• Divinité composite de l'ancienne Grèce il fut assimilé à Bacchus romain. Il était le dieu de la vigne et du vin
    Il ne faisait pas partie des douze Olympiens à l'origine mais Hestia lui céda sa place.



    On se le représentait suivi d'un joyeux cortège, où figuraient les satyres, les silènes, Pan, Priape, les Ménades, les Thyiades, les Bacchantes, etc.

    L'histoire de ce culte est assez complexe car le Dionysos classique offre deux aspects:

    1-c'est un dieu national, champêtre et populaire, le dieu du vin, et, comme tel, honoré de tout temps en pays grecs.

    2-c'est un dieu des extases et des mystères, dieu étranger, originaire de Thrace et d'Asie Mineure, introduit en Grèce au VIe siècle avant notre ère.


    Il avait des temples dans tous les pays grecs. (Pour ses fêtes, Dionysies) Le culte de Dionysos a eu, en Grèce, une influence considérable: il a beaucoup contribue à introduire, dans la religion, le sens du mystère; dans la poésie lyrique, le sentiment de la nature; dans les arts plastiques, le mouvement passionné. Plusieurs genres littéraires en sont sortis: poésies orphiques, dithyrambe, et tout le théâtre.



    ENFANCE


    D'après la légende la plus accréditée, il était fils de Zeus et de la fille de Cadmos, Sémélé, foudroyée pour avoir voulu voir son divin amant dans toute sa gloire; l'enfant, dont le terme n'était pas venu fut enfermé quelques mois dans la cuisse de Zeus, d'où il sortit au jour fixé: aussi disait-on qu'il était né deux fois.
    Dans un autre récit, sur l'ordre d'Héra, les Titans s'emparèrent du fils nouveau-né de Zeus, et le coupèrent en petits morceaux qu'ils firent bouillir dans un chaudron; mais, secouru et reconstitué par sa grand-mère Rhéa, Dionysos revint à la vie. Perséphone, à qui Zeus l'avait confié, l'amena à la cour du roi Athamas d'Orchomène et et de sa femme Ino, à qui elle recommanda de l'élever dans le quartier des femmes, déguisé en fille. Mais on ne pouvait tromper Héra et elle punit les époux royaux en les rendant fous.



    Hermès le transforma provisoirement en chevreau ou en cerf, et l'offrit aux nymphes du mont Nysa (Dionysos signifie Zeus de Nysa) Macris, Nysa, Erato, Bromie et Bacché qui s'occupèrent de lui. En récompense, Zeus les plaça par la suite parmi les étoiles sous le nom d'Hyades.

     

    LEGENDES


    l s'embarqua pour l'Egypte et y apporta la vigne; à Pharos, le roi Protée le reçut de façon très hospitalière. Parmi les Libyens du delta du Nil, en face de Pharos, vivaient des reines Amazones à qui Dionysos demanda de marcher avec lui contre les Titans. La défaite infligée aux Titans et la remise sur le trône du roi Ammon sont les premiers de ses nombreux succès militaires.


    Ensuite, il se tourna vers l'orient, se rendit en Inde et il conquit le pays tout entier auquel il enseigna l'art de la viticulture; il dota ces régions de lois et fonda de grandes villes.


    Sur le chemin du retour, il eut à combattre les Amazones dont il rejeta les hordes jusqu'à Ephèse. Certaines d'entre elles s'enfuirent à Samos; Dionysos les poursuivit sur des navires et il en tua un grand nombre.
    Après cela, Dionysos revint en Europe en passant par la Phrygie où sa grand-mère Rhéa le purifia des nombreux meurtres qu'il avait commis pendant sa folie et l'initia aux Mystères.


    Il envahit ensuite la Thrace; mais ses hommes n'avaient pas plus tôt atteint l'embouchure du fleuve Strymon, que Lycurgue, roi des Edoniens, captura l'armée tout entière sauf Dionysos qui plongea dans la mer et se réfugia dans la grotte de Thétis.


    Bacchante Rhéa aida les prisonniers à s'échapper et rendit fou Lycurgue: il tua son propre fils Dryas avec une hache, s'étant imaginé qu'il était en train d'arracher la vigne, et le sol de Thrace devint stérile à cause de ce crime atroce. Lorsque Dionysos annonça que cette stérilité ne cesserait que si Lycurgue était mis à mort, les Edoniens le conduisirent au mont Pangée, et là, des chevaux sauvages l'écartelèrent.

     

    Dionysos ne rencontra plus de résistance en Thrace. Il se rendit à Thèbes, et incita les femmes à se joindre à ses orgies sur le mont Cithéron. Penthée, roi de Thèbes, à qui déplaisaient les menées lubriques de Dionysos, l'arrêta ainsi que toutes ses Ménades mais il perdit la raison et, au lieu d'enchaîner Dionysos, il enchaîna un taureau. Les Ménades s'échappèrent à nouveau et, dans un état de frénésie, regagnèrent la montagne. Penthée essaya de les arrêter mais, surexcitées par le vin et dans un état de transe religieuse elles lui brisèrent les membres un à un. Sa mère Agavé les conduisait et c'est elle qui lui arracha la tête.

     

    A Orchomène, les trois filles de Minyas, nommées Alcathoé Leucippe et Arsippé, refusèrent de participer aux orgies, bien que Dionysos lui-même, déguisé en jeune fille, les y eût invitées.

    Alors il se métamorphosa, devenant successivement lion, taureau, panthère et les rendit folles. Leucippe offrit son fils Hippasos en sacrifice; et les trois sœurs, après l'avoir mis en pièces, le dévorèrent puis parcoururent les montagnes dans un état de frénésie jusqu'à ce qu'enfin Hermès les changeât en oiseaux (certains disent en chauves-souris).


    Après que toute la Béotie eut reconnu la divinité de Dionysos, il fit un voyage dans les îles Égéennes, répandant la joie et la terreur partout où il passait. A Icaria, il s'aperçut que son navire était en mauvais état et ne pouvait plus tenir la mer, il en loua un à des marins tyrrhéniens qui se disaient en partance pour Naxos, mais c'étaient des pirates. Ne sachant pas qu'ils transportaient un dieu, ils mirent le cap sur l'Asie avec l'intention à l'arrivée, de le vendre comme esclave. Dionysos fit pousser sur le pont un cep de vigne qui entoura le mât tandis que du lierre s'enroulait autour du gréement; il changea les rames en serpents et lui-même devint lion, il remplit le navire d'animaux fantômes et fit chanter des flûtes, si bien que les pirates, pris de panique sautèrent par-dessus bord et devinrent des dauphins.

    Finalement, ayant établi son culte à travers le monde, Dionysos monta sur l'Olympe où il est assis à la droite de Zeus; il fait partie des douze grands dieux.


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  • Son nom est sans doute une altération d'un mot grec qui signifie de "Terre-mère", était la déesse de l'agriculture et des moissons.

    Elle représentait la terre cultivée et féconde contrairement aux autres déesses comme Gaia ou Rhéa qui personnifiait la terre en tant que matière. C'est elle qui facilitait la germination et la pousse des plantes.

    Elle était la fille de Cronos et Rhéa. Elle fait partie des douze Olympiens même si elle préférait résider à Eleusis au contact de la terre que sur l'Olympe.

    Elle fut assimilée par les romains sous le nom de Cérès qui était une divinité latine très ancienne associée aux moissons.



    La base de l'économie grecque reposait principalement sur la culture des céréales (orge et blé) c'est pourquoi elle était particulièrement vénérée en assurant l'abondance et l'épanouissement des cités. Elle resta toujours très proche des Hommes qui construisirent en son honneur un grand nombre de temples à travers toute la Grèce.
    En tant que déesse de la terre elle avait aussi un caractère chthonien qui fut par la suite dévolu à sa fille Perséphone.
     

    CULTE

    Démèter et le serpent d'EleusisLe culte est basé sur le rythme des saisons; il est à la source des Mystères d'Eulésis. Le secret de ses Mystères était très bien gardé et sa divulgation était punie de la peine de mort; Eschyle faillit être condamné. Ses temples appelés Mégara se trouvaient souvent dans les forêts.


    Elle était aussi particulièrement vénérée par les femmes, par exemple lors des Thesmophories à Athènes, cérémonie qui reçut son nom de l'épithète de la déesse «Thesmophoros» (la Législatrice) et qui était réservée aux femmes ; celles-ci rendaient un culte à la fertilité aussi bien pour elles-mêmes que pour la cité : Aristophane en fait le sujet de sa comédie, "Les Thesmophories".


    Les Phigaliens adoreraient une Démèter à tête et crinière de jument, entourée de dragons et de serpents. Cette statue ayant été incendiée par accident, les Phigaliens oublièrent le culte de la déesse, qui s'en vengea par une grande sécheresse qui les aurait conduits jusqu'à manger leurs propres enfants, s'ils ne l'avaient arrêtée en rétablissant le culte de Démèter la noire.


    LEGENDES

    Démèter avait une âme douce et Erysichton (ou Erysichthon), fils de Tropias, roi de Thessalie , fut un des rares hommes avec qui elle se conduisit durement. Erysichthon eut la témérité de violer l'intimité d'un bosquet que les Pélasges avaient planté en son honneur dans la plaine du Dotion.




    Pour se procurer du bois destiné à sa nouvelle salle de banquet il se mit à abattre les arbres sacrés. Démèter prit la forme de Nicippé, prêtresse de la déesse, et lui enjoignit avec douceur d'arrêter. Mais rien n'y fit et il la menaça même de sa hache alors elle lui dit de mener à bien ses plans, car il aurait sûrement grand besoin de cette salle pour y manger.


    Elle le condamna à souffrir d'une faim perpétuelle. Plus il mangeait, plus il maigrissait, jusqu'au jour où ses parents ne parvinrent plus à subvenir à sa subsistance alors il devint un mendiant qui parcourait les rues et se nourrissait de tout ce qu'il trouvait.


    Triptolème et Démèter 


    Elle fit cadeau à Triptolème de la semence de blé, une charrue en bois et un char traîné par des serpents et elle l'envoya autour du monde enseigner aux hommes l'agriculture. Mais auparavant elle lui donna des leçons dans la plaine du Raros et c'est pourquoi certains le disent fils du roi Raros.

     PHYLATOS


    A Phytalos, qui l'avait traitée avec bonté sur les berges du Céphise, elle donna un figuier, le premier qu'on n'eût jamais vu en Attique, et elle lui enseigna la manière de le cultiver. Plus tard ses descendants accueillirent Thésée sur les bord du Céphise.


    En revanche elle punit Ascalaphos, fils d'Arès, pour ses commérages car c'est lui qui rapporta à Hadès que Perséphone avait mangé des grains de grenade. Démèter le métamorphosa en chouette ou le coinça sous une grosse pierre. Héraclès le libéra lors de sa descente aux Enfers.


    L'EPAULE DE PELOPS

    Lors de l'odieux banquet offert aux dieux par Tantale (1), Déméter, toujours troublée par la disparition de sa fille, fut la seule des Immortels à goûter l'infâme ragoût composé des membres de Pélops, le fils de Tantale.
    Lorsque Pélops fut rendu à la vie, elle lui fit don d'une épaule d'ivoire pour remplacer celle qu'elle avait rongée.


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  • Il est le fils de Zeus et de Maia, l'aînée des Pléiades.Il fait partie des douze Olympiens.(Mercure chez les Romains)


    Il avait les attributions les plus variées et portait divers surnoms ou épithètes correspondant à ces différentes fonctions :


    Hermès Nomios ou Criophoros (dieu des Troupeaux) Agoraios (dieu des marchés et du commerce)
    Logios (dieu de l'éloquence) Argeiphontes car il avait tué Argos aux cent yeux
    Enagônios (dieu des concours)

    Psychopompos, il est chargé de conduire les âmes des morts jusqu'au Styx.

    Il était le dieu du commerce, le gardien des routes et des carrefours, des voyageurs, des voleurs, le conducteurs des âmes aux Enfers et le messager de Zeus et des dieux.
    Agétor, Hégémonios, ou Enodios (dieu des routes et des carrefours) car il passait pour avoir débarrassé les chemins de toutes les pierres gênantes qui étaient mises en tas (hermai) Kerdôos (dieu du gain)



    Son Enfance

    D'après la légende arcadienne, Hermès était né en Arcadie le quatrième jour du mois (jour qui lui resta consacré par la suite) dans une grotte du mont Cyllène où Zeus venait régulièrement et en cachette d'Héra, rendre visite à Maia, fille d'Atlas.A peine né, il savait déjà parler et marcher.


    Après s'être débarrassé de ses langes, il sortit de la grotte et attrapa une tortue qu'il vida consciencieusement car il voulait fabriquer une lyre mais il lui manquait de quoi à faire les cordes.


    il alla donc en Thessalie où Apollon gardait les troupeaux d'Admète et lui déroba une partie de son troupeau  alors qu'Apollon discutait avec Hyménaeos, et négligeait ses devoirs de pasteur.



    Ayant entouré ses pieds avec des feuillages, il attacha une branche à la queue des animaux (selon d'autres, il les chaussa de sabots inversés) pour que nulle trace ne trahisse son larcin, Il les emmena à travers la Grèce, jusque à Pylos pour les cacher dans une caverne. Toutefois près de Ménale il fut surpris par un vieillard du nom de Battos dont il acheta le silence en lui promettant un bœuf en récompense.


    Puis il sacrifia deux bêtes aux douze grands dieux de l'Olympe (lui compris bien entendu) et retourna vers la grotte du mont Cyllène après avoir brûlé le reste des carcasses.
    Il tendit sur la carapace de la tortue les cordes fabriquées avec les boyaux des bœufs sacrifiés. Dans une autre version il utilisa des boyaux de moutons.
    La première lyre était fabriquée. Ensuite il retourna sagement dans son berceau.

    Apollon qui avait découvert le vol partit à la recherche de ses bêtes et en cours de chemin il rencontra Battos qui d'abord ne voulut rien dire. Alors Apollon lui promit deux bœufs en échange d'informations pour localiser son voleur.

     
    Battos ne sut pas garder le silence ce qu'Hermès lui fit payer un peu plus tard en le pétrifiant.
    Après avoir fouillé toute la grotte en vain, Apollon questionna le bébé qui jura qu'il ne savait même pas ce qu'était une vache. Alors Apollon décida de l'emmener chez son père. Les explications fournies par le bambin semblaient très confuses et Zeus n'eut plus de doute lorsqu'il vit Hermès dérober prestement l'arc et les flèches d'Apollon. Le dieu des voleurs était né.

     


    Zeus était content de son fils d'avoir un fils si habile mais il lui ordonna de restituer ses larcins.

    Apollon était très intrigué par la lyre qui donnait des sons fabuleux, alors Hermès lui proposa de l'échanger contre les animaux qu'il lui avait dérobés. Le dieu du commerce était né.
    Après s'être déguisé en Arès, il alla voir Héra qui, abusée, l'installa sur ses genoux et lui donna le sein; ainsi il n'encourut jamais le courroux qu'elle réservait aux rejetons adultérins de son mari volage.




    Hermès est très souvent présent dans les mythes mais il apparaît comme un personnage secondaire, messager des dieux. Toutefois il a le premier rôle que nous venons de voir dans les légendes de son enfance.

    Plus tard, Hermès, qui gardait le troupeau qu'il avait obtenu précédemment d'Apollon en échange de la lyre, inventa la flûte.


    Apollon désira lui acheter ce nouvel instrument de musique et pour cela il lui offrit une houlette d'or (qui allait devenir un peu plus tard le caducée, les serpents seraient apparus alors qu'il essayait d'en séparer deux) Hermès fut d'accord pour cet échange mais demanda en plus quelques leçons sur la divination faite à l'aide de petits cailloux (géomancie).

    Zeus qui était ravi d'avoir un fils si débrouillard le nomma son messager personnel mais d'autres dieux eurent souvent recours à ses services. Il a aussi le rôle de psychopompe c'est en effet lui qui accompagne les défunts aux enfers.


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  • Héros thébain, fils de Laios, roi de Thèbes et de Jocaste. Un oracle avait prédit que si Laios avait un fils celui-ci tuerait son père et épouserait sa mère.

    Un fils naquit; aussitôt Laios le fit exposer sur le Cithéron. Des pâtres le trouvèrent et comme il avait les pieds enflés par les cordes dont on les avait serrés, ils le nommèrent Oedipe (du grec odein, être enflé, et pous pied). Ils le portèrent à Polybe, roi de Corinthe, qui l'éleva comme son fils. Oedipe, devenu grand alla, pour éclaircir le mystère de sa naissance, consulter l'oracle de Delphes, qui lui conseilla de ne pas retourner dans son pays, sous peine de tuer son père et d'épouser sa mère. Pour fuir Corinthe, Oedipe prit le chemin de la Béotie A un croisement de routes, il rencontra un vieillard, se prit de querelle avec lui et le tua c'était Laios.



    Près de Thèbes, Oedipe se trouva en face du Sphinx qui soumettait aux passants des énigmes et dévorait quiconque ne pouvait les résoudre. Oedipe devina les énigmes du monstre; il fut proclamé roi de Thèbes, et épousa la reine Jocaste.


    Une peste survint; l'oracle ordonna d'expulser le meurtrier de Laios. Oedipe lança d'avance de terribles imprécations contre le meurtrier inconnu. Il découvrit peu à peu le terrible secret de sa naissance. De désespoir Jocaste se pendit, et Oedipe se creva les yeux.

    D'après la tradition homérique, Oedipe resta roi de Thèbes et il mourut à la guerre.

    D'après une autre version, il fut chassé par ses fils et par Créon; conduit par sa fille Antigone il se réfugia en Attique.

     
    Suivant une autre légende il fut emprisonné à Thèbes par ses fils Etéocle et Polynice et les maudit: d'où la querelle des deux frères et leur mort. Créon devint roi et chassa Oedipe, qui demanda l'hospitalité à Athènes. A Colone, il entra dans le bois des Euménides, où il disparut.
     


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  • Il est le dieu suprême des Grecs, fils de Cronos et de Rhéa, époux d'Héra, il hérita lors du partage du monde entre Poséidon et Hadès, de la souveraineté sur les airs et les terres.



    A l'origine, personnification du ciel clair et des phénomènes célestes, Zeus devint le dieu souverain des dieux et des hommes, ordonnateur du monde et garant de ses lois.
    Zeus selon Homère habite l'éther c'est-à-dire la région splendide et calme qui s'étend au-dessus de l'atmosphère terrestre, des nuages, des tempêtes. Les montagnes, dont les sommets, baignés de lumière et d'air pur, semblent monter jusqu'à l'éther, sont ses trônes et il n'est guère en Grèce de lieux hauts sur lesquels Zeus n’ait été adoré. Mais sa résidence la plus connue se situe sur l'Olympe où se trouvait son magnifique palais construit par Héphaïstos au milieu des palais des autres Olympiens.


    Il fut assimilé par les Romains sous le nom de Jupiter qui hérita de ses légendes et de ses attributions.


    Un tel dieu devait naturellement être le plus fort et le premier des dieux. Il était le dieu tout-puissant, dont la volonté était limitée seulement par les arrêts inéluctables du Destin. On peut distinguer cinq grandes fonctions chez Zeus.


    Il présidait à tous les phénomènes atmosphériques. Il était le dieu de la pluie et des vents, dont a confié la garde à Eole; aussi bien des vents mauvais, qui amènent la neige et les pluies torrentielles, que des vents qui apportent la pluie douce et bienfaitrice; il était aussi le dieu du beau temps; par suite, il devint le dieu fécondant, protecteur des moissons et des fruits qui fait gémir les arbres sous le poids des fruits.



    Mais c'est surtout comme maître de la foudre qu'il était craint et vénéré. Il déchaînait l'orage en agitant l'égide  et déclenchait la foudre.



    Le véritable inspirateur des oracles, le seul à percevoir le futur était Zeus, et c'est par sa seule volonté que d'autres divinités pouvaient prophétiser.


    Zeus était honoré dans tous les pays grecs, en particulier au sommet des montagnes : sanctuaires de Dodone, d'Olympie, de Némée, le mont Lycée en Arcadie, l'Ida de Troade et l'Ida de Crête, l'oasis de Zeus Hammon en Libye, etc.


    Le sanctuaire celui de Dodone, en Épire était le plus fameux et le plus ancien, il remontait aux Pélasges. On y venait de tous les coins de Grèce pour consulter l'oracle d'un chêne sacré, dont les bruissements et les murmures étaient considérés comme la parole même du dieu.


    Hérodote raconte  que « deux colombes noires, s'étant envolées de Thèbes en Egypte, s'en allèrent l'une en Libye, l'autre à Dodone. Cette dernière, se posant sur un chêne, se mit à parler d'une voix humaine et à dire qu'il fallait fonder en ce lieu un oracle de Zeus ; les gens de Dodone pensèrent qu'ils recevaient là un ordre émanant des dieux et sur cet avis fondèrent l'oracle ».

    L'interprétation des oracles de Dodone était confiée à un collège de prêtres, les Selles, dont le nom n'était autre, sans doute, que celui des anciens habitants du pays. Ces prêtres pratiquaient l'ascétisme, couchant à même le sol et ne se lavant jamais les pieds.


    Plus tard, on adjoignit aux Selles trois prêtresses, dénommées Péléiades. Elles étaient plus spécialement attachées au service de la déesse Dioné, que l'on vénérait à Dodone à côté de Zeus et qui y tenait le rôle d'Héra. Divinité pélasgique, Dioné était, selon Hésiode, fille d'Océanos et de Téthys. On la disait mère d'Aphrodite.

    Celui d'Olympie avait un caractère secondaire; la famille des Iamides, attachée au culte de Zeus, y présidait l'avenir, en particulier par l'observation des entrailles des victimes: ils apparaissaient plus comme des devins indépendants que comme des prophètes inspirés par le dieu.

     

    Hellade. C'est un sanctuaire d origine mycénienne, occupé par les Hellènes, qui l'annexèrent à leur profit. La divination était rendue par une (ou trois selon les époques) prophétesse, appelée « péliade»; elle se plaçait sous le chêne de Zeus et écoutait la voix du dieu dans le bruissement des feuillages. Comme la pythie delphique, il semble qu'elle ait aussi bu l'eau d'une fontaine sacrée. On lui posait les questions par écrit sur des lamelles de plomb, et la réponse devait se faire oralement.

    L'oracle de Zeus Ammon situé dans une oasis libyenne, fut connu des Grecs au moment de l'installation de leurs premiers comptoirs en Egypte. La divinité oraculaire, Ammon, était un dieu égyptien hellénisé sous le nom de Zeus. Les Athéniens le consultèrent souvent pendant la guerre du Péloponnèse, et il est surtout célèbre pour la visite que lui fit Alexandre le Grand. La statue du dieu, portée sur une nacelle dorée, bougeait la tête pendant les processions et les prêtres interprétaient ces signes; par ailleurs, il y avait une source miraculeuse dont on vendait l'eau par-delà les mers pour être utilisée dans les conjurations et les lustrations.

     

    Zeus décida de détrôner Cronos et de prendre le pouvoir à sa place. Il demanda conseil à Métis, la personnification de la Sagesse, qui lui donna une potion vomitive et Cronos régurgita les enfants qu'il avait dévorés ainsi que la pierre qui avait servi de subterfuge.




    Pour affirmer sa puissance, Zeus décida de déposer cette pierre au centre du monde. Il lança deux aigles aux extrémités de la terre et en sens opposé; ils se rencontrèrent à Delphes qui devint de ce fait le centre du monde. Il y déposa la pierre et fit garder l'omphalos (nombril) enveloppé de linges, par un serpent sacré : le Python de Delphes.


    Mais cette prise de pouvoir exclusive déplut fortement à leur mère, la Terre, qui excita les Géants contre les Olympiens.


    Ce fut alors le début de la Gigantomachie qui ne se présentait pas bien car tous les oracles donnaient les Titans comme invincible à moins qu'un mortel vint prêter main fort aux dieux. Ce mortel était bien entendu Héraclès. Afin que son stratagème ne fut pas découvert par Gaia, il interdit au soleil, à l'aurore et à la lune de luire. Pendant que Zeus brûlait les Géants avec sa foudre, Héraclès fit basculer les montagnes qui les écrasèrent; les survivants furent enfermés dans le Tartare.


    La dernière épreuve que Zeus eut à surmonter fut le combat contre Typhon pendant lequel il fut fait prisonnier et délivré par Pan et Hermès. Finalement il réussit à enterrer Typhon sous l'Etna.
    Toutefois des escarmouches sporadiques tentèrent d'ébranler le pouvoir établi.


     LA REBELLION

    Il vint un moment où l'exubérance et les excès de Zeus devinrent à ce point insupportables qu'Héra, Poséidon, Apollon et tous les autres habitants de l'Olympe, excepté Hestia, l'entourèrent par surprise tandis qu'il était endormi sur sa couche, l'attachèrent avec des lanières de cuir et firent cent nœuds afin qu'il ne puisse plus bouger. Il menaça de les tuer sur-le-champ mais comme ils avaient mis son foudre hors de sa portée, ils se moquèrent de lui.


    Tandis qu'ils célébraient leur victoire et discutaient âprement pour savoir qui serait son successeur, Thétis la Néréide, prévoyant une guerre civile prochaine dans l'Olympe, se hâta d'aller chercher Briarée aux cent bras qui défit promptement les lanières, se servant de toutes ses mains à la fois pour libérer son maître le plus rapidement possible.


    Ayant repris en mains le pouvoir, il chercha les coupables pour les punir. Comme Héra était à l'origine de la conspiration dirigée contre lui, Zeus la suspendit dans le ciel, une chaîne d'or attachée au poignet et une enclume à chaque cheville. Les autres dieux étaient furieux mais n'osèrent pas lui porter secours malgré ses cris déchirants de l'infortunée Héra. A la fin, Zeus se décida à la libérer à une condition: qu'ils fassent le serment de ne plus jamais s'insurger contre lui; ils obéirent à contrecoeur. Zeus punit Apollon et Poséidon en les envoyant sur la terre se mettre au service de Laomédon , le roi de Troie pour un an et, magnanime, il pardonna aux autres.


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