• Les citoyens Romains

    Les citoyens appartiennent soit à la classe riche des Honestiores (ordre sénatorial et ordre équestre), soit à la classe pauvre des Humiliores.


    Sous la pression des circonstances, Rome a su, à l'inverse de la Grèce, distribuer d'abord chichement, puis libéralement le droit de cité. C'est ce qui a permis à Rome de devenir la capitale vénérée de tout un monde. Ainsi sous l'Empire, Rome accorde le droit de cité à nombres de villes provinciales.


    L'Empereur Auguste crée un système d'ordres afin de mettre fin à la lutte entre sénateurs et chevaliers. Mais c'est encore la richesse qui sert de base à la nouvelle hiérarchie. Pour faire partie de l'ordre sénatorial, le citoyen doit posséder 1 million de sesterces. Les privilèges attribués aux Sénateurs sont surtout honorifiques : ils gèrent les anciennes magistratures républicaines et deviennent sénateurs une fois qu'ils ont été questeurs. Les sénateurs sont reconnaissables aux souliers rouges qu'ils portent dès la naissance et au laticlave (large bande de pourpre verticale sur le devant de la tunique). Sous l'Empire on continue de dire "Senatus Populus Que Romanus" (S.P.Q.R.), ce qui signifie "le Sénat et le peuple Romain".
    Pour faire partie de l'ordre équestre, le citoyen doit posséder 400.000 sesterces. Les Chevaliers constituent la noblesse officielle et font carrière dans les charges nouvelles (préfectures, procuratèles). Les chevaliers sont reconnaissables à l'angusticlave (tunique à bande de pourpre étroite) et à l'anneau d'or qu'ils portent. A la tête de l'ordre équestre sont les princes impériaux dotés du titre de Princes de la Jeunesse.


    Avoir des clients, à qui l'on donne même une toge pour qu'ils viennent vous saluer décemment, et en avoir beaucoup prouve votre influence mains ne vous dispense pas d'être client de plus puissant que vous. Seul l'Empereur n'est client de personne. Au IIeme siècle, il a pour clients les 150.000 prolétaires inscrits sur le registre de l'annone, et qui reçoivent leur vie durant, des vivres mensuelles.
    Sous le Bas-Empire, les pauvres constituent une nouvelles classe sociale, les colons. Ils conservent tous leurs droits d'hommes libres, mais demeurent assujettis à la terre, et ont interdiction de la quitter un seul jour, de se marier hors du domaine,...etc...La fixation de chacun dans sa condition et des fils dans la condition des pères aggrave le colonat, qui est déjà impacté par la diminution du nombre des esclaves.

    En 212, l'Empereur Caracallaétend encore le droit de cité : est déclaré citoyen tout homme libre qui habite l'Empire, et cela afin que le Trésor perçoive l'impôt du 1/20 sur toutes les successions.
    Au IVeme siècle, les petites gens (Humiliores) sont fixés héréditairement dans leur profession.
     
     
     Esclaves et affranchis
     
    Sous l'Empire l'esclavage se transforme. Le sort des esclaves s'humanise, sous l'influence du stoïcisme et du christianisme. Les Empereurs Hadrien et Antonin feront punir le maître qui a tué son esclave. Les affranchissements deviennent très nombreux, dès le début de l'Empire, au point que les Empereurs devront les réglementer en interdisant aux maîtres d'affranchir par testament plus de 100 esclaves. Les Empereurs ne se priveront pas d'affranchir libéralement leurs propres esclaves, de les enrichir, d'en faire des citoyens, voire des chevaliers, et de leurs donner de grands rôles politiques comme pour Pallas (affranchi et favori de l'Empereur Claude; sur son conseil l'Empereur Claude épousa Agrippine et adopta Néron; de concert avec Agrippine, il fit empoisonner son maître, mais il fut lui même empoisonné par Néron.
    Pour Narcisse (affranchi de l'Empereur Cladue qui prit une grande part au gouvernement de l'Empire et fut contraint au suicide à l'avènement de Néron). De plus, la mentalité romaine faisant, le travail de médecin, de physicien ou de chercheur ne devait pas être effectué par un citoyen romain, et par conséquent ces métiers étaient surtout exercés par des Grecs ou des orientaux, esclaves ou affranchis.

    Sous le Bas-Empire, et à la faveur des troubles du IIIeme siècle, certains esclaves s'affranchissent en foule par la fuite, et constituent avec les pauvres libres qui se refusent au colonat, des troupes de brigands (comme les Bagaudes en Gaule) entre le IIIeme et le Veme siècle.

  • Commentaires

    1
    el......
    Mercredi 22 Décembre 2010 à 17:10
    c pas mal
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