• Zeus

    Il est le dieu suprême des Grecs, fils de Cronos et de Rhéa, époux d'Héra, il hérita lors du partage du monde entre Poséidon et Hadès, de la souveraineté sur les airs et les terres.



    A l'origine, personnification du ciel clair et des phénomènes célestes, Zeus devint le dieu souverain des dieux et des hommes, ordonnateur du monde et garant de ses lois.
    Zeus selon Homère habite l'éther c'est-à-dire la région splendide et calme qui s'étend au-dessus de l'atmosphère terrestre, des nuages, des tempêtes. Les montagnes, dont les sommets, baignés de lumière et d'air pur, semblent monter jusqu'à l'éther, sont ses trônes et il n'est guère en Grèce de lieux hauts sur lesquels Zeus n’ait été adoré. Mais sa résidence la plus connue se situe sur l'Olympe où se trouvait son magnifique palais construit par Héphaïstos au milieu des palais des autres Olympiens.


    Il fut assimilé par les Romains sous le nom de Jupiter qui hérita de ses légendes et de ses attributions.


    Un tel dieu devait naturellement être le plus fort et le premier des dieux. Il était le dieu tout-puissant, dont la volonté était limitée seulement par les arrêts inéluctables du Destin. On peut distinguer cinq grandes fonctions chez Zeus.


    Il présidait à tous les phénomènes atmosphériques. Il était le dieu de la pluie et des vents, dont a confié la garde à Eole; aussi bien des vents mauvais, qui amènent la neige et les pluies torrentielles, que des vents qui apportent la pluie douce et bienfaitrice; il était aussi le dieu du beau temps; par suite, il devint le dieu fécondant, protecteur des moissons et des fruits qui fait gémir les arbres sous le poids des fruits.



    Mais c'est surtout comme maître de la foudre qu'il était craint et vénéré. Il déchaînait l'orage en agitant l'égide  et déclenchait la foudre.



    Le véritable inspirateur des oracles, le seul à percevoir le futur était Zeus, et c'est par sa seule volonté que d'autres divinités pouvaient prophétiser.


    Zeus était honoré dans tous les pays grecs, en particulier au sommet des montagnes : sanctuaires de Dodone, d'Olympie, de Némée, le mont Lycée en Arcadie, l'Ida de Troade et l'Ida de Crête, l'oasis de Zeus Hammon en Libye, etc.


    Le sanctuaire celui de Dodone, en Épire était le plus fameux et le plus ancien, il remontait aux Pélasges. On y venait de tous les coins de Grèce pour consulter l'oracle d'un chêne sacré, dont les bruissements et les murmures étaient considérés comme la parole même du dieu.


    Hérodote raconte  que « deux colombes noires, s'étant envolées de Thèbes en Egypte, s'en allèrent l'une en Libye, l'autre à Dodone. Cette dernière, se posant sur un chêne, se mit à parler d'une voix humaine et à dire qu'il fallait fonder en ce lieu un oracle de Zeus ; les gens de Dodone pensèrent qu'ils recevaient là un ordre émanant des dieux et sur cet avis fondèrent l'oracle ».

    L'interprétation des oracles de Dodone était confiée à un collège de prêtres, les Selles, dont le nom n'était autre, sans doute, que celui des anciens habitants du pays. Ces prêtres pratiquaient l'ascétisme, couchant à même le sol et ne se lavant jamais les pieds.


    Plus tard, on adjoignit aux Selles trois prêtresses, dénommées Péléiades. Elles étaient plus spécialement attachées au service de la déesse Dioné, que l'on vénérait à Dodone à côté de Zeus et qui y tenait le rôle d'Héra. Divinité pélasgique, Dioné était, selon Hésiode, fille d'Océanos et de Téthys. On la disait mère d'Aphrodite.

    Celui d'Olympie avait un caractère secondaire; la famille des Iamides, attachée au culte de Zeus, y présidait l'avenir, en particulier par l'observation des entrailles des victimes: ils apparaissaient plus comme des devins indépendants que comme des prophètes inspirés par le dieu.

     

    Hellade. C'est un sanctuaire d origine mycénienne, occupé par les Hellènes, qui l'annexèrent à leur profit. La divination était rendue par une (ou trois selon les époques) prophétesse, appelée « péliade»; elle se plaçait sous le chêne de Zeus et écoutait la voix du dieu dans le bruissement des feuillages. Comme la pythie delphique, il semble qu'elle ait aussi bu l'eau d'une fontaine sacrée. On lui posait les questions par écrit sur des lamelles de plomb, et la réponse devait se faire oralement.

    L'oracle de Zeus Ammon situé dans une oasis libyenne, fut connu des Grecs au moment de l'installation de leurs premiers comptoirs en Egypte. La divinité oraculaire, Ammon, était un dieu égyptien hellénisé sous le nom de Zeus. Les Athéniens le consultèrent souvent pendant la guerre du Péloponnèse, et il est surtout célèbre pour la visite que lui fit Alexandre le Grand. La statue du dieu, portée sur une nacelle dorée, bougeait la tête pendant les processions et les prêtres interprétaient ces signes; par ailleurs, il y avait une source miraculeuse dont on vendait l'eau par-delà les mers pour être utilisée dans les conjurations et les lustrations.

     

    Zeus décida de détrôner Cronos et de prendre le pouvoir à sa place. Il demanda conseil à Métis, la personnification de la Sagesse, qui lui donna une potion vomitive et Cronos régurgita les enfants qu'il avait dévorés ainsi que la pierre qui avait servi de subterfuge.




    Pour affirmer sa puissance, Zeus décida de déposer cette pierre au centre du monde. Il lança deux aigles aux extrémités de la terre et en sens opposé; ils se rencontrèrent à Delphes qui devint de ce fait le centre du monde. Il y déposa la pierre et fit garder l'omphalos (nombril) enveloppé de linges, par un serpent sacré : le Python de Delphes.


    Mais cette prise de pouvoir exclusive déplut fortement à leur mère, la Terre, qui excita les Géants contre les Olympiens.


    Ce fut alors le début de la Gigantomachie qui ne se présentait pas bien car tous les oracles donnaient les Titans comme invincible à moins qu'un mortel vint prêter main fort aux dieux. Ce mortel était bien entendu Héraclès. Afin que son stratagème ne fut pas découvert par Gaia, il interdit au soleil, à l'aurore et à la lune de luire. Pendant que Zeus brûlait les Géants avec sa foudre, Héraclès fit basculer les montagnes qui les écrasèrent; les survivants furent enfermés dans le Tartare.


    La dernière épreuve que Zeus eut à surmonter fut le combat contre Typhon pendant lequel il fut fait prisonnier et délivré par Pan et Hermès. Finalement il réussit à enterrer Typhon sous l'Etna.
    Toutefois des escarmouches sporadiques tentèrent d'ébranler le pouvoir établi.


     LA REBELLION

    Il vint un moment où l'exubérance et les excès de Zeus devinrent à ce point insupportables qu'Héra, Poséidon, Apollon et tous les autres habitants de l'Olympe, excepté Hestia, l'entourèrent par surprise tandis qu'il était endormi sur sa couche, l'attachèrent avec des lanières de cuir et firent cent nœuds afin qu'il ne puisse plus bouger. Il menaça de les tuer sur-le-champ mais comme ils avaient mis son foudre hors de sa portée, ils se moquèrent de lui.


    Tandis qu'ils célébraient leur victoire et discutaient âprement pour savoir qui serait son successeur, Thétis la Néréide, prévoyant une guerre civile prochaine dans l'Olympe, se hâta d'aller chercher Briarée aux cent bras qui défit promptement les lanières, se servant de toutes ses mains à la fois pour libérer son maître le plus rapidement possible.


    Ayant repris en mains le pouvoir, il chercha les coupables pour les punir. Comme Héra était à l'origine de la conspiration dirigée contre lui, Zeus la suspendit dans le ciel, une chaîne d'or attachée au poignet et une enclume à chaque cheville. Les autres dieux étaient furieux mais n'osèrent pas lui porter secours malgré ses cris déchirants de l'infortunée Héra. A la fin, Zeus se décida à la libérer à une condition: qu'ils fassent le serment de ne plus jamais s'insurger contre lui; ils obéirent à contrecoeur. Zeus punit Apollon et Poséidon en les envoyant sur la terre se mettre au service de Laomédon , le roi de Troie pour un an et, magnanime, il pardonna aux autres.


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