• Les pharaons se distinguent de leurs sujets par des attributs divers, symboles de leur fonction royale. Les dieux, détenteurs originels du pouvoir, sont les seuls à porter également ces insignes. Cependant, le peuple ne voyait le pharaon en vêtements d'apparat, tel qu'il est immortalisé sur les murs de nombreux temples, que durant les processions solennelles, car il vivait retiré dans son palais. 

     

    Vers 3200 avant J.-C., Narmer, originaire de Hiéraconpolis, unifie les deux royaumes existant alors, celui de Haute-Égypte et celui de Basse-Égypte.

    Ceignant les deux couronnes (nommées en égyptien « les deux puissantes », en transcription grecque : le pschent), il est le premier des rois qui, durant 30 dynasties (selon le schéma traditionnel de source égyptienne, transmis par Manéthon) au cours de trois millénaires, vont administrer l’Égypte jusqu’en 333 avant J.-C., date de l’arrivée d’Alexandre de Macédoine.  

    Ce monarque était tout-puissant et considérait l'Egypte comme sa propriété, surtout à partir du quatrième millénaire, lorsqu'il devint le substitut terrestre du dieu Horus, «le Lointain».

     

    Il fut ensuite associé aux deux déesses tutélaires du pays, Nekhnet et Bouto, les «Deux Maîtresses». En leur nom, il protégeait l'Egypte et domptait les pays étrangers. Il était encore, depuis la quatrième dynastie, considéré comme le «Fils de Rê», le dieu solaire, et à partir de la cinquième dynastie, il adopta un «nom de trône» ou «nom de Rê» précédé du titre de «Roi de la Haute et Basse-Egypte». Ce titre, en égyptien Nésoutbiti, signifiait «celui qui appartient au jonc et à l'abeille». 

    Ainsi doté de ces noms sacrés, le pharaon était le gardien de l'ordre universel. Inspiré par la parole divine Hou et le discernement divin Sia, il représentait la déesse Maât, la Vérité, la justice et la Concorde. En particulier, il devait veiller à maintenir vivace la «Réunion des Deux Pays», la Haute et Basse-Egypte. A chaque avènement, le pharaon accomplissait cet acte de réunion, le Séma Taoui, qui remontait à la première dynastie.

    Ce rituel est symboliquement représenté par deux dieux personnifiant la crue du Nil, qui lient à l'aide d'une corde le lotus du Sud et le papyrus du Nord. Ces deux plantes héraldiques sont elles-mêmes nouées autour du hiéroglyphe «unir».


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