• Le lancement de la fusée M-V-7 le 23 septembre au Japon a été un succès. Sa mission : envoyer le satellite Solar-B, renommé Hinode ("soleil levant" en japonais), sur son orbite, pour étudier l’impact de l’activité du Soleil sur notre planète. 


    La JAXA  n’en est pas à son coup d’essai : les fusées M-V sont désormais bien rôdées, et le Japon avait déjà envoyé un satellite en orbite autour de la Terre pour étudier les rayonnements X et gamma de notre étoile ; lancé en 1991 et mettant en jeu une collaboration avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni, Yohkoh ("rayon de Soleil", le nom qui avait été donné à Solar-A) est resté en mission pendant dix ans, soit bien plus que prévu initialement, ce qui a déjà permis de relever de précieuses informations sur la composition du Soleil. Le Japon est également impliqué dans des missions d’observation de la Terre, d’exploration du système solaire (la Lune, Mercure, Vénus, Mars), et participe également à l’ISS


     

    Le nouveau satellite Solar-B sera également en orbite polaire autour de la Terre, orbite qui lui permettra d’avoir l’oeil fixé sur le Soleil neuf mois de l’année. Trois télescopes sont embarqués : un large télescope optique (SOT, Solar Optical Telescope), un télescope à rayons X (XRT, X-Rays Telescope), et un télescope ultraviolet lointain (EUV, Extreme Ultra Violet). Comme son prédécesseur, il étudiera les rayonnements X et gamma émanant de l’étoile, mais se concentrera en particulier sur les éruptions solaires. Dégageant une énergie équivalente à plusieurs millions de bombes atomiques, ces éruptions envoient des particules hautement énergétiques vers la Terre, perturbant les satellites, les radio télécommunications, et présentant une menace pour la santé des astronautes en mission dans l’espace. Heureusement, le champ magnétique terrestre crée une "bulle" protectrice, la magnétosphère, qui dévie ces particules et protège en partie la Vie sur Terre. Hinode étudiera les champs magnétiques intenses supposés à l’origine des éruptions, notamment comment ils se créent puis disparaissent en surface de l’étoile, et ce à une échelle encore jamais atteinte.


     


    Les données seront également analysées par l’ESA . Les scientifiques espèrent réussir à mieux prédire les éruptions solaires, et ainsi pouvoir protéger les appareils sensibles comme les satellites, en les mettant en veille lorsqu’une éruption est prévue par exemple.


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