• La mer Rouge est un lieu très touristique. C’est au sud de la péninsule du Sinaï, en Egypte, que se révèle la beauté de ses fonds sous-marins.
    Les stations balnéaires de Na’ama ou de Charm el-Cheikh, en Egypte sont très réputées pour pouvoir s’adonner à la plongée sous-marine. 

    Longue de 1 900 km du nord au sud, la mer Rouge est ceinturée sur ses rives africaine et arabique de montagnes escarpées.
    Les eaux turquoise sont entièrement entourées de déserts et de montagnes. 

    La mer Rouge est née de l’éloignement des trois plaques africaine, arabique et somalienne.

    L’origine de son nom est méconnue. Peut-être est-ce le Grec Ptolémée qui a baptisé ainsi cette mer à cause des terres rouges qui la bordent.
    Peut-être est-ce en fait une mauvaise traduction de l’hébreu Yam Suph, en anglais Sea of reeds « mer des roseaux », qui serait devenu Read Sea.

    Mais, il se peut également que son nom lui vient de la couleur rouge que prend l’algue Trichodesmium erythraeum en mourant.

    Sa superficie est de 438 000 km² pour une température moyenne de 25°C et qui peut largement dépasser 30°C.

    La mer Rouge occupe la dépression de la Rift Valley. L’activité tectonique des fonds continue à se manifester par des évents hydrothermaux. La mer Rouge est toujours une zone de risques sismiques importants.

    La mer Rouge ne reçoit l’apport d’aucun fleuve et les précipitations y sont quasi inexistantes. C’est la mer d’Oman par le biais du golfe d’Aden qui compense les pertes par évaporation.


     

     Le canal de Suez

    Le Canal de Suez mettant en relation la Méditerranée orientale et la mer Rouge, à travers le territoire égyptien, a été réalisé de 1859 à 1869, sous la direction du Français Ferdinand de Lesseps, et nationalisé par l’Égypte en 1956.

    Le canal, qui ne compte pas d’écluses, a une longueur de 195 km. Le trafic est de l’ordre de 270 Mt par an (dont une part importante de produits pétroliers).

    Un canal entre le Nil, le lac Timsah et la mer Rouge, commencé par le pharaon Nechao (600 avant J.-C.), fut achevé par Ptolémée II, utilisé épisodiquement et remis en état sous l’empereur Trajan.

    Il s’ensabla définitivement au VIIIe s. L’expédition de Bonaparte fait renaître le projet.

    L’avènement du vice-roi Said (1854), dont Lesseps est l’ami, permet la création d’une compagnie, bénéficiaire d’une concession de 99 ans à dater de l’ouverture.

     


    Les travaux commencent en 1859 et sont retardés par des manœuvres de l’Angleterre, qui veut garder le contrôle de la route des Indes. Mais, après l’ouverture du canal (1869), l’Angleterre achète les titres du vice-roi Ismail Pacha (1875), ce qui est à l’origine de l’installation des Britanniques en Égypte (1882).

    Un statut international est fixé par la convention de Constantinople du 29 octobre 1888 : le canal doit être accessible en tous temps à tous les navires.

    Son rôle, après des débuts difficiles, se révèle capital, en raccourcissant les trajets maritimes vers l’Asie.
    Le traité anglo-égyptien de 1936 assurant à la Grande-Bretagne le contrôle militaire du canal est révisé en 1954, à l’issue d’une guérilla dans la zone du canal (1951-1953).

    La nationalisation de la compagnie du canal par Nasser (juillet 1956) et la guerre menée en octobre-novembre conjointement par Israël, la France et la Grande-Bretagne se soldent, après l’intervention de l’U.R.S.S. et des États-Unis, par l’évacuation totale des forces britanniques 

    Le trafic est interrompu après la guerre « des six jours » (juin 1967) et ne reprend qu’en 1975 à l’issue de la guerre d’octobre 1973, qui permet à l’Égypte de retrouver la souveraineté sur les deux rives du canal. Le trafic israélien y est désormais autorisé. 

     Tourisme en mer Rouge

    La mer Rouge abrite une vie marine très riche liée à la présence de nombreux récifs coralliens.
    Cependant, depuis les années 1970, ces récifs souffrent beaucoup du nombre trop important de plongeurs autonomes qui ne respectent pas cet extraordinaire environnement.

    Par irresponsabilité ou méconnaissance, ils arrachent ce qu’ils prennent pour des végétaux. Or, le corail est un être vivant.
    De même, la rose de mer que l’on peut voir à faible profondeur est en fait un ruban d’œufs déposé par la limace de mer.

    L’engouement pour le poisson clown, après la diffusion du Monde de Nemo, a été une véritable tragédie pour ces poissons, prélevés de manière anarchique. 

    Aujourd’hui, les plongées sont réglementées et la pêche interdite. Il était temps car ces fonds sous-marins exceptionnels ont été bien éprouvés par la pêche à l’explosif et la pollution par les hydrocarbures.

    C’est en Egypte que l’on trouve les plus beaux fonds sous-marins. La baie de Na’ama, les abords de Charm el-Cheikh et le magnifique parc naturel de Ras Muhammad sont réputés pour leurs récifs coralliens.
    Ces récifs forment de véritables îles sous-marines où les plongeurs côtoient des poissons aux teintes chatoyantes.

    Les stations balnéaires se situent en Egypte, en Jordanie et en Israël. Le sud de la Mer Rouge (Soudan et Yémen notamment) est trop instable militairement et politiquement pour pouvoir profiter du tourisme.

    La mer Rouge est un véritable trésor de diversité. On y trouve plus de 200 espèces de coraux, plus de 300 espèces de requins, la raie, la murène, le dugong ou la rascasse volante.


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique