Nephtys, elle réussit à ressusciter Ausar (Osiris) (son époux, tué par Seth) le temps d’une union d’où naquit le dieu Hor (Horus).

    Elle est généralement représentée sous les traits d’une femme portant le signe hiéroglyphique du trône sur la tête. Mais elle fut assimilée à tellement d’autres déesses qu’on la retrouve sous des formes très diverses.
      En tant qu’épouse d’Osiris, elle est associée aux rites funéraires. Elle retrouva treize des quatorze parties du corps de son bien-aimé, assassiné et dépecé par Seth, son frère jaloux. Isis lui insufla le soufle de la vie éternelle, et lui donna un fils Horus.
      En tant que mère d’Horus, elle est dispensatrice de vie et déesse gardienne. Dans ce rôle, elle est souvent représentée portant l’enfant Horus dans ses bras. Isis représente la matrice, la coupe féminine qui reçoit le principe masculin.
      En tant que magicienne ayant ramené Osiris à la vie, elle est déesse guérisseuse. Les malades portaient parfois des amulettes à son effigie. Elle fut aussi assimilée au symbole de la féminité, par elle s’accomplit le mystère de la vie

     

    Isis pris l’aspect de plusieurs autres déesses comme Selkis, Hathor, Neith, Nout et bien d’autres tellement qu’elles fini par être une Unique déesse. Ainsi lorsque dans une église on peut admirer la Vierge allaitant le Christ le souvenir de l’épouse d’Osiris revient dans les mémoires.

    Son charisme était tel que les grecs, puis les romains, la firent rentrer dans leurs panthéons respectifs. Et même après l’avènement du christianisme, on continua encore à adorer Isis dans le temple de l’île de P-aaleq (Philae). 

    Ses symboles sont :

    L’ankh, la croix ansée symbole de vie

    Le ciste

    Le globe

    Le palmier, symbole de vie éternelle

    Le vautour, symbole du pouvoir des Mères célestes

     

     Isis est également la gardienne d’un des quatre vases canopes renfermant les viscères du défunt : le vase à tête d’homme qui contient le foie.

    Isis au fil du temps devint la plus grande des grandes. Elle surpassait toutes déesses confondues, aussi bien d’Égypte que du monde asiatique-européen. Elle était identifiée à de nombreuses déesses comme Perséphone, Diane Dictynne, Séléné, Cérès, Minerve Cécropienne et bien d’autres pour se révéler au monde par son véritable nom : Isis (Voir Apulée, les Métamorphoses). Elle fut la déesse qui influença le plus le monde et son culte se répandit dans tout l’empire romain. Ainsi un temple d’Isis à Pompéi peut être visité, où elle était adorée avec Sérapis et leur fils Anubis. Elle possédait de nombreux temples et ses traces peuvent remonter jusqu’aux environs de Paris (actuellement) et en Belgique, Espagne, ect. Des empereurs -comme Caligula qui autorisa son culte dans le monde romain- eurent une dévotion particulière pour les cultes égyptiens, dont Hadrien ; sous le règne de cet empereur les cultes égyptiens atteignent leur apogée, et dans sa villa à Tivoli, il construisit un temple pour le dieu Sérapis. Isis était la déesse mère du monde et rivalisait directement face aux Chrétiens, révélée à ses fidèles par des mystères (à une petite élite païenne). Seul Mithra la surpassa dans le nombre de ses fidèles dans les religions orientales à Rome. Mais elle s’éteint à Philae, en Égypte, près d’Assouan, avec ses fidèles : le seul lien entre les pharaons venait alors d’être rompu...

    Isis eut de nombreux dévôts dans le monde entier et on la pria comme Déesse-Mère, Celle qui crée pour l’Égypte.


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