• La fin du monde est programmée. D’ici à quelques milliards d’années, notre étoile, le Soleil, disparaîtra. En effet, les astres sont comme nous. Ils connaissent les trois phases principales : naissance – apogée – mort.
    Cependant, bien que cette mort soit inévitable, plusieurs scénarios existent avant la disparition de notre astre de chaleur.

     Premier scénario : La mort du Soleil

    Comme toutes les étoiles, le Soleil aura épuisé dans 9 milliards d’années les réserves de carburant qui le font briller aujourd’hui. Il se comprimera alors, ratatiné à la dimension de la Terre, et sa couleur virera au blanc (naine blanche) pour finalement se transformer en naine noire.

     

     Deuxième scénario : Une explosion d’astéroïdes

    En juillet 1994, à 20h11, un astéroïde (shoemaker Levy 9), attiré par la force gravitationnelle de Jupiter, percuta la planète. Ce fut d’abord un flash, puis on vit s’élever un immense champignon de matière chaude sur plusieurs centaines de kilomètres.
    La sonde Galiléo releva au sommet de la stratosphère des températures qui dépassaient les 1 000°C.

     

    Cette explosion équivalait à 100 millions de mégatonnes de TNT. Ces impacts d’astéroïdes ont contribué à modeler les planètes.


    Les nombreux cratères sur la Lune ou sur Mars témoignent de la violence titanesque de ces explosions. 

    La Terre a connu au cours de son évolution de semblables catastrophes et en connaîtra d’autres.
    Par exemple, le Meteor Crater, en Arizona du Nord, mesure 1,2 Km de diamètre et a été daté de 50 000 ans.



    Nous avons une chance : la Terre dispose d’un bouclier de protection. Dès qu’un objet y pénètre, il s’échauffe puis explose.
    Seuls 10% des astéroïdes sont suffisamment importants pour causer de réels dégâts sur notre planète. Aucun à ce jour ne semble en mesure de nous atteindre, du moins sans que l’on en soit averti des années à l’avance.
    Il n’en reste pas moins qu’un astéroïde comme celui qui a provoqué l’extinction de la fin du Crétacé causerait une catastrophe planétaire.
    Nul ne sait si nous serions en mesure de détruire un tel objet avant qu’il ne percute la Terre.

      

     Troisième scénario : Volcans et Tectonique des plaques

    Le mouvement des plaques s’explique par la différence entre la croûte continentale ( 30 Km environ d’épaisseur) et la croûte océanique (5 Km d’épaisseur).



    Ces deux croûtes se déchirent sous la pression des laves issues du manteau. C’est cette force qui tantôt éloigne, tantôt rapproche les continents.
    Ces mouvements provoquent tremblements de terre, éruptions volcaniques et soulèvement de montagnes. 

     Ainsi, dans quelques millions d’années, à la place de la mer méditerranée s’élèveront d’immenses montagnes. 

    D’ici à 250 millions d’années, les plaques se repositionneront pour reformer un continent géant comme la Pangée à l’ère primaire.


     

    Les conséquences de ces changements sont les suivantes

    · L’Amérique du Nord et l’Amérique du Sud s’encastreront à nouveau dans le continent Africain
    · Antarctique et Australie ne formeront plus qu’une seule grande île
    · Des chaînes de montagnes plus hautes que l’Himalaya uniront ces continents



    Conséquences de la tectonique des plaques

    Ces mouvements auront des incidences sur le climat terrestre. Les éruptions volcaniques qu’ils engendrent affecteront le climat.
    Par exemple, l’éruption du Pinatubo en 1991 a provoqué la projection de gaz et poussières jusqu’à 20 Km d’altitude qui ont stagné pendant plusieurs années dans la stratosphère. Cela a entraîné le refroidissement de la surface terrestre pendant les années qui ont suivi.

     

    Le Mont Pinatubo a projeté des cendres (représentées en bleu) à 20 km d'altitude

     

     Quatrième scénario : Chaud et Froid

    Tout refroidissement ou réchauffement a une incidence directe sur la faune et la flore. Par exemple, un réchauffement provoque la fonte des calottes glaciaires et donc augmente considérablement le niveau des océans.

    Une augmentation trop importante de l’effet de serre, telle qu’on l’enregistre actuellement, favorise ce réchauffement climatique.


    Quelles en seront les conséquences dans un avenir proche :

    · Une aridification du sud de l’Europe et des pourtours méditerranéens
    · Un refroidissement du nord de l’Europe qui sera balayé par des tempêtes de neige. Paris se transformera alors en un petit Moscou
    · Une brusque montée du niveau des mers entraînera l’inondation de nombreuses régions

    Ce réchauffement est programmé. Par contre, l’activité humaine sera-t-elle un facteur aggravant ? La question reste à l’ordre du jour.



     Cinquième scénario : Une nouvelle ère glaciaire

    D’ici à 10 000 ans, une nouvelle période glaciaire débutera
    Cette chute des températures obligera les espèces végétales et animales à s’adapter pour ne pas disparaître.
    Toute évolution implique une disparition du modèle originale.

     

    Etendue de la calotte glaciaire et des banquises au cours de la dernière période glaciaire

    Durant cette période qui s’étalera sur environ 100 000 ans, l’espèce humaine devra modifier de manière radicale ses structures et donc le fondement de sa société.
    Continents devenus inhabitables, disparition de nombreuses espèces animales et végétales, déplacement des populations, nul ne peut dire aujourd’hui si notre espèce pourra survivre au prochain âge glaciaire. 

    Quantité de paramètres peuvent modifier le cours de l’histoire de la Terre. Vieille de plus de 4 milliards d’années, notre planète n’a cessé de développer la vie. Elle a adapté cette vie aux conditions de son environnement.
    La morphologie du néandertalien lui a permit de survivre au froid.
    L’homme de demain, d’après les chercheurs, pourrait un peu ressembler à ces personnages de science-fiction :

    · Crâne très développé (augmentation du volume endocrânien)
    · Réduction de la denture et de la mâchoire inférieure ( disparition du menton)
    · Réduction des auriculaires ( dû à moins de travail manuel)
    · Œil beaucoup plus grand ( dû aux stimuli images plus importants)

    Toutes ces adaptations passées et futures sont le signe que la vie est programmée pour survivre quel que soit l’environnement. On peut donc en déduire que la fin du monde n’est pas pour demain.


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  • Une tornade peut se former en quelques minutes. Quand de l’air chaud et humide du Golf du Mexique entre en contact avec de l’air froid et sec du Canada qui descend par les montagnes rocheuses, cet air chaud est rejeté en altitude.


    Il se refroidit, la vapeur d’eau qu’il contient se condense et donne naissance à d’énormes nuages.

     

    Il y a d’abord un déluge de pluie puis de la grêle. Des éclairs illuminent le ciel. Quand le nuage orageux est suffisamment développé, une colonne nuageuse se forme à la base du nuage.


    Cette colonne (vertex ou tuba) a la forme d’un entonnoir qui se prolonge jusqu’au sol. Une tornade est née.

     
     

    Formation d’un nuage convectif quand une masse d'air plus chaud que l'air environnant commence à s'élever en altitude

    Si l'air se réchauffe suffisamment, la vapeur d'eau qu'il contient se condense pour former des nuages en altitude
    Dans certains cas, le petit cumulus grandira et deviendra un cumulonimbus, qui est un nuage porteur d'orages 


     Caractéristiques des tornades

    Une tornade peut mesurer de 20 m à 1 Km de large. La plupart des tornades sont de faibles amplitudes, 20% sont fortes et 1% sont particulièrement violentes. C’est cette faible proportion qui entraîne les grandes catastrophes souvent meurtrières. 

    Bien que certaines tornades puissent durer des heures, la plupart ne dure que quelques minutes et parcourt environ 4 à 5 Km. La vitesse du vent à l’intérieur d’une tornade peut dépasser 450 Km/h ; à cette vitesse, les dégâts sont incroyables.

     


     Une tornade tourne dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud et inversement dans l’hémisphère Nord.

    Sur la mer, la tornade est appelée trombe d’eau ou trombe marine. Elle est moins violente que la tornade car les vents ne dépassent que rarement 80km/h. La trombe marine ne doit pas être confondue avec le cyclone, plus étendu, qui se forme sur la mer.

     

     

    Les tornades peuvent provoquer des phénomènes étranges


    Emporter des maisons dans leur totalité en ne laissant que les fondations
    Déplacer un bocal de cerises sur 35 Km sans le casser
    Arracher toutes les plumes d’un poulet sans le tuer 

    Quand une tornade violente s’abat sur une ville, on croirait qu’une bombe atomique a tout dévasté.

     

     Echelle de Fujita

    C’est un chercheur japonais (le docteur Tetsuya Fujita) qui a établi une grille d’intensité en vue de mesurer l’importance des tornades. L’échelle de Fujita est l’équivalent de l’échelle de Richter pour les tremblements de terre. 


    Cette échelle comporte six degrés, allant de F0 à F5 selon la vitesse approximative des vents et les dommages causés par les tornades.

      

    F0 (faible): vents de moins de 115 Km/h, dommages légers (branches cassées, dégâts mineurs sur les maisons).


    F1 (modérée): vents de 116 à 179 Km/h (dommages aux toitures, aux véhicules).


    F2 (fort): vents de 180 à 250 Km/h (toitures arrachées, arbres déracinés).


    F3 (sévère): vents de 251 à 320 Km/h (maisons partiellement détruites).


    F4 (dévastatrice): vents de 321 à 420 Km/h (maisons détruites, véhicules projetés).


    F5 (destruction totale): vents de plus de 420 Km/h.

     


     Pays concernés par les tornades

    Des tornades peuvent se former partout dans le monde mais certaines régions sont particulièrement touchées par ce phénomène.

    La région la plus menacée est l’Amérique du Nord où plus d’un millier de tornades sévissent chaque année. 


    Plus d’1/3 des tornades d’Amérique du Nord apparaissent dans une région qui couvre le Texas, l’Oklahoma et le Kansas. Ce secteur est appelé la vallée des tornades (Tornado Alley).


    Pendant 3 mois par an, les habitants de ces Etats vivent dans la crainte de ce phénomène. Leur activité maximale se situe en mai et juin. Ces régions sont appelées zones de convergence. 

     Parmi les centaines de millier d’orages qui éclatent chaque année aux Etats-Unis, seulement un millier d’entre eux donne naissance à une tornade. Parmi celles-ci, 20 sont meurtrières. 

    Le deuxième pays le plus touché par les tornades est l’Australie.

    D’autres pays connaissent également ce phénomène mais dans une moindre mesure ; ce sont : le Japon, le Bengladesh, l’Europe de l’Ouest et l’Afrique du Sud. 


     Prévoir les tornades

    La meilleure protection contre les tornades est de pouvoir les localiser avec précision. Jusqu’à présent, les avis de tornades arrivent trop tard pour que les populations aient le temps d’évacuer. 

    Malgré tout, des progrès ont été effectués. Les scientifiques utilisent des radars très perfectionnés pour repérer avec précision les pluies les plus abondantes et les vents très forts.

    Ils espèrent pouvoir prévoir la formation d’une tornade ½ heure avant qu’elle ne touche le sol.


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  • Traversant la région côtière californienne, la faille de San Andreas est l’une des plus célèbres fractures de l’écorce terrestre.
    Cette grande faille transformante de l’Ouest des Etats-Unis est une zone de dislocation majeure. D'après les sismologues, cette faille provoquera dans les prochaines décennies le séisme du siècle: le Big One.  

     


     Caractéristiques de la faille de San Andreas

     
    Sa structure se présente sous la forme de failles juxtaposées, presque parallèles : faille impériale, faille de San Jacinto, faille de Garlock.
    Ce réseau complexe se déploie sur une distance de plus de 1 000 km. Faille décrochante, les deux compartiments se déplacent horizontalement dans des sens opposés, San Andreas constitue également une limite de plaques.

    En fait, cette faille n’est pas une longue fracture de l’écorce terrestre mais se compose de plusieurs segments.

    La faille de San Andreas marque la frontière le long de laquelle les plaques nord-américaine et pacifique coulissent horizontalement.

    La plaque Pacifique tournant, les côtes de Californie glissent lentement vers le nord, devant le reste de l’Amérique du Nord.


    En l’espace de 20 millions d’années, la plaque Pacifique a bougé de 560 km par rapport à l’Amérique du Nord, soit environ 1 cm par an. Le mouvement des plaques semble s’accélérer. En effet, au cours du XXe siècle, la faille s’est déplacée de près de 5 cm par an.


     

     Le risque de séisme

    En attendant le « Big One » apocalyptique, les sismologues estiment qu’annuellement 1% de l’énergie sismique mondiale est libérée dans cette zone des Etats-Unis.

    Le séisme qui secoua Los Angeles le 17 janvier 1997 est imputable à l’activité majeure de la faille de San Andreas.

    En 1857, un mouvement soudain le long du segment de la faille situé dans la chaîne des Transverse Range qui sépare la Californie centrale à celle du Sud, a entraîné un violent tremblement de terre qui ouvrit une fracture longue de 350 km.


     En 1906, la faille provoqua un séisme de 8,3 sur l’échelle de Richter qui dévasta San Francisco.
    Le 18 avril 1906, à 5h12, la plaque Pacifique se déplaça brusquement d’environ 6 m vers le nord.
    En quelques secondes seulement, cette brusque libération d’énergie, contenue depuis des siècles, provoqua un énorme séisme.



    Le Big One

    Les sismologues craignent que des tensions ne s’accumulent dans la section sud de la faille. Ces tensions provoqueraient le séisme du siècle, baptisé « Big One ».
    Ils estiment que ce tremblement de terre gigantesque se produira avant 2032.


    C’est le 28 septembre 2004 à Parkfield qu’une secousse de magnitude 6 s’est produite. Parkfield est un village de 37 habitants, coupé en deux par la faille de San Andreas.

    De 1857 à 1966, un tremblement de terre de magnitude 6 s’y est produit tous les 22 ans.

    Le lundi 17 janvier 1994 à 4h31, une violente secousse sismique a ébranlé Los Angeles. Cette ville a été rappelée à la fatale destinée que les experts lui promettent : disparaître dans les prochaines décennies des effets du Big One.
    Le séisme était d’une magnitude de 6,6. Il a été ressenti jusqu’à San Diego à 200 km au sud et jusqu’à Las Vegas à 400 km au Nord-Est.
    Ce séisme a été suivi de plus de 200 répliques.

     

      Los Angeles en 1994.

    Pourtant, ce n’est pas la faille de San Andreas qui en est la cause mais une plus petite, toute proche, qui en 1971, avait provoqué une secousse de magnitude 7 et tué 65 personnes.

    On imagine ce qui se passera le jour où la gigantesque faille de San Andreas se réveillera.


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  • La Rift Valley est l'un des plus longs systèmes de failles du monde. Elle fait partie d'un immense complexe de fractures de la croûte terrestre, le grand rift est-africain, qui menace de couper l'Afrique en deux.
    De grandes découvertes paléontologiques ont été faites à ce point de fracture dont la plus connue est Lucy, l’australopithèque.

     


     Caractéristiques de la Rift Valley

    La Rift Valley constitue la principale branche de ce système de fractures qui s'étend de la Jordanie à l'embouchure du Zambèze, en passant par la mer Morte et la mer Rouge et le long de l'Afrique de l'Est. La largeur moyenne de la vallée est de 50 km, mais, dans le désert Danakil, elle atteint près de 480 km.

    La Rift Valley, le plus grand fossé d'effondrement du monde, qui s'étire sur plus de 6400 km, naît dans la vallée du Jourdain et traverse la mer Rouge avant de se diviser en rift oriental et rift occidental.
    C'est le contraire qui est vrai en fait. La plaie est en train de s'ouvrir. Ses parois escarpées s'élèvent à 900 m au-dessus du fond de la vallée; à certains points, comme l'escarpement de Mau, au Kenya, les bordures culminent à 2 700 m. La plupart des lacs de la Rift Valley sont incroyablement profonds, le Tanganyika atteignant 1 471 m. 

     Formation et évolution de la Rift Valley

    Le grand rift est-africain se situe à la limite de trois plaques l'arabe, la nubienne et la somalienne. Sa formation débuta voici 100 millions d'années, lorsque les plaques se mirent à diverger. L'écorce terrestre s'étirant, des volcans entrèrent en éruption en surface. Ils ponctuent aujourd'hui tout le long du rift, et comprennent l'Erte Ale en Éthiopie et l'Ol Doinyo Lengaï en Tanzanie.


     

    Il y a 20 millions d'années environ, une série d'énormes failles s'ouvrirent et la terre s'affaissa entre les trois plaques, donnant naissance à la Rift Valley. Les trois plaques se rencontrent sous le «triangle Afar» en Éthiopie, où la mer Rouge rejoint le golfe d'Aden. 

     


    La Rift Valley sous sa forme actuelle n'est qu'une étape intermédiaire d'un long processus de déchirement continental. Les gouffres profonds de cette « vallée africaine » se forment parce que la croûte terrestre se bombe sous l'effet de forces titanesques.
    Les géophysiciens ont mis en évidence un bombement de la croûte terrestre de près de 10 km sur les quelque 1000 km séparant les hauts plateaux éthiopiens de la côte somalienne.


     

    lacs de la Rift Valley 

    Le géophysicien allemand Alfred Wegener (1880-1930) fut le premier, en 1912, à soupçonner que les continents se rapprochent et s'éloignent, au fil du temps, faisant disparaître d'anciens océans et en créant de nouveaux. Sa théorie de la dérive des continents est aujourd'hui universellement reconnue sous une forme modifiée.


     

    Les grands fossés d'effondrement africains semblent être le début d'un processus de séparation dans lequel l'est de l'Afrique se sépare de la péninsule Arabique et du reste du continent.  

    On ignore toutefois si les plaques concernées s'écartent activement ou si elles sont repoussées par du magma remontant de la partie supérieure du manteau. Les mesures confirment en tout cas que la croûte terrestre sous la Rift Valley est particulièrement fine et tendue. Elle est même crevassée en certains endroits de la zone centrale: dans la mer Rouge, le golfe d'Aden et la dépression d'Afar, en bordure sud de la mer Rouge. En ces endroits, le magma remonte directement à la surface de la Terre, élargissant le fossé.

    De nos jours, les bords de la mer Rouge s'écartent de 16 mm par an, ceux du golfe d'Aden, de 20 mm.

    La mer Rouge pourrait être le modeste ancêtre d'un futur océan.

    On pense que les trois plaques finiront par se séparer et que la Corne de l’Afrique se détachera du reste du continent pour former une île.


     

     Lacs salés et montagne sacrée des Massaïs


    Le mont Kenya (5 199 m) et le Kilimandjaro (5 895 m), les plus hautes montagnes volcaniques d'Afrique, se sont formés après le fossé d'effondrement. Tandis que le Kilimandjaro est couronné de neiges éternelles, le sommet de l'Ol Doinyo Lengai (2 878 m), la montagne sacrée des Massais en Tanzanie, est recouvert d'une couche blanche de carbonate de sodium. Le volcan émet en effet une lave extrêmement riche en carbonate de sodium, un sel qui devient tout blanc au bout de quelques jours à l'air libre.

     

    Ol Doinyo Lengaï.

    À 15 km au nord, le sel de sodium s'accumule également sur les rives du lac Natron, le plus spectaculaire d'une série de lacs salés de la Rift Valley. Son eau est chaude, salée et alcaline comme de l'eau de lessive. À certains endroits, des bactéries pourpres le teintent de rouge.

     

    Vue spatiale du lac Natron.


    Cet environnement d'apparence hostile abrite pourtant quelques espèces de cichlidés et accueille des centaines de milliers de flamants roses, environ la moitié de la population mondiale.

    Le rift abrite également des étendues d'eau douce dont la grande profondeur empêche la salinisation en dépit d'une évaporation importante, comme le lac Tanganyika, le plus profond d'Afrique, avec 1 435 m.

    Tout comme son voisin, le lac Malawi, il abrite de nombreuses espèces de poissons qui n'existent nulle part ailleurs sur la planète.

     


     Le berceau de l’humanité

    La fracture d'un continent a des conséquences spectaculaires pour les régions concernées: à l'échelle géologique, de nouvelles montagnes et de nouvelles failles se forment, les fleuves modifient leur cours, les lacs se ferment et le tout s'accompagne d'effets climatiques importants.
    Toute forme de vie doit également s'adapter au changement environnemental. Ce n'est donc peut-être pas un hasard si l'évolution a pris un chemin particulièrement riche de conséquences dans cette vallée à la géologie et au climat si inhabituels. 

    Louis Leakey (1903-1972) et sa femme Mary- (1913-1996) découvrirent le premier crâne d'Australopithecus dans la gorge d'Olduvai (Tanzanie), en 1959. Ils trouvèrent aussi les restes des tout premiers hommes, Homo habilis et Homo erectus. En 1978, Marv Leakey découvrit dans la plaine entourant Laetoli en Tanzanie des empreintes de pieds vieilles de 3,5 millions d'années prouvant que ces ancêtres humains se tenaient debout.
    Le fils du couple Leakey Richard, fit également des découvertes importantes dans le même domaine.

     

     En 1974. les paléontologues Yves Coppens, Don Johanson et Maurice Taïeb trouvèrent certains des plus importants restes d'hominidé jamais découverts : le squelette presque complet d'un Australopithecus afarensis, de 3 millions d'années. Baptisé Lucy, il est celui d'une femme morte novée. La boue volcanique l'avait conservé, ses minéraux remplaçant lentement le calcium des os. La région devint un désert, puis le sol fut emporté par les pluies, qui mirent au jour le squelette des millions d'années plus tard.


    L’Afrique est-elle le berceau de l’humanité ? La controverse fait rage entre les paléontologues.

    Bien entendu, les événements naturels qui ont suivi la formation du fossé d'effondrement pourraient être responsables de cette accumulation de découvertes. Les restes de nos ancêtres ont été entièrement et rapidement ensevelis, ce qui, ajouté à la sécheresse du climat, a permis de les préserver parfaitement.  

    Par ailleurs, la Rift Valley était sans doute soumise aux conditions environnementales permettant au singe de se transformer en homme. Les primates existent depuis environ 60 millions d'années, les singes depuis 35 millions d'années. Le climat était alors tellement humide que les forêts tropicales s'étendaient jusqu'en Europe.

    À l'époque de Lucy, le monde avait totalement changé. Il était devenu globalement plus froid et plus sec. Sur les hauts plateaux et dans les montagnes d'Afrique de l'Est, les forêts étaient encore denses, mais, dans le fond du fossé d'effondrement et dans les régions plus éloignées de l'équateur, les savanes commençaient à s'étendre.


     

    La marche debout de Lucy et de ses congénères était bien adaptée à ces nouvelles conditions
    En raison du climat plus sec, la plupart des hominidés se rapprochèrent des lacs. C'est près du lac Turkana que fut découvert le plus vieil Homo rudolfensis, qui tentait là de survivre à une période d'extrême sécheresse, il y a 2,5 millions d'années.

    Poussé par le manque de nourriture, il fut le premier représentant de l'espèce Homo à fabriquer des outils en pierre à l'aide desquels il fracassait les os et les crânes des cadavres pour atteindre la moelle et le cerveau. Dès lors, les meilleures chances de survie n'appartenaient plus seulement aux plus forts, mais aussi aux plus ingénieux.


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  • La tectonique des plaques permet d’expliquer la formation et l’évolution de la croûte terrestre au cours des temps géologiques.

    Selon cette théorie, les continents et les fonds océaniques sont formés de plaques qui flottent sur l’asthénosphère.
    Les limites entre chaque plaque sont le lieu de la majorité des volcans et des tremblements de terre.
    A l’échelle des temps géologiques, la croûte de la Terre ne cesse de bouger. Ses mouvements incessants creusent d’immenses fissures au fond des océans, poussent les continents et soulèvent les grandes chaînes de montagnes.    

     


    Si on découpe sur une carte l’Afrique, l’Europe et l’Asie, l’Amérique du Nord et du Sud et l’Australie, il est facile de les regrouper en un seul ensemble.
    On peut constater par exemple que l’Afrique s’emboîte dans l’Amérique du Sud.

    L’Afrique de l’ouest et le Brésil ne formaient qu’un seul continent.
    Certains fossiles vieux de 200 millions d’années se retrouvent sur ces deux continents mais nulle part ailleurs.

    Les plaques lithosphériques se déplacent à la surface de la Terre depuis plusieurs centaines de millions d’années.
    A ce jour, elles avancent de 2 à 20 cm par an. L’Atlantique repousse les Amériques vers l’ouest ; l’Arabie se sépare de l’Afrique et l’Inde remonte vers l’Asie, soulevant l’Himalaya.

    C’est la plaque pacifique qui génère de violents séismes et éruptions volcaniques en Asie de l’Est.

     

    Les limites médio océaniques où la croûte océanique est crée sont également le lieu d’une activité volcanique et tectonique sous-marine intense.
    Les séismes sous-marins provoquent des tsunamis.

     

    Configuration de la Terre depuis le Trias:

     La Terre au Trias

     La Terre au Jurassique

     La Terre au Crétacé

     La Terre au Paléocène et Eocène

     La Terre à l'Oligocène et le Miocène

     La Terre au Pliocène

     La Terre au Pléistocène

     
     Les plaques océaniques

    Les plaques océaniques sont crées au niveau des rides médio océaniques.
    A ces endroits, la croûte océanique est très fine, quelques kilomètres d’épaisseur.

    De la lave arrive en permanence à la surface par de grandes fissures longues de milliers de kilomètres.
    Les fissures, appelées rifts océaniques, se remplissent ainsi de lave, laquelle refroidit en se rapprochant de la zone au contact de l’eau.


     

     Les laves cristallisent alors sur chaque mur de la fissure, fabriquant ainsi la nouvelle croûte océanique en écartant la croûte la plus ancienne. Cet écartement s’effectue à la vitesse de quelques centimètres par an. Ainsi, l’Europe et l’Amérique du Nord étaient presque jointes il y a 150 millions d’années.


     

     Séisme et formation des montagnes

    La surface du globe étant constante, les plaques fabriquées sont détruites à un autre endroit.

    Lors d’une collision, la plaque océanique a tendance à passer sous la plaque continentale. Cela forme une zone de subduction.
    Ces mouvements se traduisent par un tremblement de terre.

    Les grandes chaînes de montagnes sont une expression très visible du mouvement des plaques.

    Tous les types de collisions, que ce soit entre plaques continentales ou plaques océaniques et plaques continentales, concourent à la formation des montagnes.

    L’Himalaya est un bon exemple de ce processus. La chaîne himalayenne est le résultat de la collision entre la plaque indienne et la plaque asiatique, qui a débuté il y a environ 50 millions d’années et se poursuit à raison de 5 cm par an.
    Toute la bordure sud de la plaque asiatique est soulevée et forme les hauts plateaux du Tibet.


     

     Les plaques terrestres

    On distingue six grandes plaques continentales qui se joignent sous les océans. Il existe aussi une dizaine de petites plaques dont la plupart sont totalement sous-marines comme la septième grande plaque Pacifique.

     

     

    Les sept grandes plaques

     

    Amérique du Nord

    L’Amérique du Nord est la sixième plus grande plaque. Elle s’est détachée des plaques de l’Eurasie, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud quand le super continent de la Pangée a commencé à se scinder au Jurassique.
    C’est à ce moment là que l’Atlantique a commencé à s’ouvrir entre l’Afrique et l’Amérique du Sud d’une part, et l’Amérique du Nord et l’Europe d’autre part.

    Les régions qui formeraient plus tard l’Antarctique, l’Inde et l’Australie commencèrent à s’éloigner du reste de la Pangée.

    Le climat était chaud, sans calotte polaire et le niveau de la mer était élevé.

    La superficie globale de cette plaque est de 62 millions de km². La plus grande ville qui s’y trouve est New York.
    La collision continue de cette plaque avec la plaque pacifique a créée des montagnes assez récentes à l’ouest de l’Amérique du Nord.

     

     A l’est, le massif des Appalaches résulte de collisions survenues avant le Paléozoïque.

    La subduction actuelle des plaques Cocos et Rivera explique l’activité volcanique de la ceinture mexicaine.

     


     Amérique du Sud

    La plus petite plaque lithosphérique est à moitié submergée par l’Atlantique. C’est la plus rapide de toutes les plaques et sa plongée provoque des séismes et des éruptions volcaniques tout le long du massif andin.
    Sa superficie globale est de 60 millions de km². La plus grande ville qui s’y trouve est Sao Paulo.

     

     

     
     Eurasie

    La plaque Eurasie rassemble plus de 75% de la population mondiale avec notamment une forte densité sur le sous-continent indien, en Asie du Sud-est et en Chine.

    Sa superficie globale est de 90 millions de km². La plus grande ville est Tokyo avec 32,2 millions d’habitants.

    A l’ouest, la plaque de l’Amérique du Nord s’écarte sous l’effet de l’expansion de l’Atlantique.
    A l’est, la subduction des plaques du Pacifique et des Philippines engendre une région insulaire volcanique qui englobe le sud du Japon et les Philippines.

    Au sud, la dérive vers le nord des plaques indienne et australienne crée un point de collision active : Cette collision continue soulève l’Himalaya.

     

     
    Afrique

    Les traits les plus caractéristiques de cette plaque sont :

    Le Rift Valley qui s’est ouvert au cours des 30 derniers millions d’années, depuis que le continent a lentement commencé à se fendre.
    La dorsale médio-atlantique est une longue chaîne de montagnes sous-marines sur la bordure ouest de la plaque africaine.
    Le Kilimandjaro est le plus haut sommet d’Afrique (5 895 m). Il s’est formé il y a environ 1,8 millions d’années.

     

     

     Pacifique

    Il y a environ 85 millions d’années, il existait plusieurs plaques dans le Pacifique. Mais, elles ont peu à peu disparu sous les Amériques.
    La plaque Pacifique dérive d’environ 10 cm par an vers le nord-ouest.

    Elle est presque encerclée par une chaîne de volcans actifs appelée la ceinture de feu. Les zones qui forment la ceinture de feu sont caractérisées par une grande activité volcanique et sismique.
    Cette plaque est ponctuée d’îles volcaniques comme Hawaï sur lequel se trouve le Kilauea, l’un des volcans les plus actifs au monde.

    Elle comporte également le point le plus bas du globe qui se trouve dans la fosse des Mariannes, là où elle glisse sous la plaque des Philippines (fosse du Challenger à 11 033 m de profondeur).


     Australie

    L’Australie, la Nouvelle-Guinée et l’Antarctique se sont détachés des autres continents il y a environ 200 millions d’années.
    L’Australie ne se détacha de l’Antarctique qu’à la fin de l’Eocène (33,7 millions d’années)
    L’Australie est l’un des continents les plus stables.

     

     
    Antarctique

    Hormis de hauts sommets montagneux, le continent Antarctique est presque entièrement recouvert par une calotte glaciaire.
    La chaîne transantarctique comprend deux des trois volcans de l’Antarctique qui sont entrés en éruption depuis 1 900 avec notamment le Mont Erebus. Son sommet recouvert de glace projette tous les jours des bombes volcaniques et des jets de vapeur.


     


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