• Le monstre du Loch Ness

    Le loch Ness, en Ecosse, est le refuge supposé d’un monstre baptisé Nessie. Ce monstre défraye la chronique depuis les temps les plus reculés.


    S’étendant sur 42 kilomètres de long, ce loch constitue la plus grande étendue d’eau douce de toute la Grande-Bretagne. Les eaux sombres sont profondes à certains endroits de près de 300 mètres.


    Entre canulars, publicité touristique et témoignages authentiques, les sceptiques ont beaucoup de mal à discerner la vérité.
    Afin d’y voir un peu plus clair, j’ai sélectionné les témoignages les plus intéressants et surtout les preuves rapportées par les expéditions scientifiques.

    Je pense en toute objectivité que notre tendance au scepticisme vis-à-vis de l’insolite ne doit pas nous pousser à nier tout ce que nous ne pouvons expliquer. A contrario, je pense également qu’il n’est pas rationnel, ni souhaitable de nous réfugier dans le paranormal afin d’oublier nos propres angoisses. 


     Quelques témoignages sur le monstre du Loch Ness

     C’est en 1933 qu’un chirurgien londonien en vacances prit le premier cliché du monstre. La photo aurait été prise selon lui à environ 500 ou 800 mètres. Elle fut publiée dans le Daily Mail de Londres et souleva la plus belle controverse du 20e siècle.

     

    Première photo du monstre du Loch Ness prise par Hugh Gray en 1933. Il n'y aurait aucun trucage d'après les techniciens de la firme Kodak

    La fameuse photo du Docteur Wilson, prise en 1934, n'était qu'une supercherie. Le canular n'a été découvert qu'en 1994.

     

    La photo prise en 1934 (un parfait canular)

    Le document le plus célèbre est celui réalisé en 1960 par l’ingénieur en aéronautique, Tim Dinsdale. On peut y distinguer une bosse, d’un brun rougeâtre, qui traverse le loch puis tourne et longe la rive opposée. Les experts qui examinèrent la pellicule ne décélèrent aucun trucage.

     Le 14 octobre 1971, le père Grégory Brosey contemplait le lac en compagnie d’un visiteur de l’abbaye bénédictine.


    Subitement, une violente agitation des eaux les fit sursauter. A 300 mètres, un grand animal se profila. Il dressa la tête à 2 mètres de haut puis s’éloigna.

     Le 8 juillet 1975, Allen Wilkins, un enseignant, et son fils virent à 7h20 une forme noire d’environ 7 mètres apparaître et disparaître.
    A 10h12, l’enseignant accompagné de sa femme, photographia trois grosses bosses triangulaires. Les bosses disparurent à l’approche d’un bateau à moteur.
    A 21h25, Wilkins et plusieurs personnes virent une tâche noire émergeant de l’eau et formant deux bosses.

     Le 21 juillet 1976, deux mécaniciens d’Inverness se trouvaient sur un bateau lorsqu’ils virent une bosse dans leur sillage. Ils firent demi-tour pour aller voir ça de plus prêt. Là, ils observèrent cinq bosses noires, de 3 à 4 mètres de long et d’un peu moins de un mètre de haut. Ils purent observer ce ballet aquatique pendant une quinzaine de minutes.

    Il existe une multitude de témoignages et il est impossible de tous les citer. Plusieurs milliers ont été répertoriés qui ont permis de faire un portrait robot de l’animal.

     

     Le portrait robot de Nessie

    L’animal possède une tête reptilienne, un long cou qu’il peut dresser à environ 2 mètres au-dessus de l’eau ainsi que de grands yeux.
    Il possède deux ou trois bosses sur le dos. La queue est mobile et créée des remous importants quand il nage.


    L’animal semble inoffensif et plutôt farouche.

    Il est troublant de constater que les photos prises montrent une grande ressemblance entre Nessie et les plésiosaures, notamment les élasmosaures.
    Le plus connu des élasmosaures, elasmosaurus, vivait au Crétacé supérieur. Aucun de ses restes n’ont été retrouvé en Europe.

    Par contre, d’autres plésiosaures fossilisés vivaient en Europe et notamment en Angleterre : muraenosaurus ou plesiosaurus.

     

    Cependant, aucun de ces fossiles ne ressemblent vraiment au monstre du Loch Ness. Les bosses sur le dos, par exemple, posent un problème. De plus, les Plésiosaures sont censés avoir vécu dans un milieu marin salé et non en eau douce.

    A ce propos, les partisans de l’existence du monstre ont avancé l’argument suivant :

    « A la fin du dernier âge glaciaire, il y a 10 000 ans environ, la fonte des glaces a fait considérablement monter le niveau des mers. Emportés par cette montée des eaux, plusieurs plésiosaures auraient pu se trouver jetés dans les eaux du loch nouvellement formé ».

     

    Cet argument implique deux choses :

    D’une part, cela voudrait dire que les plésiosaures ont survécu à la grande extinction de la fin du Crétacé


    D’autre part, qu’ils auraient réussi à s’adapter à une eau gelée. Très franchement, du point de vue géologique, c'est impossible. Si des plésiosaures avaient survécu, ils auraient été congelés par la pression des glaciers.
    Le fait de ne pouvoir identifier avec précision cet animal d’après les photos ne prouve pas qu’il n’existe pas car nous sommes loin de connaître toutes les espèces qui se sont succédées au Mésozoïque.


    Par contre, les paléontologues n’ont pas retrouvé, à ce jour, de fossiles de reptiles marins datés d’une période postérieure au Crétacé. Officiellement, tous les reptiles marins ont disparu en même temps que les dinosaures à la fin du Crétacé. Nous verrons dans d’autres dossiers que cette affirmation n’est peut-être pas si évidente.

     
     A la recherche de Nessie  

    Il est difficile de prouver l’existence du monstre en raison de son aptitude à ne pas vouloir se montrer quand il le faudrait.


    Mais, pour rester objective, je rajouterais que les eaux du loch sont difficiles à explorer. La détection électronique n’y est pas toujours possible et l’opacité des eaux n’arrange rien. La visibilité moyenne est de 1,50 mètre. 

    En 1972, l’Académie de science appliquée organisa une expédition scientifique, dirigée par le professeur Robert Rines.

    La nuit du 8 août, vers une heure du matin, l’équipe commença à voir dans le rayon sonar les traces épaisses et noires d’une grande masse en mouvement, traces semblables à celles obtenues par l’expédition de 1970.

    Le sonar enregistra l’apparition de deux gros objets. La caméra stroboscopique photographia les tâches détectées.


    En raison de l’opacité de l’eau, les vues étaient floues. Cependant, l’analyse par ordinateur révéla des images intéressantes :

    Un grand aileron en mouvement de 1,20 à 1,80 mètre de long

    Image qui ressemble à un grand aileron captée par une caméra immergée

    Deux objets ressemblant à des gros animaux, l’écart entre les deux corps était d’environ 3,50 mètres


    En juin 1975, une nouvelle expédition fut organisée avec un matériel de détection plus sophistiqué. Plusieurs photographies montrent :

      

    Une partie d’un corps rosâtre
    Le torse antérieur, le cou et la tête d’un animal vivant ainsi que deux courts ailerons

    La meilleure photo montre la tête de l’animal.Elle a été prise de profil et l’on peut observer une gueule ouverte et plusieurs excroissances formant des cornes. 

    Les scientifiques, après analyse des différentes photos, ont décrit l’animal de la manière suivante :

    Un animal d’une longueur total de 6 mètres avec un cou épais de 45 centimètres


    Une gueule de 22 centimètres de long et 13 centimètres de large


    Des cornes de 15 centimètres, écartées de 25 centimètres


    Il est à souligner que les photos rapportées par cette expédition ébranlèrent sérieusement les scientifiques les plus sceptiques.


    Cependant, de nombreux experts estiment qu’il n’y a là pas matière à certitude. On ne peut les en blâmer étant donné l’aspect très flou des prises de vue. D’une manière générale, les scientifiques hésitent par peur du ridicule. Certains comme le professeur Maurice Burton, attaché au département d’histoire naturelle du British Muséum, se sont montrés de fervents partisans de l’existence du monstre pour subitement devenir les adversaires les plus acharnés. Le zoologue hollandais Oudemans a, lui, consacré deux mémoires au monstre et a conclu à son existence. 

     

    En 1987, une nouvelle expédition à grande échelle est mise en œuvre. Le nombre de navires et la distance entre chaque embarcation avaient été calculés pour que les faisceaux d’ultrasons envoyés par les 24 échosondeurs embarqués se recoupent et ne laissent pas un seul centimètre carré du loch inexploré.


    Devant 300 journalistes venus du monde entier et 15 réseaux de télévision nationaux, les responsables de l’expédition avouèrent n’avoir rien découvert d’extraordinaire.
    Ils enregistrèrent seulement trois échos curieux dont l’un fort et persistant à une profondeur d’environ 200 mètres.
    Le banc de poissons était exclu mais on a suggéré que ça pouvait être un tronc d’arbre.

     


     Le monstre du Loch Ness existe-t-il ?

    Je crois que le terme « monstre » fausse le débat. Qui dit monstre, dit légende ou animal fantastique.
    Personne ne nie qu’il existe au fond de ce loch un ou plusieurs animaux, peut-être inconnus. Le terme « animal » ramène cette controverse sur un terrain plus rationnel et sans doute moins passionné.

    Il existe au fond des océans de nombreuses formes animales totalement inconnues. Chaque nouvelle expédition, à des profondeurs de plus en plus importantes, permet aux scientifiques de découvrir de nouvelles espèces.
    Il est certain qu’une forme de vie a élu domicile dans ce lac. Cependant, rien ne prouve qu’il s’agisse d’un animal préhistorique comme une espèce proche de l’elasmosaurus. Comme je l’ai déjà souligné, les descriptions ne concordent pas. 

     

    Il est plus probable que ces animaux, car il y en a plusieurs, nous sont tout simplement inconnus ou parfaitement connus mais non identifiés. La gigantesque caverne sous-marine découverte par le submersible Pisces en 1969 est-elle le repaire de ces créatures ? J'en doute beaucoup.

    Une chose est certaine, Nessie n’est pas un cas unique. De nombreuses autres créatures ont été observées, voire repêchées à travers le monde.


  • Commentaires

    1
    visiteur_vincent
    Mercredi 18 Juin 2008 à 11:06
    un reportage récent à été réalisé concernant le fameux monstre du loch ness et souligne qu'il ne peut exister un pareil spécimen dans ce lac. pourquoi? l'écosystème ne pourrait subvenir aux besoins d'un animal aussi important, pas suffisamment de nourriture pour l'alimenter. d'autre part il est à noter que de nombreuses photos ainsi que de nombreux films ont été revus par des spécialistes avec du matériel ultra performant, et en conclusion:
    - faux et usage de faux documents
    - films prit à une distance importante et qui laisse apparaitre uniquement des sillages de bateaux.

    le lac a été sondé, analysé pour connaitre sa richesse, des caméras ont été envoyées aux endroits les plus profonds, des carottes ont été prélevées au fond du lac (il apparaît que la mer ne se soit jamais jetée dans le lac), bref, rien de rien.
    pour de nombreux "fans" de l'époque, il est maintenant le temps de dire "on y croyait" mais il n'existe aucune preuves tangibles.
    2
    ZrQ
    Jeudi 3 Février 2011 à 19:53
    Bonjour, je trouve ton article très intéressant. Je dois faire un travail sur ce monstre pour l'école, et j'aura voulu savoir si tu pouvais m'envoyer un lien pour l'imprimer ou autre car le clic droit est désactivé :S

    Mon e-mail: mister_flo17@hotmail.com

    Cordialement,
    ZrQ.
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