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    Ancienne ville de Mésopotamie (Irak), sur l'Euphrate à 93 kilomètres au Sud de la ville actuelle de Bagdad et dans le voisinage d'Hillah, capitale de ce que les historiens modernes ont appelé la Babylonie. A l'époque de sa splendeur, elle avait, nous disent les anciens auteurs, plus de 40 kilomètres de circonférence; on y admirait de superbes quais, 100 portes de bronze, des murailles très hautes, d'une largeur extraordinaire, et flanquées de 250 tours; on vantait ses jardins suspendus, que l'on comptait parmi les merveilles du monde, un temple de Marduk , l'Esagil, la grande ziggurat, l'Etemenanki; beaucoup de palais, etc. Il ne reste de cette ville immense que des ruines, parmi lesquelles on remarque le Kasr ou palais et le Birs Nemrod ou tour de Nemrod.

    D'occupation très ancienne (présences d'outils en pierre taillée), le site de Babylone n'était encore occupé que par une modeste bourgade, à l'époque où Sargon fondait Akkad, au XXIVe siècle avant notre ère. Et, au XXIe siècle, au temps de la troisième dynastie d'Ur, la cité n'était tout au plus qu'une capitale provinciale. Tout a changé à partir de l'établissement de la première dynastie amorrite (amorhéenne). Hammourabi (XVIIIe siècle) lui donne toute son importance.


    La puissance politique de Babylone qui s'étend alors sur toute la partie méridionale de la Mésopotamie (Babylonie), ne durera sans doute pas. Mais la prospérité acquise pendant cette période se maintient, ainsi que le rôle de capitale religieuse que devait endosser durablement la ville, grâce à la promotion qu'elle sut imposer au sommet du panthéon mésopotamien de son dieu local, Marduk.

    Babylone a eu a subir plusieurs sièges, et a été plusieurs fois dévastée, notamment par les Hittites (1595), par Sennacherib (689). Elle se releva chaque fois, et s'agrandit même à l'époque d'Assurbanipal et de ses prédécesseurs immédiats (668-648). La chute de l'empire assyrien lui offre une nouvelle opportunité à partir de 625. Babylone devient ainsi la capitale pendant presque un siècle, de ce que l'on a appelé l'empire Néo-Babylonien.

    Quand, elle se donna à Cyrus, en 539, cette ville, où les Juifs avaient été 70 ans captifs , était encore, au temps d'Hérodote, la première ville du monde. Babylone déclina ensuite jusqu'au temps d'Alexandre (331). Ce conquérant l'avait choisie pour en faire la capitale de son empire en Asie, et il voulait la rendre plus magnifique qu'elle n'avait jamais été; mais sa prompte mort et la fondation de Séleucie en précipitèrent la décadence. Babylone existait encore, mais petite et presque vide, lors de la conquête du 2e empire perse par les Arabes. 



    Les ruines de Babylone ont été explorées et décrites en 1851 et au cours des années suivantes par Fresnel, Thomas et Oppert, qui les ont examinées de manière à mettre de l'ordre dans les données jusqu'alors très confuses.

    De 1899 à 1917, une nouvelle campagne de fouilles, menée, cette fois de façon très approfondie, a été conduite par R. Koldewey. Par la suite plusieurs opérations de restauration de Babylone ont été engagées à l'initiative des autorités irakiennes, d'abord à la fin des années 1930, plus régulièrement après 1958, et surtout après 1978. Il y a encore eu une dernière campagne de fouilles en 1986, mais celle-ci s'est heurtée à la volonté du régime irakien de reconstruire sur les anciennes ruines une nouvelle Babylone à la gloire du président Saddam Hussein. Un nouveau palais a même été construit après la Première Guerre du Golfe (1991). Après l'invasion américaine de l'Irak (2003), le site a encore subi de nouveaux outrages : construction d'un héliport, dommages importants causés à la Porte d'Ishtar, vandalisme, etc.



    Des mythes et des noms

    Babylone est l'une des cités les plus antiques, les plus illustres et les plus vastes qui aient existé, était située, sur les bords de l'Euphrate, en Mésopotamie. Elle a donné le nom à la région antique qui s'appelait la Babylonie : chez les PersesBabirus, et chez les GrecsBabylwnia; la contrée se nommait, chez les Assyriens, Akkad, le pays des Akkadiens, et le nom de Babel (en hébreu), en assyrien Babilu, Bab-ili, restait restreint à la ville même. D'une manière générale, le pays, le midi de la Mésopotamie, s'appelait la Chaldée, en hébreu eres Kasdim , le pays de Kaldi des textes cunéiformes; toute la région était également appelée Sennaar, nom dans lequel quelques savants, peut-être non sans raison , ont reconnu le nom de Sumer.



    Les documents cunéiformes nomment le pays entier le pays des Sumériens et des Akkadiens; il est probable que le premier de ces noms désignait la partie sud, le second la partie nord de la Chaldée; mais, plus tard, cette désignation fut employée comme une appellation cumulative, exprimant la cohabitation dans la même contrée de deux populations, dont la plus ancienne, celle des Sumériens, parlait une langue que l'on a du mal à classer, tandis que l'autre, celle des Akkadiens, était formée par des populations de langue sémitique, de la même souche qui peupla l'Assyrie et la Mésopotamie septentrionale. Mais dans les temps plus récents, les Assyriens entendaient, par Akkad, le pays où était située la ville de Babylone : et quoique ce nom, en sumérien Aga-de = la ville de feu éternel, fût originairement celui d'une ville près de Sippara, nommée Akkad dans la Genèse, ils transportèrent à la région entière le nom de la ville antique. Malgré l'étymologie sumérienne du mot, il n'existe aucune preuve contre le fait, plus que probable, que le terme de peuple et langue des Akkadiens signifiait, malgré sa forme sumérienne, quelques milliers d'années plus tard, la nationalité et l'idiome sémitiques.

    Le nom antique de la ville, Babilu, s'expliquait à Babylone même de deux manières. L'une lui donne le nom de « la porte des dieux », Ka-dingirra, en sumérien, écrit par les idéogrammes de porte, dieux ou dieu et ville. Or, porte se disant dans la langue sémitique des Assyriens bab, et dieu ou dieux : ilu ou ili, cette étymologie était sûrement très accréditée chez les Assyriens. Les auteurs arabes l'ont acceptée puisqu'ils interprètent le nom de Babil par Bab-Bil, « porte de Bil  », qui, selon eux, aurait désigné la planète de Jupiter.


    Cependant, à côté de cette étymologie, il en existait une autre, plus célèbre encore, qui s'est perpétuée même dans notre langage ordinaire. La Genèse (XI, 9) dit que la ville fut nommée Babel, de balal = confondre, pour immortaliser le souvenir de la confusion des langues, prétendument arrivée à Babylone après le Déluge. Nous n'insistons pas ici sur ce mythe qui trouve sa raison d'être dans l'étymologie assyrienne du mot babilu. Elle s'est perpétuée dans une même façon très usitée d'écrire le nom de Babylone, é-ki, « ville de la parole », et su-an-na-kï, « ville de l'intervention céleste » ou de la rémunération céleste (lit. aussi de la main céleste).
      


    La tradition a été recueillie par la Bible; mais son origine babylonienne est attestée par l'historien chaldéen Bérose : d'autres historiens grecs, tels qu'Abydène, Alexandre Polyhistor, Eupolème, la mentionnent; plus tard, Eusèbe, l'évêque de Césarée, a reproduit tous ces témoignages dans sa Préparation évangélique, pour prouver par les témoignages des auteurs païens l'authenticité des récits de la Genèse. Il est indéniable que les mêmes traditions existaient chez les Babyloniens et les Hébreux, et que l'origine de ces croyances est à chercher dans le bassin de l'Euphrate et du Tigre. Il est intéressant de noter aussi qu'une autre désignation de la ville de Babylone se trouve dans le groupe Tin-tir-ki, probablement ville des survivants, parce que c'est ici que Xisuthrus, le modèle mésopotamien du Noé de la Bible, aurait débarqué de l'Arche et rassemblé ses compagnons.

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    Pendant la Seconde Guerre mondiale, autant les Alliés que l'Allemagne utilisèrent l'essence comme une arme dans les lance-flammes mais elle avait le défaut de brûler trop vite pour être un dispositif incendiaire efficace.

    Le napalm fut inventé à l'université Harvard en 1942 pour utilisation dans des bombes et les lance-flammes. La réaction chimique est modérée par une poudre contenant du naphtalène et du palmitate de sodium (ou d'aluminium), formant une substance semblable à du savon. La quantité relative de poudre change les propriétés incendiaires, et diffère entre les lance-flammes et les bombes.

    Un gel aux propriétés incendiaires améliorées, le napalm-B, fut introduit pour rendre le napalm moins dangereux à manipuler et plus précis et contrôlable en brûlant. Le napalm-B ne contient aucun des éléments originaux duquel le nom est dérivé, mais utilise le benzène et le polystyrène pour solidifier l'essence. Il est reconnaissable à l'odeur particulière produite par sa combustion.


     Usage militaire

     
    Le napalm fut utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale (pour la première fois par un P-38 à Coutances). La première grande opération l'utilisant en Europe fut contre la ville de Royan. L'historien Howard Zinn, alors pilote de l'US Air Force, décrit dans ses mémoires les 1 200 bombardiers qui furent lancés dans la nuit du 13 au 14 avril 1945 sur cette dernière poche de résistance allemande et les bombes au napalm qui y furent employées. Le napalm fut aussi utilisé sur les villes allemandes (Opération Gomorrah sur Hambourg, Berlin et Dresde) et japonaises (Bombardement de Tokyo).


    La première utilisation du napalm en Indochine par les Français a eu lieu le 17 janvier 1951, lors de la bataille de Vinh Yen, dans le but de stopper l'attaque des soldats viet-minh. Les forces des États-Unis l'employèrent également durant les guerres de Corée et du Viêt Nam.

    Pendant la Révolution culturelle, Wei Guoqing utilisa des bombes au napalm pour réduire les rebelles à Wuzhou.

     
    Une convention des Nations unies de 1980 l'interdit contre les populations civiles. Les États-Unis d'Amérique n'ont pas signé cette convention, mais ont affirmé avoir détruit leur arsenal en 2001. Lors de l'invasion de l'Irak en 2003 les États-Unis utilisèrent des bombes incendiaires de type 77 notamment autour des ponts pour les « nettoyer ».
    Le napalm a été utilisé par plusieurs états dans de multiples conflits.
     
     
     
     Effets sur les victimes

    Le napalm cause de graves brûlures sur les personnes exposées, de par ses projections enflammés. Sa texture de gel colle à la peau et brûle les tissus jusqu'à l'os sans qu'il soit possible de stopper sa combustion. Il est illusoire de vouloir refroidir les plaies avec de l'eau. De plus il est souvent combiné au phosphore blanc qui démultiplie ses effets. Il permet d'enflammer le napalm et sert de détonateur dans ce type de bombe incendiaire. Lorsqu'une bombe au napalm explose au sol, le phosphore s'enflamme en 1er à haute température en laissant une trainée blanche caractéristique, puis le napalm s'enflamme. Il en résulte une grande boule de feu qui progresse rapidement et qui atteint la taille d'un immeuble de plusieurs étages pour les plus grosses munitions incendiaires.


    En plus de sa puissance létale, le napalm est connu pour l'impact psychologique important qu'il exerce sur ses victimes. De plus, les écosystèmes touchés par le napalm sont détruits pour plusieurs années (politique de la terre brûlée). La photo de la vietnamienne Phan Thị Kim Phúc, le corps brûlé après une attaque au napalm sur son village, a fait le tour du monde.

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  • Dans la Galerie des grands criminels dans l’histoire de l’Humanité, nous pouvons ajouter celui du chimiste Juif allemand Fritz Haber qui développa les gaz asphyxiants de combat pour le compte de l’armée allemande. La première attaque se fit sous forme de nuages de chlore que les services spécialisés allemands répandirent sur les troupes franco-sénégalaises. Puis une invention de Fritz Haber, le Zyklon B, fut utilisé dans les chambres à gaz.
    Fritz Haber, le grand criminel contre l’Humanité


    Né à Breslau (aujourd’hui Wroclaw en Pologne) le 9 décembre 1868, Haber fait ses études à la Technische Hochschule de Berlin. Il est professeur de physique à l’université de Berlin en 1911. Il devient ensuite directeur de l’Institut Kaiser Wilhelm de chimie physique. Pendant la Première Guerre mondiale, il est à la tête du service allemand des armes chimiques et dirige l’attaque aux gaz chlorés lors de la deuxième bataille d’Ypres. En 1933, en raison de la politique antisémite allemande (Haber sera déchu de tous ses titres par le régime nazi au nom des lois antijuives) , il démissionne et émigre en Suisse, où il meurt l’année suivante.

     
    Fritz Haber, Criminel contre l’Humanité et Prix Nobel !  L’histoire, qui souffre parfois d’amnésie, n’a pas trop retenu son nom. Il faut dire que Fritz Haber, brillant chimiste allemand, ne fut pas à proprement parler un bienfaiteur de l’humanité. Il est l’inventeur du gaz moutarde qui fit des milliers de morts pendant la première guerre mondiale, et c’est aussi lui qui aura eu le triste privilège de découvrir le gaz Zyklon B, qui tua des centaines de milliers de gens dans les camps de concentration nazis. Le 2 juillet 1917, à Ypres, le gaz moutarde, inventé par Fritz Haber et baptisé « ypérite », cause, en trois semaines, davantage de pertes parmi les troupes franco-anglaises que toutes les attaques de l’année 1916. Ce liquide huileux, qui dégage une odeur légèrement piquante, provoque des brûlures accompagnées d’éruptions cutanées, de fièvre et d’infection broncho-pneumonique. Au terme de la Première Guerre mondiale, le bilan est éloquent : sur 1 360 000 combattants gazés, 94 000 décéderont.


    Fritz Haber gagne une année de salaire supplémentaire comme prime, pour sa découverte du gaz moutarde, et perd sa femme Clara, chimiste comme lui. Elle se tire une balle dans le cœur en 1916, après qu’elle eut refusé de mettre un terme à ses travaux sur les gaz de combat, ne pouvant supporter que son mari passe son temps à créer des armes de mort. Nullement inquiété après-guerre pour ses travaux, il se vit au contraire attribuer, en 1919, le Prix Nobel de chimie pour de précédentes recherches sur le nitrate. Haber fut véritablement obsédé par les gaz mortels. Il est responsable de la mort de plusieurs centaines de milliers de soldats qui furent « gazés » au cours de la première guerre mondiale. Cela n’empêchera nullement le jury du Prix Nobel de lui décerner le prix de chimie !
    C’est encore lui qui, en 1920, inventa le fameux zyklon B, utilisé par les nazis dans les chambres à gaz. Ironie de l’histoire, mort en 1934, il ne sut jamais que sa découverte envoya ad patres des millions de Juifs comme lui, quelques années plus tard. Converti précédemment au catholicisme, Fritz Haber devint sioniste en 1933, un an avant sa mort. On garde de ce personnage ambigu, un surdoué des inventions maléfiques, le souvenir de quelqu’un qui fût capable du meilleur comme du pire


    Dans les dictionnaires, Haber est référencé pour son Prix Nobel de Chimie reçu en 1918. Ce que les dictionnaires ne disent pas c’est que Haber a reçu son prix sous les huées du public , car quelques années auparavant, il avait aussi inventé les gaz de combat pour l’armée allemande. Pourtant, Haber, de confession juive, avait à faire face au racisme de l’époque. Il s’est converti au protestantisme pour assouvir sa soif de pouvoir. Nationaliste convaincu, il mit da science au service du pouvoir allemand.

    En 1918, le savant juif allemand fut couronné par le prix Nobel pour sa réussite de « la synthèse de l’ammoniac ». Mais les livres d’histoire cachent au public que dans l’intervalle, Fritz Haber avait aussi inventé l’arme chimique. A la demande du ministère de la Guerre allemand, il a mis au point les premières bombes au chlore, testées sur le front de Bixschoote, en Belgique. La communauté scientifique internationale protestera bruyamment mais en vain auprès de l’Académie royale de Stockholm contre sa nomination au prix Nobel.


    Les armes de destructions massives
    Ami personnel d’Albert Einstein et du leader sioniste Haïm Weizmann (futur premier président de l’Etat d’Israël)  : Albert Einstein rencontra en 1912 le chimiste allemand Fritz Haber qui allait devenir son grand ami. Haber sera le médiateur de son divorce avec Mileva, c’est dire l’intimité de leurs rapports. Haber est, comme lui d’origine juive et, comme lui il a rompu avec sa tradition. Il s’est même converti au protestantisme. Einstein et Haber sont très proches alors que tout devrait les séparer. L’un est pacifiste, l’autre ultra nationaliste, l’un se veut citoyen du monde, l’autre le plus Allemand des Allemands. Lorsque éclate la Première guerre mondiale, Einstein affiche son pacifisme alors qu’Haber s’engage résolument aux côtés de l’Etat Major.

    C’est alors qu’il va utiliser sa science, la chimie, pour doter l’Allemagne de l’arme de la victoire, les gaz asphyxiants. Son épouse Clara, horrifiée par l’action de son mari, se donne la mort. Mais rien n’arrête Haber. Einstein non moins scandalisé, reste pourtant très proche de son ami. La paix revenue, Haber veut dissuader Einstein de répondre aux attaques antisémites, de prendre la défense des Juifs étrangers et de s’engager dans le mouvement sioniste. Haber veut toujours croire que, si les juifs cessent d’être juifs, les antisémites cesseront d’être antisémites. Lorsque Hitler accède au pouvoir en 1933, Einstein est déjà aux Etats-Unis mais Haber essaye encore de composer avec le nazisme. Peine perdue, il doit prendre le chemin de l’exile avec la gestapo à ses trousses. Arrivé en Suisse il reçoit une invitation... de l’université hébraïque de Jérusalem.
     
    Quant à Einstein, le mondialiste pacifiste, il est rattrapé par l’histoire en cet été 1939. Des physiciens juifs immigrés aux Etats-Unis lui annoncent les découvertes qui rendent possibles la construction d’une bombe atomique. Ils sont persuadés que l’Allemagne nazie s’est déjà lancée dans ces recherches. Einstein signe la lettre invitant Roosevelt à construire la bombe atomique.


    Ainsi ce que l’on appelle aujourd’hui les armes de destructions massives ont eu pour pères deux amis , aux options philosophiques opposées, que le destin a conduit exactement au même rendez-vous.
    Premières victimes : Les troupes franco-sénégalaises


    C’est l’Allemagne qui viola la première la Convention internationale de La Haye du 29 juillet 1899, dont elle était pourtant cosignataire, Convention interdisant d’employer "des projectiles qui ont pour but unique de répandre des gaz asphyxiants". La première attaque se fit sous forme de nuages de chlore que les services spécialisés allemands répandirent sur les troupes franco-sénégalaises opérant sur le front de Bixschoote, en Belgique, le 22 avril 1915. Une seconde vague, le 19 décembre de la même année, fut encore plus meurtrière, car le gaz répandu contenait du chlore et de l’oxychlorure de carbone, poison terriblement efficace.
     
    Fritz Haber n’a pas cherché à cacher sa responsabilité. Dans un ouvrage paru en 1924, il écrivait : "A la demande des autorités militaires, j’ai assuré, au début de l’année 1915, une responsabilité partielle dans le domaine de la guerre chimique, mais à partir du milieu de l’année 191á, ma responsabilité fut entière".


    Le Zyklon B et les chambres à gaz

     Le zyklon B est un poison des plus puissants (Silice saturé de cyanure hydrique -HCN-), sous forme de cristaux, et d’une action extrêmement rapide. La mort est produite par l’asphyxie accompagnée d’une sensation d’angoisse, des vertiges et des vomissements.

     
    Le Zyklon B était déversé dans la chambre à gaz via des orifices obturables pratiqués au travers du toit de la chambre à gaz . Plusieurs centaines de milliers d’êtres humains, hommes, femmes, enfants y furent assassinés au moyen d’acide cyanhydrique, le gaz dégagé par un insecticide utilisé à l’époque : le Zyklon B, un poison foudroyant pour l’être humain.

    Les SS qui se trouvaient à l’extérieur, sur le toit de la chambre à gaz, déversaient les granules de Zyklon B dans des conduits, les obturaient, le Zyklon B tombait dans les colonnes, l’acide cyanhydrique se répandait à travers les grillages des colonnes et tuait en quelques minutes les centaines de personnes qui se trouvaient dans la chambre à gaz.

    Le meurtre systématique d’êtres humains par l’utilisation de gaz pendant le régime nazi fut employé à partir de janvier 1940 dans le cadre de l’opération dite d’« Euthanasie », l’extermination des « vies ne valant pas la peine d’être vécues » des handicapés, handicapés mentaux et malades en phase terminale.


    Le Zyklon B : Ce pesticide à base d’acide cyanhydrique, mis au point par le chimiste allemand Fritz Haber, était utilisé au début pour la dératisation et la désinsectisation (élimination des poux) afin de lutter contre le typhus, notamment à bord des navires. Dans leur recherche d’une méthode d’extermination de masse, les nazis testèrent le Zyklon B en décembre 1941 sur des prisonniers russes à Auschwitz. Pour la première fois dans l’histoire de la chimie, du sel additionné d’eau donnait ainsi un gaz.

     
     A la fin de l’année 1939, lors de l’extermination de malades mentaux ("euthanasie"), des médecins allemands commencèrent des expériences avec du gaz toxique en vue de l’extermination de masse. Euphémisme nazi, le terme "euthanasie" désignait l’extermination systématique des Allemands considés comme "indignes de vivre" en raison de leur maladie mentale ou de leur handicap physique.

    Les nazis cherchèrent constamment des procédés d’extermination plus efficaces. Au camp d’Auschwitz, situé en Pologne, ils expérimentèrent sur les prisonniers le Zyklon B (utilisé auparavant pour la fumigation) en gazant en septembre 1941 quelque 600 prisonniers de guerre soviétiques et 250 prisonniers malades. Les pastilles de Zyklon B se transformaient en gaz toxique au contact de l’air. Ce gaz se révéla être le produit de gazage le plus rapide et il fut choisi pour les exterminations en masse à Auschwitz

     
    Fritz Haber veut être le premier et ne présente guère de sentiments d’humanité (y compris pour ses proches) ; très dévoué à la gloire du Reich, il devient, lors de la guerre 14-18, l’initiateur de la guerre chimique par un engagement total. A Ypres, en avril 1915, il surveille l’installation dans les tranchées allemandes de 5730 fûts contenant 150 tonnes de dichlore Cl2 qu’il a fabriqué avec son équipe.

    La première attaque se fit sous forme de nuages de chlore que les services spécialisés allemands répandirent sur les troupes franco-sénégalaises Le dichlore attaque les yeux et le système respiratoire entraînant une asphyxie mortelle ... Gaz plus lourd que l’air, le dichlore est poussé par le vent sur les lignes de soldats franco-algériens permettant une percée de quelques heures ... On dénombre 5000 décès dans d’atroces souffrances et 10000 blessés à vie, très diminués.

    Déclaré criminel de guerre, à la fin de la guerre, il s’enfuit en Suisse dont il obtient la nationalité pour échapper aux alliés ; peu de temps après, ceux-ci abandonnent leur demande d’extradition. Fritz HABER revient en Allemagne aide à la reconstruction et, en secret, continue la fabrication de toxiques qui intéressent vivement certains pays En 1933, les nazis arrivent au pouvoir et interdisent aux juifs de travailler. Fritz HABER s’enfuit en Angleterre où il est reçu à bras ouverts par certains scientifiques ; il meurt naturellement en 1934 lors d’un voyage en Suisse.

    A partir de 1943, les nazis utilisent le zyklon B (sans le composé répulsif) pour l’extermination des juifs dont certains amis et parents de ... Fritz Haber ! Ainsi, ces espèces chimiques, utiles dans l’agriculture, peuvent servir à faire la guerre ou voire exterminer ... Il existe d’autres espèces chimiques synthétisées pour l’agriculture et détournées comme les défoliants utilisés massivement par l’armée américaine au Vietnam

    Le 6 février 1918, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lançait aux belligérants engagés dans la Première Guerre mondiale un appel public pressant contre l’emploi des gaz toxiques. La même année, un chimiste du nom de Fritz Haber recevait le prix Nobel de chimie. Il avait inventé un procédé qui permettait de transformer le nitrogène atmosphérique en engrais agricole. Haber n’avait cependant pas appliqué son génie à ce seul domaine.

    Il avait pensé que la chimie pourrait aussi apporter une solution à l’enlisement de la Première Guerre mondiale dans les tranchées. Convaincu des possibilités offertes par une nouvelle forme de combat, il allait être pour beaucoup dans l’utilisation de gaz toxiques, pour la première fois dans l’histoire militaire, le 22 avril 1915. Ce jour-là, près de 150 tonnes de chlore sont déversées sur le front des Flandres, en Belgique. Des centaines de soldats meurent asphyxiés, comme « noyés sur la terre ferme », dira-t-on. Ce n’est pas tout : une fois brisé le tabou interdisant l’utilisation de substances toxiques comme moyen de guerre, les deux parties au conflit ne tardent pas à utiliser le gaz moutarde, qui brûle la peau et rend aveugle.

    Le meurtre systématique d’êtres humains par l’utilisation de gaz pendant le régime nazi fut employé à partir de janvier 1940. Plusieurs centaines de milliers d’êtres humains, hommes, femmes, enfants furent assassinés au moyen du Zyklon B, un poison foudroyant pour l’être humain, inventé par Fritz Haber .

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  •  L'impulsion électromagnétique (IEM), plus connue sous le nom EMP de l'anglais electromagnetic pulse désigne une émission ondes électromagnétiques brève et de très forte amplitude. L'impulsion électromagnétique de haute altitude (IEM-HA) ou high-altitude electromagnetic pulse (HEMP) est l’effet secondaire ou souhaité d’explosions nucléaires en vue de la destruction de matériels radios et électronique et du brouillage des télécommunications .

     

    Cet effet peut se propager à grande distance si ce qui l’a créé a été prévu à cet effet. Il existe 2 types de bombes créant des IEM-HA. La plus simple est l'UWB à bande ultra large qui tire profit d’un explosif générant un champ magnétique, généralement une bombe H, la seconde est la HPM qui utilise un générateur de micro-ondes de haute puissance.

     

    Les satellites et les véhicules spatiaux sont aussi naturellement exposés à des phénomènes d'IEM liés à l'activité du soleil et au « vent solaire », qui peuvent perturber, dégrader voire détruire les satellites ou des appareillages électroniques.
     
     
    Ce fut le cas en 2000, lors d'une période de forte activité solaire.
    Agissant à des fréquences différentes, la foudre crée aussi des ondes électromagnétiques classées comme impulsions électromagnétiques.
     
     

    Des générateurs d'impulsion électromagnétique permettent d'élargir ou resserrer des tuyaux en aluminium, ou de remplacer une découpe laser par un découpage de métaux très durs (Une puissante bobine transforme une énergie pulsée en champ magnétique qui expulse littéralement la surface à découper hors de la tôle ; pression équivalente à 3500 bars environ).
     
     
     Usage militaire


     

    Selon la hauteur à laquelle explose une bombe électromagnétique les effets peuvent être très différents :
    de 0 à 4 000 mètres l’effet est dévastateur pour les infrastructures électriques et de télécommunication. Les distances parcourues sont relativement courtes mais la puissance est très importante et l’effet quasi général ;
    de 4 000 mètres à 30 kilomètres, l’effet est plus limité qu’à des altitudes supérieures ou inférieures car l’atmosphère absorbe le rayonnement. Il y a donc peu ou pas d’effets secondaires à l’explosion ;
    au-dessus de 30 kilomètres, l’effet est dévastateur pour les infrastructures électriques et de télécommunication sur de très longues distances. C’est l’altitude optimale d’explosion pour infliger un maximum de dégâts.



     

     Effets

    Si, chez l’être humain les effets ne sont pas ressentis, le fonctionnement des appareils électriques et électroniques soumis à ce souffle électromagnétique est fortement altéré. De même, les signaux radioélectriques de faible longueur d’onde comme ceux des radars peuvent être fortement perturbés. La durée de ces perturbations peut s’avérer très longue.


     
     
     
    Ces conséquences sont des hypothèses des effets sur des cibles précises d’une explosion électromagnétique dans la stratosphère :sur une ville, une zone habitée ou un espace industriel : perte des moyens d’alimentation électrique, des outils de communication. Paralysie pouvant s’étendre sur plusieurs mois ;sur un centre de commandement ou une zone militaire névralgique : même si ces lieux sont majoritairement protégés et blindés contre ce type d’attaque, la moindre faille peut permettre au souffle électromagnétique d’atteindre sa cible.



     
     
    Cela peut produire une perte des moyens de défense d’un pays ainsi qu’un aveuglement des stations de surveillance ;
    sur une zone de conflit militaire, les armées actuelles étant (tout comme les populations) très dépendantes des technologies informatiques et de communications ainsi que de l’énergie électrique, elles seraient bien démunies sans ces aides au combat et à la transmission d’informations ;les sous-marins proches de la surface et soumis à ce souffle, se retrouveraient sérieusement paralysés et risqueraient de sombrer ;des espaces médicaux (type hôpitaux), ou des milliers de personnes hospitalisées en soins intensifs, reliées à des appareils électro-mécaniques ou en chirurgie lourde se retrouveraient privées de ces aides et en danger de mort ;les commandes de tous les avions, civils ou militaires, cesseraient de répondre, condamnant les personnes à bord.

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    Cinq siècles après la naissance de Nostradamus, ses prédictions demeurent le sujet de nombreuses recherches, analyses et controverses. Michel de Nostre-Dame, dit Nostradamus était un astrologue et un médecin, apparemment respecté. Mais, celui que l’on a appelé le « prophète du Jugement dernier » possédait-il de réels pouvoirs de divination ?


    C’est en 1555 que la première édition des Centuries astrologiques paraît à Lyon. Il s’agit de quatrains énigmatiques écrits dans une langue obscure ce qui permet de multiples interprétations.



    Les hommes ont toujours souhaité connaître l’avenir. Cependant, on peut se demander si les interprétations ne révèlent pas plus les peurs de chaque époque que la pensée profonde de Nostradamus.

     
     
     Qui était Nostradamus

    Né à Saint-Rémy-de-Provence le 14 décembre 1503, Michel de Nostre-Dame est élevé par ses grands-parents, des juifs contraints de se convertir au christianisme, qui lui enseignent l’hébreu et le latin.
    Il pratique très tôt le métier d’apothicaire.



    Ses deux grands-pères sont médecins et c’est donc la médecine qu’il part étudier à l’université de Montpellier.
    Cet excellent étudiant se fait notamment remarquer pour sa mémoire phénoménale. Alors qu’une épidémie de peste éclate dans le Languedoc, il soigne de  nombreux malades avec des techniques médicales novatrices pour l’époque.
    Il refuse par exemple de saigner ses patients.


    Après avoir quitté Montpellier, il s’établit à Agen, se marie et a deux enfants. Quelques années plus tard, il perd sa famille, victime d’une nouvelle épidémie de peste.
     

    Il se met alors à voyager entre 1540 et 1545. C’est peut-être au cours de cette errance solitaire que son esprit s’exalte, au point qu’il croit se découvrir  le don de prédire l’avenir.

    Il se fixe à Salon de Provence en 1546 et se remarie avec Anne Ponsard avec qui il aura 6 enfants. L’aîné, César, deviendra le biographe de son père.

    Il ouvre alors un cabinet médical et se tourne de plus en plus vers l’astrologie.



    C’est à ce moment là qu’il rédige, d’abord un almanach « avec (des) présages » (1550) suivit d’autres almanachs mêlant des remèdes médicinaux, des onguents à base de plantes ou l’astrologie puis il écrit ses Centuries (1555).
    Cet ouvrage rencontre un immense succès, et le prophète publiera au total dix livres de prédictions, les Centuries astrologiques, de cent quatrains chacune.


    Catherine de Médicis, passionnée d’occultisme, lui demande d’établir l’horoscope de ses fils. Il semblerait qu’il ait annoncé que trois des fils règneraient, ce qui se vérifia (François II, Charles IX et Henri III).
     

    En 1564, Charles IX lui confie l’importante charge de médecin du roi. Il est alors au faîte de sa renommée, encensé par des poètes comme Ronsard.

    Il meurt en 1566, au retour d’une mission à Arles.


    Beaucoup de termes latins francisés sont mêlés à la langue du XVIe siècle, ce qui n’en facilite pas l’interprétation.
    Nostradamus a d’ailleurs écrit volontairement ses prédictions de façon obscure afin d’éviter des représailles de la part de l’Eglise.

    Dans la préface de 1555, il manifeste sa crainte d’être poursuivi comme hérétique. Il précise aussi ne posséder aucun livre de magie, probablement pour ne pas être accusé de sorcellerie.

    Les prophéties couvrent bien sûr l’histoire de France mais également celle de l’Europe et du monde, particulièrement l’Afrique et une partie de l’Asie.

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