• Les chambres à gaz

    Dans la Galerie des grands criminels dans l’histoire de l’Humanité, nous pouvons ajouter celui du chimiste Juif allemand Fritz Haber qui développa les gaz asphyxiants de combat pour le compte de l’armée allemande. La première attaque se fit sous forme de nuages de chlore que les services spécialisés allemands répandirent sur les troupes franco-sénégalaises. Puis une invention de Fritz Haber, le Zyklon B, fut utilisé dans les chambres à gaz.
    Fritz Haber, le grand criminel contre l’Humanité


    Né à Breslau (aujourd’hui Wroclaw en Pologne) le 9 décembre 1868, Haber fait ses études à la Technische Hochschule de Berlin. Il est professeur de physique à l’université de Berlin en 1911. Il devient ensuite directeur de l’Institut Kaiser Wilhelm de chimie physique. Pendant la Première Guerre mondiale, il est à la tête du service allemand des armes chimiques et dirige l’attaque aux gaz chlorés lors de la deuxième bataille d’Ypres. En 1933, en raison de la politique antisémite allemande (Haber sera déchu de tous ses titres par le régime nazi au nom des lois antijuives) , il démissionne et émigre en Suisse, où il meurt l’année suivante.

     
    Fritz Haber, Criminel contre l’Humanité et Prix Nobel !  L’histoire, qui souffre parfois d’amnésie, n’a pas trop retenu son nom. Il faut dire que Fritz Haber, brillant chimiste allemand, ne fut pas à proprement parler un bienfaiteur de l’humanité. Il est l’inventeur du gaz moutarde qui fit des milliers de morts pendant la première guerre mondiale, et c’est aussi lui qui aura eu le triste privilège de découvrir le gaz Zyklon B, qui tua des centaines de milliers de gens dans les camps de concentration nazis. Le 2 juillet 1917, à Ypres, le gaz moutarde, inventé par Fritz Haber et baptisé « ypérite », cause, en trois semaines, davantage de pertes parmi les troupes franco-anglaises que toutes les attaques de l’année 1916. Ce liquide huileux, qui dégage une odeur légèrement piquante, provoque des brûlures accompagnées d’éruptions cutanées, de fièvre et d’infection broncho-pneumonique. Au terme de la Première Guerre mondiale, le bilan est éloquent : sur 1 360 000 combattants gazés, 94 000 décéderont.


    Fritz Haber gagne une année de salaire supplémentaire comme prime, pour sa découverte du gaz moutarde, et perd sa femme Clara, chimiste comme lui. Elle se tire une balle dans le cœur en 1916, après qu’elle eut refusé de mettre un terme à ses travaux sur les gaz de combat, ne pouvant supporter que son mari passe son temps à créer des armes de mort. Nullement inquiété après-guerre pour ses travaux, il se vit au contraire attribuer, en 1919, le Prix Nobel de chimie pour de précédentes recherches sur le nitrate. Haber fut véritablement obsédé par les gaz mortels. Il est responsable de la mort de plusieurs centaines de milliers de soldats qui furent « gazés » au cours de la première guerre mondiale. Cela n’empêchera nullement le jury du Prix Nobel de lui décerner le prix de chimie !
    C’est encore lui qui, en 1920, inventa le fameux zyklon B, utilisé par les nazis dans les chambres à gaz. Ironie de l’histoire, mort en 1934, il ne sut jamais que sa découverte envoya ad patres des millions de Juifs comme lui, quelques années plus tard. Converti précédemment au catholicisme, Fritz Haber devint sioniste en 1933, un an avant sa mort. On garde de ce personnage ambigu, un surdoué des inventions maléfiques, le souvenir de quelqu’un qui fût capable du meilleur comme du pire


    Dans les dictionnaires, Haber est référencé pour son Prix Nobel de Chimie reçu en 1918. Ce que les dictionnaires ne disent pas c’est que Haber a reçu son prix sous les huées du public , car quelques années auparavant, il avait aussi inventé les gaz de combat pour l’armée allemande. Pourtant, Haber, de confession juive, avait à faire face au racisme de l’époque. Il s’est converti au protestantisme pour assouvir sa soif de pouvoir. Nationaliste convaincu, il mit da science au service du pouvoir allemand.

    En 1918, le savant juif allemand fut couronné par le prix Nobel pour sa réussite de « la synthèse de l’ammoniac ». Mais les livres d’histoire cachent au public que dans l’intervalle, Fritz Haber avait aussi inventé l’arme chimique. A la demande du ministère de la Guerre allemand, il a mis au point les premières bombes au chlore, testées sur le front de Bixschoote, en Belgique. La communauté scientifique internationale protestera bruyamment mais en vain auprès de l’Académie royale de Stockholm contre sa nomination au prix Nobel.


    Les armes de destructions massives
    Ami personnel d’Albert Einstein et du leader sioniste Haïm Weizmann (futur premier président de l’Etat d’Israël)  : Albert Einstein rencontra en 1912 le chimiste allemand Fritz Haber qui allait devenir son grand ami. Haber sera le médiateur de son divorce avec Mileva, c’est dire l’intimité de leurs rapports. Haber est, comme lui d’origine juive et, comme lui il a rompu avec sa tradition. Il s’est même converti au protestantisme. Einstein et Haber sont très proches alors que tout devrait les séparer. L’un est pacifiste, l’autre ultra nationaliste, l’un se veut citoyen du monde, l’autre le plus Allemand des Allemands. Lorsque éclate la Première guerre mondiale, Einstein affiche son pacifisme alors qu’Haber s’engage résolument aux côtés de l’Etat Major.

    C’est alors qu’il va utiliser sa science, la chimie, pour doter l’Allemagne de l’arme de la victoire, les gaz asphyxiants. Son épouse Clara, horrifiée par l’action de son mari, se donne la mort. Mais rien n’arrête Haber. Einstein non moins scandalisé, reste pourtant très proche de son ami. La paix revenue, Haber veut dissuader Einstein de répondre aux attaques antisémites, de prendre la défense des Juifs étrangers et de s’engager dans le mouvement sioniste. Haber veut toujours croire que, si les juifs cessent d’être juifs, les antisémites cesseront d’être antisémites. Lorsque Hitler accède au pouvoir en 1933, Einstein est déjà aux Etats-Unis mais Haber essaye encore de composer avec le nazisme. Peine perdue, il doit prendre le chemin de l’exile avec la gestapo à ses trousses. Arrivé en Suisse il reçoit une invitation... de l’université hébraïque de Jérusalem.
     
    Quant à Einstein, le mondialiste pacifiste, il est rattrapé par l’histoire en cet été 1939. Des physiciens juifs immigrés aux Etats-Unis lui annoncent les découvertes qui rendent possibles la construction d’une bombe atomique. Ils sont persuadés que l’Allemagne nazie s’est déjà lancée dans ces recherches. Einstein signe la lettre invitant Roosevelt à construire la bombe atomique.


    Ainsi ce que l’on appelle aujourd’hui les armes de destructions massives ont eu pour pères deux amis , aux options philosophiques opposées, que le destin a conduit exactement au même rendez-vous.
    Premières victimes : Les troupes franco-sénégalaises


    C’est l’Allemagne qui viola la première la Convention internationale de La Haye du 29 juillet 1899, dont elle était pourtant cosignataire, Convention interdisant d’employer "des projectiles qui ont pour but unique de répandre des gaz asphyxiants". La première attaque se fit sous forme de nuages de chlore que les services spécialisés allemands répandirent sur les troupes franco-sénégalaises opérant sur le front de Bixschoote, en Belgique, le 22 avril 1915. Une seconde vague, le 19 décembre de la même année, fut encore plus meurtrière, car le gaz répandu contenait du chlore et de l’oxychlorure de carbone, poison terriblement efficace.
     
    Fritz Haber n’a pas cherché à cacher sa responsabilité. Dans un ouvrage paru en 1924, il écrivait : "A la demande des autorités militaires, j’ai assuré, au début de l’année 1915, une responsabilité partielle dans le domaine de la guerre chimique, mais à partir du milieu de l’année 191á, ma responsabilité fut entière".


    Le Zyklon B et les chambres à gaz

     Le zyklon B est un poison des plus puissants (Silice saturé de cyanure hydrique -HCN-), sous forme de cristaux, et d’une action extrêmement rapide. La mort est produite par l’asphyxie accompagnée d’une sensation d’angoisse, des vertiges et des vomissements.

     
    Le Zyklon B était déversé dans la chambre à gaz via des orifices obturables pratiqués au travers du toit de la chambre à gaz . Plusieurs centaines de milliers d’êtres humains, hommes, femmes, enfants y furent assassinés au moyen d’acide cyanhydrique, le gaz dégagé par un insecticide utilisé à l’époque : le Zyklon B, un poison foudroyant pour l’être humain.

    Les SS qui se trouvaient à l’extérieur, sur le toit de la chambre à gaz, déversaient les granules de Zyklon B dans des conduits, les obturaient, le Zyklon B tombait dans les colonnes, l’acide cyanhydrique se répandait à travers les grillages des colonnes et tuait en quelques minutes les centaines de personnes qui se trouvaient dans la chambre à gaz.

    Le meurtre systématique d’êtres humains par l’utilisation de gaz pendant le régime nazi fut employé à partir de janvier 1940 dans le cadre de l’opération dite d’« Euthanasie », l’extermination des « vies ne valant pas la peine d’être vécues » des handicapés, handicapés mentaux et malades en phase terminale.


    Le Zyklon B : Ce pesticide à base d’acide cyanhydrique, mis au point par le chimiste allemand Fritz Haber, était utilisé au début pour la dératisation et la désinsectisation (élimination des poux) afin de lutter contre le typhus, notamment à bord des navires. Dans leur recherche d’une méthode d’extermination de masse, les nazis testèrent le Zyklon B en décembre 1941 sur des prisonniers russes à Auschwitz. Pour la première fois dans l’histoire de la chimie, du sel additionné d’eau donnait ainsi un gaz.

     
     A la fin de l’année 1939, lors de l’extermination de malades mentaux ("euthanasie"), des médecins allemands commencèrent des expériences avec du gaz toxique en vue de l’extermination de masse. Euphémisme nazi, le terme "euthanasie" désignait l’extermination systématique des Allemands considés comme "indignes de vivre" en raison de leur maladie mentale ou de leur handicap physique.

    Les nazis cherchèrent constamment des procédés d’extermination plus efficaces. Au camp d’Auschwitz, situé en Pologne, ils expérimentèrent sur les prisonniers le Zyklon B (utilisé auparavant pour la fumigation) en gazant en septembre 1941 quelque 600 prisonniers de guerre soviétiques et 250 prisonniers malades. Les pastilles de Zyklon B se transformaient en gaz toxique au contact de l’air. Ce gaz se révéla être le produit de gazage le plus rapide et il fut choisi pour les exterminations en masse à Auschwitz

     
    Fritz Haber veut être le premier et ne présente guère de sentiments d’humanité (y compris pour ses proches) ; très dévoué à la gloire du Reich, il devient, lors de la guerre 14-18, l’initiateur de la guerre chimique par un engagement total. A Ypres, en avril 1915, il surveille l’installation dans les tranchées allemandes de 5730 fûts contenant 150 tonnes de dichlore Cl2 qu’il a fabriqué avec son équipe.

    La première attaque se fit sous forme de nuages de chlore que les services spécialisés allemands répandirent sur les troupes franco-sénégalaises Le dichlore attaque les yeux et le système respiratoire entraînant une asphyxie mortelle ... Gaz plus lourd que l’air, le dichlore est poussé par le vent sur les lignes de soldats franco-algériens permettant une percée de quelques heures ... On dénombre 5000 décès dans d’atroces souffrances et 10000 blessés à vie, très diminués.

    Déclaré criminel de guerre, à la fin de la guerre, il s’enfuit en Suisse dont il obtient la nationalité pour échapper aux alliés ; peu de temps après, ceux-ci abandonnent leur demande d’extradition. Fritz HABER revient en Allemagne aide à la reconstruction et, en secret, continue la fabrication de toxiques qui intéressent vivement certains pays En 1933, les nazis arrivent au pouvoir et interdisent aux juifs de travailler. Fritz HABER s’enfuit en Angleterre où il est reçu à bras ouverts par certains scientifiques ; il meurt naturellement en 1934 lors d’un voyage en Suisse.

    A partir de 1943, les nazis utilisent le zyklon B (sans le composé répulsif) pour l’extermination des juifs dont certains amis et parents de ... Fritz Haber ! Ainsi, ces espèces chimiques, utiles dans l’agriculture, peuvent servir à faire la guerre ou voire exterminer ... Il existe d’autres espèces chimiques synthétisées pour l’agriculture et détournées comme les défoliants utilisés massivement par l’armée américaine au Vietnam

    Le 6 février 1918, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lançait aux belligérants engagés dans la Première Guerre mondiale un appel public pressant contre l’emploi des gaz toxiques. La même année, un chimiste du nom de Fritz Haber recevait le prix Nobel de chimie. Il avait inventé un procédé qui permettait de transformer le nitrogène atmosphérique en engrais agricole. Haber n’avait cependant pas appliqué son génie à ce seul domaine.

    Il avait pensé que la chimie pourrait aussi apporter une solution à l’enlisement de la Première Guerre mondiale dans les tranchées. Convaincu des possibilités offertes par une nouvelle forme de combat, il allait être pour beaucoup dans l’utilisation de gaz toxiques, pour la première fois dans l’histoire militaire, le 22 avril 1915. Ce jour-là, près de 150 tonnes de chlore sont déversées sur le front des Flandres, en Belgique. Des centaines de soldats meurent asphyxiés, comme « noyés sur la terre ferme », dira-t-on. Ce n’est pas tout : une fois brisé le tabou interdisant l’utilisation de substances toxiques comme moyen de guerre, les deux parties au conflit ne tardent pas à utiliser le gaz moutarde, qui brûle la peau et rend aveugle.

    Le meurtre systématique d’êtres humains par l’utilisation de gaz pendant le régime nazi fut employé à partir de janvier 1940. Plusieurs centaines de milliers d’êtres humains, hommes, femmes, enfants furent assassinés au moyen du Zyklon B, un poison foudroyant pour l’être humain, inventé par Fritz Haber .

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