• Angkor  comprend plus de 80 sites classés groupés dans le voisinage ou à l'intérieur de l'enceinte d'Angkor Thom.
     
    Capitale fondée par Yashovarman Ier (889-vers 900), pillée par les Chams en 1177, reconstruite par Jayavarman VII (1181-vers 1218), Angkor a été la résidence de presque tous les souverains khmers jusqu'à sa prise par les armées d'Ayuthya.
     
    Angkor Vat (La cité monastère) a été édifié par Suryavarman II . C'est le temple-montagne achevé et le chef-d'œuvre de l'architecture khmère.


     
    Laissés à l'abandon depuis 1973 et souvent pillés, les monuments d'Angkor ont beaucoup souffert des conflits cambodgiens. En 1991, un plan de sauvegarde et de mise en valeur de l'ensemble des temples a été mis en œuvre sous l'égide de l'Unesco.
     
     

     La naissance d’Angkor
     
    Dès les premiers siècles de notre ère, la caste hindoue des brahmanes puis les missionnaires bouddhistes procédèrent à une indianisation pacifique de l’Indochine.

    Officiellement, l’installation des Khmers dans la région cambodgienne date de 802.
    Le roi Jayavarman II établit alors sa capitale sur une colline, le Phnom Kulen, à 28 km au nord-est d’Angkor.
    Les Khmers ont commencé à construire les grands temples du secteur de Roluos à la fin du IXe siècle.
     
     
    Toute l’architecture khmère repose sur le symbole de la montagne Cosmique. La conception des tours-sanctuaires, prasat, repose sur le mythe hindou de l’origine du monde :

    « Le temple-montagne se dresse dans un bassin, le baray, qui symbolise l’océan Cosmique, les eaux primordiales qui recèlent la vie avant que celle-ci ne se manifeste ».
     
     
    Les rois Khmers avaient trois devoirs fondamentaux :

    Construire des bassins et des canaux d’irrigation pour que leurs sujets connaissent la prospérité

    Edifier un sanctuaire en l’honneur de leurs ancêtres

    En tant que « deva-raja », élever leur propre temple-montagne
     
     
     Le système hydraulique d’Angkor

    Si l’architecture constitue l’intérêt majeur d’Angkor, il faut également souligner son système hydraulique complexe.
    Au cœur des 400 km², des deux côtés de la citadelle d’Angkor Thom, se trouvaient les baray. Ce sont deux grands bassins, de 8 km de longueur et plus de 2 km de large, vers lesquels on détournait l’eau des crues du lac voisin, le Tonlésap.

    Cette eau irriguait la plaine alluviale dans laquelle était bâtie la ville.

     
     
    D’ailleurs, la plupart des historiens pensent que l’effondrement de l’empire Khmer en 1431 est lié à ce système hydraulique.
    Lors de l’invasion siamoise, les souverains étaient trop occupés par la guerre et la construction de temples monumentaux. Ils négligèrent d’entretenir le système d’irrigation qui alimentait les rizières.
    Le sol se dessécha et devint improductif entraînant disettes et épidémies.


    Angkor Vat est la merveille de ce complexe architectural. Ce temple, édifié entre 1112 et 1152, est entouré d’un fossé de 190 m de large.


    Angkor Vat est un immense temple en grès et en latérite. Il comporte trois niveaux.C’est le plus grand temple funéraire au monde d’inspiration hindouiste.

    Au fil des couloirs, des tableaux se dressent dont une vision de l’enfer et du paradis hindou. On peut également admirer une représentation de la bataille de Kurukshetra qui opposent les armées des Kaurava et des Pandava, tirée du poème épique hindou « Mahabharata ». 

     
    L’épisode du « barattage de la mer de lait » est aussi présent. On y voit 88 démons, les astra, et 92 dieux, les deva, qui barattent la mer pour en extraire l’élixir d’immortalité.
    Angkor Vat est restauré par l’Unesco. Son nom signifie « La Ville royale qui est un monastère ».

    La thèse officielle veut que le roi l’ait édifié pour en faire son mausolée. Cependant, son nom fait douter certains chercheurs.
     
     
    Angkor Vat couronne une pyramide à trois terrasses dont la première accueille le cloître cruciforme.
    Les sculptures appartiennent à la mythologie vishnuite. Les scènes sont extraites des deux grandes épopées indiennes, le Mahahharata et le Ramayana.

     
    C’est sous Jayavarman VII (1181-1201- que l’architecture khmère atteint son apogée. C’est à ce souverain que l’on doit Angkor Thom.

    La « Ville royale qui est grande » est ceinturée par 12 km de murs de 8 m de haut et recouvre une surface de 9 km².
     

    L’intérieur abrite de nombreux édifices. Tout d’abord le Bayon. Là, le bouddhisme remplace l’hindouisme avec les 216 visages en pierre du souverain.


     
     
    Sur les bas reliefs, la guerre menée par Jayavarman contre les Chams est narrée. La citadelle abrite de nombreux temples comme le Baphuon, le Preah Palilay et surtout la terrasse du Roi lépreux.
    C’est une plate-forme de 7 m de haut décorée de cinq niveaux de sculptures. On pense qu’elle servait de crématorium aux souverains Khmers.
     
     
    Il y a également la terrasse des Eléphants qui est une tribune utilisée lors des revues militaires. Son nom lui vient des pachydermes qui ornent ses parois.




     Le déclin d’Angkor

    Lorsque le naturaliste français Henri Mouhot aperçut en 1860 une énorme tête sculptée au milieu de la forêt cambodgienne, il ne savait pas encore qu’il venait de faire une découverte extraordinaire.
     

     
    Des racines gigantesques avaient fait éclater les murs de pierre.
     
     
    L'Empire khmer a prospéré entre le 9e et le 13e siècle avant de décliner. En 1431, à la suite de l’occupation siamoise, les Khmers partirent s’installer à Phnom Penh. L’empire, qui comprenait le Cambodge actuel et certaines parties du Vietnam, de la Thaïlande et du Laos, sombra.
     
     
    Les souverains thaïs dont le royaume correspond à peu près à l’actuelle Thaïlande détruisirent l’empire Khmers.
    Angkor tomba alors presque complètement dans l’oubli jusqu’à la découverte d’Henri Mouhot.
     
    Situé à environ 20 km d'Angkor Thom, le Banteay Srei a été surnommé le "temple rose" . By Paul Mannix. Licence
    Aujourd’hui, Angkor est classé sur la liste du Patrimoine Mondial. Si la situation politique s’est stabilisée, par contre les vols d’objets d’art sont un véritable problème.

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