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Par CND STUDIO le 7 Mars 2011 à 13:55
Sur le plan architectural, l’île de Ténériffe recèle le lieu archéologique le plus spectaculaire de tout l’archipel : le site de Güímar compte plusieurs pyramides à étages, avec une orientation nord-sud sur l’axe du solstice d’été. La perfection de la taille de diverses pierres d’angle comme les structures pyramidales leur confère un caractère cérémoniel, voire astronomique : puisque l’Institut d’Astrophysique des Canaries en considère le sommet comme propice à l’observation du ciel.
Entre les pyramides, diverses places ou aires délimitées auraient pu servir de lieu de culte ou d’expériences sur les cultures. En effet, l’observation des mouvements de la lune et du soleil peut avoir servi à l’identification de cycles agricoles, comme semble l’étayer leur localisation près des points d’eau d’une part, et l’abondance de gravures rupestres attenant aux astres comme au cosmos d’autre part.
près un siècle de conquête, les quelques 70 000 Guanches estimés pour 1402 ( dont ~30 000 sur Ténériffe et autant à Gran Canaria ) avaient déjà étaient réduits au tiers au début du XVIe siècle. Cette baisse drastique de leurs effectifs est due moins aux guerres contre l’envahisseur qu’à leur asservissement en esclavage vers l’Espagne.
Si la langue et le système sociopolitique des Guanches ont aujourd’hui disparu après leur destruction systématique par les conquistadors, pratique qu’ils poursuivirent ensuite en Mésoamérique, les abondants témoignages d’époque et la recherche contemporaine apportent quelques lumières, telle leur parenté linguistique avec la langue des peuplades berbères des XIXe et XXe siècles… On ne peut donc qu’imaginer ce qu’étaient ces hommes perdus au large des côtes africaines, ces bâtisseurs de pyramides soigneusement taillées et construites, qui alimentèrent des siècles plus tard les théories diffusionistes de Thor Heyerdahl.
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