• Depuis environ douze siècles, un temple est perché sur le sommet enneigé du Fuji-Yama ou Fuji-san, en plein cœur du Japon.

    Chaque année, les pèlerins font l’ascension pour vénérer leurs dieux.
    Montagne la plus élevée du Japon, le Fuji-Yama est un volcan que les spécialistes observent avec une certaine inquiétude.
    En effet, le Fuji pourrait entrer en éruption à tout moment et couvrir de cendres une région extrêmement peuplée.
     

    Plus de 200 volcans ont été en activité sur l’archipel japonais dans le passé. Le premier rapport sur une éruption volcanique au Japon date de l’an 684. On comptabilise au moins 800 éruptions depuis cette date officielle.
    Le Fuji-Yama fait partie de ces volcans non éteints. Situé à 90 km de Tokyo, sur l’île de Honshu, Le Fuji montre depuis quelques années une augmentation de son activité.

     

    Un volcan destructeur

    Le Fuji-San fait parte d’une chaîne de volcans le long de la marge ouest de l’océan Pacifique. C’est un stratovolcan typique avec un cône symétrique escarpé.
    Son élévation a débuté il y a environ 11 000 ans, au sommet de restes volcaniques plus anciens.

    Le Fuji-Yama, qui culmine à 3 776 m au-dessus de la mer, a connu au moins 16 éruptions depuis la fin du VIIIe siècle.
    La dernière éruption remonte à décembre 1707 et ce jour là, les gaz ouvrirent une énorme brèche dans le versant sud-est du volcan.


    Près de 2 km3 de produits volcaniques furent propulsés dans les airs. Même la ville d’Edo, l’actuelle Tokyo, fut plongée dans l’obscurité.

    Si aujourd’hui, une telle éruption devait se produire, elle aurait des conséquences dramatiques pour le pays tout entier.

    Les spécialistes sont inquiets car ils ont enregistré une augmentation de la fréquence des secousses sismiques.
    D’après eux, c’est le signe que les roches en fusion sont en train de remonter à l’intérieur du volcan et qu’une explosion pourrait être imminente.

    Cette menace constante n’empêche nullement les touristes d’affluer dans cette région. Certaines coulées de lave ont empêché le drainage des cours d’eau au nord, créant la région des cinq lacs du mont Fuji.
    La beauté du paysage est stupéfiante. En divers endroits, les rivières franchissent des barrières de lave, comme celles des chutes de Shiraito, hautes de 26 mètres.



    Une montagne sacrée

    Le Japon est le pays des montagnes sacrées par excellence. Les divers cultes du Sangaku shinko « hommage aux montagnes » les vénèrent lors de cérémonies qui peuvent aller jusqu’au suicide rituel.

    Ces montagnes sacrées sont censées abriter des divinités.
    Le Fuji-Yama abriterait la « princesse des Arbres en fleurs », à qui les Japonais apportent depuis des siècles leurs offrandes dans le temple perché au sommet.

    Pour permettre aux vieillards et aux femmes, à qui l’ascension de la montagne était initialement interdite, de faire le pèlerinage, de nombreuses villes ont érigé des Fuji-Yama en miniature, hauts de quelques mètres.

    La Fête du Feu de Fujiyoshida, à la fin août, est le moment fort de la saison touristique du Fuji-Yama. Des sanctuaires sont édifiés à la déesse du volcan pour la remercier que la saison d’alpinisme n’ait pas fait de victimes.

     


    Une activité volcanique continue

    En principe, un stratovolcan a une durée de vie comprise entre 100 000 ans et 10 millions d’années. Leur capacité intérieure est de 5 à 100 km3.

    Le volume du Fuji-Yama, en incluant ses fondations les plus anciennes, est évalué à plus de 1 000 km3.
    Son existence de stratovolcan continental date au maximum d’un million d’années. C’est donc un volcan relativement jeune et d’une dimension exceptionnelle.

     Au nord-est de l’archipel japonais, la plaque pacifique plonge sous la plaque eurasiatique, à raison de plusieurs centimètres par an.
    Elle entre en fusion dans les profondeurs et fournit des magmas volcaniques en abondance.

    Au sud-est, la plaque des Philippines disparaît sous la plaque eurasiatique.

    La limite entre la plaque pacifique et celle des Philippines se trouve exactement à l’aplomb du Fuji-Yama dans une profonde zone de fracture transversale appelée Fossa magna.

    Toutes les conditions sont réunies pour que le Fuji-Yama continue sa croissance.


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  • Ile de glace et de feu, l’Islande est la plus vaste île volcanique du monde. Au début du tertiaire d’épais blocs de basalte s’empilaient à l’emplacement de l’actuelle Islande et l’activité volcanique accompagnée de cassures et de mouvements tectoniques s’est poursuivie jusqu’à nos jours.
    Située à cheval sur la dorsale médio-atlantique, l’Islande compte environ 30 volcans ou chaînes de volcans en activité.
    Cette activité volcanique permanent a façonné des paysages d’une beauté envoûtante.


    L’histoire de l’Islande

    L’île a été découverte par les marins dès le IVe siècle. Mais ce n’est qu’au VIIIe siècle que des moines irlandais s’y sont installés.
    Ils sont chassés par les Vikings en 870 qui colonisent l’île et la baptisent « Terre de glace «.

    A leur arrivée en Islande, les Vikings trouvèrent des sols très fertiles et un pays boisé. Mais, dès le début du peuplement, les forêts étaient déjà abattues et les pâturages piétinés par le bétail.
    Les terres mises à nues ont été peu à peu érodées par le vent et les eaux.
    Depuis, plus de 50% des surfaces non recouvertes de glaces s’est transformée en déserts.

    La toundra a remplacé les forêts comme dans le Sprengisandur. By Tineys Licence

    A partir de l’an 1000, l’Islande adopte la religion chrétienne. Les rivalités entre les différents clans familiaux bénéficient à la Norvège qui en profite pour établir son contrôle sur l’île en 1262.


    Mais, l’île souffre à la fois d’éruptions volcaniques et de difficultés de ravitaillement ; de 1402 à 1404, la peste emportera les deux tiers de la population. Avec le rattachement de la Norvège au Danemark (1380), la situation s’aggrave.Au XVIIIe siècle, la variole (1707-1709), des éruptions volcaniques (1765, 1783) et une famine due à l’insuffisance de gestion de la Compagnie danoise d’Islande déciment la population.

    La Constitution de 1918 fait de l’Islande un État indépendant en union personnelle avec le Danemark. Lors de la Seconde Guerre mondiale, sa position géographique confère au pays une valeur stratégique considérable.À la suite du plébiscite du 23 mai 1944, l’Islande devient une république indépendante (17 juin). 

     Le volcanisme islandais

    Situé à la limite entre la plaque eurasiatique et la plaque nord-américaine, l’Islande est jalonnée de volcans en activité.
    Ce volcanisme se caractérise par un alignement de volcans et de fissures éruptives.

    La fissure d’eldgjá « gorge de feu » parcourt l’île sur plus de 40 km. Au Xe siècle, une terrible éruption expulsa des tonnes de flots de lave qui recouvrirent 900 km² de terres.

    La chaîne volcanique commence au large de la côte sud avec le volcan de l’île Surtsey. L’apparition de cette île est d’ailleurs l’évènement le plus palpitant de l’époque récente. Le 14 novembre 1963, à 7h30, un bateau de pêche à proximité de l’archipel de Vestmannaeyjar vit une colonne de cendres s’élever à environ 200 m de la surface de la mer.
    L’équipage assistait en direct au tout début d’une éruption qui allait donner naissance à l’île de Surtsey.

     

    L’histoire de l’Islande est bien sûr jalonnée d’éruptions plus ou moins dramatiques.

    Volcan le plus actif de l’histoire de l’Islande, le Grimsvötn est en grande partie recouvert par les glaces de la calotte de Vatnajökull.
    De longues fissures s’étendent au départ du volcan.

    En 1783, l’éruption qui s’est produite sur la fissure du Laki a entraînée une coulée de lave d’environ 70 km de long qui s’est déversée pendant 7 mois.
    C’est la plus longue coulée de lave répertoriée après celle qui s’est produite, il y a 15 millions d’années, aux Etats-Unis. La coulée de Pomona mesurait, elle, 500 km de long.Le drame de 1783 a entraîné la mort de plus de 9 000 personnes qui sont morts de faim et de maladie. Lors de l'éruption du Grimsvötn en 1998, la colonne de fumée sortant de la caldeira s’est élevée à 10 km de haut. La dernière éruption remonte à novembre 2004.

    En 1973, l’éruption de l’Eldfjell sur l’île de Heimaey au large de l’Islande obligea les 500 habitants à fuir. Plus de 200 maisons ont été enfouies sous les cendres.

    En février 2000, le volcan Hekla s’est réveillé après 9 ans de sommeil, faisant jaillir des fumées, des poussières et des fontaines de lave.

    Depuis toujours, les Islandais ont dû apprendre à vivre au quotidien avec les risques volcaniques.
    Mais les grandes catastrophes ont été relativement rares, bien que 200 éruptions au minimum se soient produites depuis le peuplement de l’île.Si les éruptions les plus spectaculaires ont fait peu de victimes, c’est parce que l’Islande possède une densité démographique très faible, moins de 3 habitants au km².
    De plus, cette population est regroupée sur une petite partie du territoire. La quasi-totalité des volcans actifs est disséminée sur les hautes terres, quasiment inhabitées.

      

     Les glaciers islandais

    Si l’Islande est devenue la plus grande île volcanique du monde, c’est aussi parce qu’elle possède un point chaud qui se trouve à environ 400 km de profondeur.
    En faisant remonter les matières en fusion de l’intérieur de la Terre, il intensifie le soulèvement du sol de ce pays.

    C’est l’association du soulèvement des terres et de l’énorme production de lave qui a donné naissance aux glaciers islandais.

    Lesommet de ces glaciers est recouvert de neiges éternelles qui ne fondent jamais entièrement. Les sommets les plus hauts sont recouverts d’énormes calottes glaciaires qui peuvent atteindre 1000 m d’épaisseur. Les glaciers recouvrent environ 10% du territoire. Le glacier de Vatnajökull est le plus grand d’Europe.



    Des crues glaciaires dangereuses

    Les ruisseaux issus du Vatnajökull forment de nombreuses rivières. Normalement, les eaux sont d’un blanc jaunâtre. Mais, régulièrement ces eaux prennent une teinte noire quand elles charrient des cendres volcaniques.
    La population sait alors qu’un danger est imminent. En l’espace de quelques jours ou même de quelques heures, le débit de la rivière peut se multiplier par 3 ou 4.

    Les Islandais appellent jökulhlaup « cours d’eau de glacier » ces formidables crues glaciaires qui dévastent les terres à intervalles réguliers. En octobre 1918, un jökulhlaup déversa sur les terres un volume d’eau atteignant jusqu’à 200 000 m3/s, soit plus que le débit habituel de l’Amazone.

    Ces crues glaciaires se produisent tous les 2 ou 3 ans mais seulement dans la région centrale. Cette rencontre de glaciers et de volcans en activité est à l’origine de phénomènes explosifs.



    Ces cours d’eau qui s’attaquent à un relief jeune se traduisent dans le paysage par un grand nombre de chutes d’eau, véritables curiosités touristiques comme les chutes de Skógafoss ou celles de Seljalandfoss.

     


    Les geysers islandais

    Les volcans sont d’énormes sources de chaleur qui peuvent perdurer des milliers d’années après l’arrêt de leur activité éruptive.
    Cette chaleur peut se manifester de différentes manières. Le phénomène le plus spectaculaire est celui des geysers.
    Ce sont des fontaines naturelles d’eau chaude qui jaillissent par intermittence. 

    Le nom de geyser vient de Geysir « jaillir en islandais », une zone thermale d’Islande où se sont manifestés de nombreux geysers depuis des centaines d’années.

    Le grand Geysir est en sommeil depuis près de 100 ans, vraisemblablement du fait de l’obstruction de son conduit.
    Mais de nombreux autres geysers voisins sont très actifs. Le pays compte 1 500 sources d’eau chaude.


    Dès 1999, le gouvernement a entrepris d’exploiter ses ressources géothermiques et hydroélectriques afin de s’affranchir des énergies fossiles comme le pétrole. La capitale, Reykjavik, est chauffée par l’eau chaude naturelle depuis 1925.

    Cette source d’énergie est vitale pour l’Islande qui vit essentiellement de la pêche. Ses sols ne disposent d’aucune autre ressource.
    Mais, ces sources chaudes pourraient bien se révéler être une grande richesses dans les décennies à venir.
    L’eau chaude, dont la température atteint 350°C, peut être canalisée et transformée en vapeur pour produire de l’électricité.


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  • Une avalanche est un glissement de neige ou de glace en montagne. L’avalanche peut être provoquée par le dégel ou tout simplement un bruit soudain.
    La stabilité du manteau neigeux varie en fonction de son évolution. En effet, Dès que la neige se dépose à la surface du sol, elle commence à se transformer selon une suite de phénomènes physiques en relation avec les conditions météorologiques. Le résultat est un manteau stratifié, composé de différentes couches de neige. Selon les caractéristiques de ces couches successives et leur évolution, le manteau neigeux peut devenir stable ou instable, ce qui peut dans ce dernier cas provoquer une avalanche ou faciliter son déclenchement.


    Parfois mortelles, les avalanches ont des formes et des effets différents.On distingue trois types d'avalanche caractérisées chacune par le type de neige mise en cause dans le mouvement initial : l'avalanche de neige récente, l'avalanche de plaque dure, et l'avalanche de neige humide (ou de fonte).

     L'avalanche de neige récente ou avalanche en aérosol: Les avalanches spontanées se produisent pendant ou peu après les chutes de neige. Un skieur peut déclencher une avalanche sur ce type de neige.Quand une avalanche dépasse 70 km/h, l'air s'incorpore aux particules de neige et crée un nuage de neige fine qui accélère l'avalanche qui peut alors déferler à une vitesse de 200 à 300 km/h et provoquer d’énormes dégâts.

    L'onde de souffle peut abattre des forêts entières.


    L'avalanche de plaque dure : Les plaques dures sont très dangereuses pour les skieurs.
    La cassure, toujours très nette, se propage rapidement suivant une ligne brisée. L'instabilité de ces plaques tient essentiellement à la présence d'une sous-couche fragile sans cohésion. Leur équilibre précaire peut être rompu sous l'effet d'une faible surcharge.

    Dans ce cas là, la plaque supérieure glisse. L'avalanche peut atteindre 100 km/h et les victimes sont alors emportées et totalement ensevelies.

     L'avalanche de neige humide (ou de fonte) : Ce type d'avalanche, également appelée avalanche de neige coulante, est directement lié à la présence d'eau liquide. Ces avalanches se produisent au cours de réchauffements importants lors d'un redoux hivernal par exemple, accompagnés ou non de pluie. Les plus typiques des avalanches de neige humide sont les avalanches de printemps.

    Leur écoulement s’effectue à une vitesse de 20 à 100 km/h. Malgré cette « lenteur », elles possèdent une grande puissance dévastatrice. Cette avalanche se comporte comme une coulée de lave ou de boue et emprunte les fonds de vallée ou les couloirs.

     Les avalanches les plus meurtrières dans le monde

    1618: Plurs en Italie, 1 500 morts

    1689: Saas en Suisse, 300 morts

    1916: Tyrol en Autriche, plus de 10 000 morts


    De 1950 à nos jours, on comptabilise 2 avalanches en Autriche qui ont fait 411 morts; 3 avalanches en Suisse avec 137 morts et 5 avalanches en France avec 78 morts.

    La montagne est considérée comme un espace de loisir mais il ne faut pas oublier que l'avalanche est le risque naturel qui fait, en moyenne, le plus de victimes en Europe.

    La montagne provoque en moyenne 30 morts par an. Les Alpes sont le massif français le plus dangereux.

    Les statistiques démontrent qu'en cas d'ensevelissement, jusqu'à 15 mn, la victime à 90% de chance de survivre. Par contre, de 18 à 35 mn, le risque de mourir par asphyxie est très important. Au-delà de 35 mn, la survie n'est possible que s'il existe une poche d'air.

    Il est donc important que les secours interviennent le plus rapidement possible.

      

    L'échelle européenne des risques d'avalanche

    Degré 1 : faible
    Le manteau neigeux est en général bien stabilisé.

    Des déclenchements ne sont en général possibles que par forte surcharge sur de très rares pentes raides extrêmes.

    Degré 2 : Modéré
    Le manteau neigeux n'est que modérément stabilisé dans quelques pentes raides. Ailleurs, il est bien stabilisé.

    Des déclenchements sont possibles surtout par forte surcharge et dans quelques pentes indiquées dans le bulletin.
    Des départs spontanés d'avalanches de grande ampleur ne sont pas à attendre.

    Peu de danger d'avalanches spontanées.

    Degré 3 : Marqué
    Le manteau neigeux n'est que modérément a faiblement stabilisé dans de nombreuses pentes raides.

    Des déclenchements sont possibles parfois même par faible surcharge et surtout dans de nombreuses pentes indiquées dans le bulletin.
    Dans certaines situations, quelques départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois assez grosse, sont possibles.

    L'appréciation du danger d'avalanche demande de l'expérience.
    Eviter autant que possible les pentes raides d'exposition et d'altitude indiquées dans les bulletins.

    Degré 4 : fort
    Le manteau neigeux est faiblement stabilisé dans la plupart des pentes raides.

    Des déclenchements sont probables même par faible surcharge dans de nombreuses pentes raides.
    Dans certaines situations, de nombreux départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois grosse, sont à attendre.

    Conditions défavorables.
    L'appréciation du danger d'avalanche demande beaucoup d'expérience. De ce fait, il est recommandé de ne pas skier, ni de partir en randonnée.

    Degré 5 : très fort
    L'instabilité du manteau neigeux est généralisée.

    Spontanément, de nombreux départs de grosses avalanches sont à attendre y compris en terrain peu raide.

    Danger aigu. Toutes les mesures de sécurité sont à recommander.

    Conditions très défavorables. Il est fortement recommandé de ne pas skier, ni de partir en randonnée.


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  • L’Auvergne est connue pour ses volcans. La chaîne des Puys, étudiée par les scientifiques dès le 19e siècle, a d’ailleurs joué un rôle important dans l’histoire de la géologie.
    Le parc naturel régional des Volcans d’Auvergne a été créé en 1977, couvrant 395 000 ha sur les départements du Cantal et du Puy-de-Dôme.

     

    Il y a environ 570 millions d’années, se produisit un bouleversement de l’écorce terrestre qui fit surgir de hautes montagnes dont le Massif Central. Mais, au fil du temps, l’érosion le nivela.Il y a environ 260 millions d’années, l’Auvergne n’est qu’un bas plateau granitique. Ce plateau va être recouvert progressivement par la mer.Il y a environ 65 millions d’années, les forces tectoniques provoquées par la collision entre les plaques d’Afrique et d’Europe aboutissent à un relèvement et une émersion de l’Auvergne.Les chaînes des Pyrénées (achevé il y a 10 millions d’années) et des Alpes (il y a 10 à 25 millions d’années) surgissent, soulevant et bousculant le Massif Central. Entre les fractures et les failles, des terrains restent en relief : mont du Forez, mont du Livradois.
    Parallèlement d’autres terrains s’affaissent et forment des fossés d’effondrement où se sont accumulés les sédiments : Limagne, plaine d’Ambert, bassin d’Aurillac... 

    A la faveur des fissures, le magma interne, en fusion jaillit. Les volcans d’Auvergne naissent. Dans l’ordre, c’est tout d’abord l’apparition des massifs du Cantal (entre 13 millions et 2,8 millions d’années) et des monts Dore (entre 6 millions et 250 000 ans) dont les coulées de lave se répandent sur l’Aubrac.Enfin, apparaissent les volcans de la Comté. Durant l’ère quaternaire (notre ère), la chaîne des volcans des Dômes s’est formée.


    La chaîne des Puys

    Cette chaîne est une série de cônes de cendre, de dômes de lave et de maars alignés du nord au sud.
    Les maars sont des cratères formés par des éruptions explosives, entourés de débris éjectés et souvent remplis par des lacs.

    Leur formation débuta il y a 70 000 ans, avec flux pyroclastiques et de longues coulées de lave.
    Elle s’acheva il y a environ 6 000 ans. 

    L’activité volcanique la plus récente s’est produite près de Besse-en-Chandesse. La datation au carbone 14 la situe vers 4040 avant notre ère.Cette activité volcanique a été marquée par de puissantes explosions qui ont créé le maar du lac Pavin.Aujourd’hui, on peut admirer environ 90 cônes de cendre, maars et dômes de lave qui s’étendent sur près de 50 km à travers le Massif Central.Par rapport au niveau de la mer, le point culminant de la chaîne des Puys se situe à 1 465 m environ.

     

     Les volcans d’Auvergne sont-ils éteints ?

    Chaque volcan est unique et imprévisible. Certains volcans, comme ceux d’Auvergne, sont restés en sommeil pendant toute l’histoire de l’humanité.
    Ils sont donc considérés comme étant sans risques.
    Pourtant, certains de ces volcans « éteints » sont brusquement entrés en éruption presque sans signe précurseur.


    Mais rassurez vous, les géologues utilisent aujourd’hui des techniques d’analyse sophistiquées pour dater les roches. Ils peuvent ainsi démontrer que de nombreux volcans, bien qu’inactifs durant des milliers d’années, ont repris vie.

    Le signe avant-coureur d’une éruption le plus évident est certainement l’augmentation de l’activité thermique.
    C’est un phénomène qui s’observe facilement. Lorsque la température du réservoir magmatique sous-jacent augmente, l’activité des fumerolles ou la température des sources chaudes se modifient.

    Les sources minérales et thermales ne manquent pas en Auvergne. Parmi les sources thermales, le record de chaleur est détenu par Chaudes-Aigues avec 82°.
    Le maximum de Vichy est de 66°.
    Chaudes-Aigues, du vieux français « eaux chaudes » est alimenté depuis le 14e siècle par le premier système géothermique du monde. Plus de 30 sources, déjà appréciées des Romains, fournissent les eaux les plus chaudes d’Europe.
    Les sources sont liées au foyer d’origine volcanique situé sur la chaîne des Puys.


    D’autres phénomènes permettent également de prévoir un début d’activité volcanique : éruptions de geysers, quantité anormale de vapeur émise par un cratère ect.On peut affirmer qu’un volcan n’est jamais définitivement éteint. Il peut seulement rester en sommeil sur de très, très longues périodes.Concernant la chaîne des Puys, nul ne peut dire si l’activité reprendra un jour, ni quand cette chaîne volcanique sortira de son long sommeil.


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  • La protection de l’environnement est née dans les espaces sauvages de Yellowstone. En effet, en 1872, Ulysse Grant alors Président des Etats-Unis, signe un décret qui créé le premier parc national au monde. 


    Que se passera t-il le jour où le supervolcan du parc de Yellowstone entrera en éruption ?
    En effet, Yellowstone présente une activité thermique spectaculaire avec plus de 300 geysers. Les 900 000 hectares du parc de Yellowstone renferment plus de 10 000 phénomènes géothermiques. Ces phénomènes sont dus à la plus grosse éruption volcanique qui a eu lieu il y a environ 600 000 ans 

    Le parc de Yellowstone dans le nord-ouest du Wyoming est connu pour ses sources chaudes mais on n’y trouve pas de vrai volcan classique (avec un cône). La caldeira est en fait trop grande pour être distinguée à partir du sol, et les géologues n’ont découvert l’ancienne caldeira que le jour où ils ont disposé d’une image satellite.

     
     

    Les supervolcans ne sont pas visibles à l'oeil nu. Ils se distinguent des volcans classiques par leur taille gigantesque. Celui de Yellowstone possède un cratère de 80 km sur 45 km. Ce sont des photos prises par la NASA dans les années 80 qui nous ont permises de le découvrir.

     La datation par radiométrie a permis de constater que des éruptions s’étaient produites il y a environ 2, 1,2 et 0,6 millions d’années. L’immense réservoir magmatique est en train de se reformer sous le parc.
    Si ce volcan garde le même rythme d’éruption, la quatrième devrait déjà avoir eu lieu. Yellowstone entre en éruption tous les 600 000 ans et d'après les relevés, la dernière éruption aurait eu lieu il y a 640 000 ans.

    La dernière grosse éruption volcanique a entraîné l’effondrement d’un ancien volcan et a formé une gigantesque caldeira.
    La chambre magmatique qui alimentait l’ancien volcan est toujours là, à 6 km de profondeur, favorisant l’activité géothermique. 

    Nul ne sait aujourd'hui quand ce supervolcan entrera en éruption. Peut-être dans quelques années ou dans plus de 100 000 ans. La seule chose certaine est que cette éruption se déroulera.

    Cette catastrophe aurait des effets dévastateurs aussi bien sur l'homme, la faune que la flore. Dans un rayon proche, toute forme de vie serait détruite. Une pluie de cendres s'abattrait sur l'ensemble du continent. Une telle éruption provoquerait un dérèglement climatique sérieux à l'échelle mondiale.

    Les Mammoth Hot Springs qui sont un ensemble de terrasses de travertin crées par le jaillissement d’eau riche en acide carbonique sont l’expression la plus visible des forces volcaniques toujours en action. 

    Le haut plateau de Yellowstone présente la caractéristique de se trouver au-dessus de la caldeira, dans une zone où la croûte terrestre n’a que quelques kilomètres d’épaisseur. La chaleur provenant du manteau terrestre réchauffe l’eau qui circule à travers un réseau souterrain. Cette eau jaillit avec violence sous forme de vapeur quand la pression devient trop forte. 

     Les geysers de Yellowstone

    Au Yellowstone, l’eau atteint une température de 200°C à 200 mètres de profondeur. Cette eau chaude alimente les geysers et les sources.

    La plus grande source thermale du parc est la Giant Prismatic Spring. Sa couleur est due aux algues et aux micro-organismes qui vivent dans l’eau et aux dépôts minéraux des rives.

    L’étude de la tolérance de ces micro-organismes à de si hautes températures renseigne les scientifiques sur l’apparition de la vie.
    Cette apparition s’est en effet produite dans un environnement terrestre très hostile. Elle les renseigne également sur une éventuelle apparition de la vie sur d’autres planètes dans des conditions encore plus difficiles.


    Ce parc offre de nombreuses merveilles : des fumerolles, des cratères ou des paysages lunaires.
    D’innombrables cours d’eau traversent le parc où viennent s’abreuver wapitis, élans, loups ou bisons.


    Le lac homonyme, avec une superficie de 35 400 hectares, est l’un des plus grands lacs alpins du monde.
    Le parc est couvert à 80% de forêts où prédominent les pins. 

    Près de 200 grizzlis et de très nombreux ours noirs vivent dans le parc. On y trouve également huit espèces d’ongulés dont le cerf, l’élan, le mouflon du Canada ou le pronghorn.Depuis 1995, on a réintroduit le loup. Ce dernier avait été éradiqué par l’homme de la région dans les années 30. Depuis 2002, on compte dix meutes de loups qui se montrent indispensables pour réguler les populations d’ongulés. Leur présence s’avère indispensable à l’équilibre de l’écosystème.

    Les hivers très rigoureux font souvent des victimes parmi les bisons. En 1996, l’hiver a été particulièrement froid et il en ait mort plus d’un millier.Normalement, la température moyenne en hiver est de – 12°C.En haut de la chaîne alimentaire, outre le loup ou le coyote, se trouvent le pygargue à tête blanche et le faucon pèlerin.

    En 1995, une société canadienne voulait ouvrir une mine d’or, d’argent et de cuivre à peu de distance du parc. Cette exploitation aurait pollué les eaux et mis en péril toute la faune. L’administration Clinton a réussi à parvenir à un accord en indemnisant cette société avec 65 millions de dollars.
    Le parc a été sauvé et reste donc l’emblème de la beauté sauvage à l’état pur.


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