• En 430 avant notre ère, Athènes a déjà connu un siècle d’hégémonie. A cette date, la cité est en pleine guerre contre Sparte.
    Alors que les combats affaiblissent déjà la cité, une épidémie de peste décime la population.


     
    Athènes et le siècle de Périclès

    Au Ve siècle avant notre ère, Athènes est à l’apogée de sa puissance. On peut se demander comment Athènes a pu influencer si durablement l’histoire du monde. Il est en tout cas certain que nous sommes les héritiers de cette civilisation.
    Bien sûr, une grande partie de la gloire de cette civilisation reposait sur le travail des esclaves, on ne peut également omettre les nombreuses guerres civiles.
    Pourtant, les athéniens nous ont transmis le goût de l’indépendance et de l’espérance.

    De 460 à 430 avant notre ère, Athènes connaît son âge d’or. Un homme incarne la puissance de ce siècle : Périclès.
    Pendant 30 ans, l’histoire de la cité a été étroitement liée avec celle de cet homme. Cet aristocrate a su enrichir et embellir sa cité.


     

    Ce sont ses ambitions impérialistes qui vont conduire au déclin d’Athènes. Sparte, la rivale de toujours, mènera cette civilisation d’érudit à sa perte.Quand la guerre éclate en 430, nul ne sait encore que le siècle de Périclès touche à sa fin. Cette guerre durera plus de 20 ans.

     

     Le déclenchement de la peste

    La première partie du conflit baptisé « guerre du Péloponnèse » permet aux Spartiates de remporter de brillantes victoires.
    De ce fait, les populations chassées par l’envahisseur, se replient vers Athènes. 

     

    Au début de l’été 430, la citée est surpeuplée. Les réfugiés s’entassent dans des abris insalubres.
    Ce sont ces conditions d’hygiène déplorables qui permettent à la peste de se développer d’une manière aussi fulgurante.

     

     Les conséquences de l’épidémie

    Les symptômes ne correspondent à aucune maladie connue à cette époque : forte sensation de chaleur, irritation des yeux et de la bouche, violents vomissements, une soif intense. La mort survient au bout de 8 jours environ.

    Un tiers de la population périt ainsi de cette infection que personne ne sait soigner.

    L’épidémie a ainsi sévit par vagues successives pendant plus de 2 ans.

    Cette épidémie a introduit le désordre moral dans la cité. Les lois ne sont plus respectées. Les morts sont si nombreux qu’on les entasse pêle-mêle sur les bûchers.

    Cette mort omniprésente provoque chez les survivants un désir de compensation. Ils se livrent donc à toutes sortes d’excès ne sachant pas s’ils seront encore en vie le lendemain. Toutes les valeurs morales et traditionnelles qui ont fait la gloire d’Athènes sont foulées.

    Périclès ne peut plus endiguer la colère de ses concitoyens. Il est tenu pour responsable des malheurs qui s’abattent sur eux. Il ne verra pas la défaite finale d’Athènes car lui-même sera victime de l’épidémie en 429.

    L’épidémie a été l’un des facteurs déterminants de la défaite d’Athènes face à Sparte.

     

     Peste ou typhus ?

    Les grandes villes de l’Antiquité ont été victimes d’épidémies désignées sous le nom de « peste ».
    Aujourd’hui, on pense qu’il s’agissait plus probablement du typhus. Cependant, il est difficile de diagnostiquer ces maladies contagieuses d’autant plus que certaines nous sont encore peut-être totalement inconnues.
    Les maladies endémiques ne disparaissent jamais complètement et peuvent réapparaître à tout moment si les circonstances leur sont favorables.


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