• Le nom que lui donnait les égyptiens était plus vraisemblablement Bast. La confusion vient du fait qu’un hiéroglyphe était souvent ajouté après le mot pour préciser la prononciation du son final. Les égyptologues ne l’avaient pas été interprété en tant que tel, conduisant à la translittération en Bastet.
     

     

    Fille du dieu de soleil Rê, elle est cependant parfois considérée comme la fille d’Amon. Bastet est une des déesses les plus discrètes du panthéon égyptiens, et n’est jamais représentée, sinon dans son temple à Bubastis, qui, selon Hérodote, aurait été le plus beau temple du pays, avec le plus de fidèles. On peut encore visiter les restes du temple qui lui était dédié à Tell Basta (Bubastis en grec, et Per Bast en égyptien, La maison de Bastet).

    D’abord divinité locale de la ville de Bubastis, le culte de Bastet se propage progressivement à tout le pays. Vénérée dès la VIe dynastie, sous le règne de Pépi II, on l’imagine comme le pendant d’Hathor de Dendarah.

    Bastet est une déesse à double visage. Sous sa forme de chatte ou de déesse à tête de chat, elle est la déesse bienveillante protectrice de l’humanité, également déesse musicienne de la joie. On la représente ainsi parfois souriante. En revanche, sous les traits d’une déesse à tête de lionne, elle s’identifie alors à la redoutable déesse de la guerre, Sekhmet. L’apparence de Bastet évoque celle d’autres dieux ; elle a les hanches d’Horus, le ventre d’Osiris et le nez de Thot, ce qui fait d’elle un personnage multiple et singulier. 

     
     

    La séduisante déesse à tête de chat, sacrée, protectrice des femmes et des enfants, détient le pouvoir magique qui stimule l’amour et l’« énergie charnelle ». Un atout qui lui valait un culte tout particulier de la part des Égyptiens.

    Bastet est une déesse aux caractères antagonistes, douce et cruelle, elle est aussi attirante que dangereuse. Bastet est aussi le symbole de la féminité, la protectrice du foyer et la déesse de la maternité. Mais toujours en elle, sommeille le félin, et c’est ainsi que Bastet lutte contre le serpent Apophis chargé de contrecarrer la course de l’astre solaire. Elle porte souvent un sistre dans sa main.

    Selon certaines traditions, Bastet serait l’épouse de Atoum et elle aurait enfanté le lion Miysis (Mihos en grec). D’après une tombe de la Vallée des Reines où elle porte des couteaux pour protéger le fils du roi ; elle aurait aussi enfanté et allaité Pharaon dont elle serait la déesse protectrice.


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  • Le Great Eastern est sans aucun doute l’un des plus grands navires qui aient jamais vogué sur les sept océans. Ce fut aussi l’un des plus marqués par la fatalité. La malédiction s’était abattue sur lui avant même sa mise à flots sous la forme du fantôme de l’un des ouvriers qui l’avaient construit et qui était mort emmuré dans sa cale. 

     

    Le créateur du navire, Isambard Kingdom Brunel, avait déjà fait ses preuves en construisant des ponts et des chemins de fer lorsqu’il avait eu l’idée de construire une cité flottante qui relierait Londres au reste du monde. A cette époque, les architectes navals avaient déjà conçu et fabriqué des vaisseaux de ligne d’un tirant de 3 000 tonnes. Mais le Great Eastern de Brunel les laissait loin derrière. Avec son tirant d’eau estimé à 100 000 tonnes, il pouvait faire rougir de honte tout ce qui flottait. Dix énormes chaudières alimentées par 115 fournaises activaient deux roues à aubes de 10 mètres et un propulseur d’appoint de 7 mètres. La fumée s’échappait par cinq cheminées. Le Great Eastern avait un matériel auxiliaire qui aurait pu équiper une petite armada – dont deux ancres de cinq tonnes chacune, six mâts immenses et son propre générateur de gaz. 

    Il n’empêche : il était hanté. Lors du repas donné pour son lancement, Brunel avait invité tous les ouvriers qui avaient participé à sa construction et un seul manquait à la fête, un charpentier qui avait travaillé à la cloison double de la cale.


    Le baptême et le lancement du navire ne se déroulèrent pas comme prévu : le volume et le poids du navire firent se bloquer le mécanisme de lancement. Il n’aurait probablement jamais pu être lancé si une marée d’équinoxe ne l’avait fait flotter jusqu’à la Tamise. Pourtant, ce petit succès fut aussitôt suivi par la faillite de la compagnie de navigation de Brunel et par la mort de Brunel lui-même. Le jour de sa mort, le capitaine s’était plaint à son chef mécanicien d’avoir été dérangé dans son sommeil par des « coups venant d’en bas ».


    Dans la foulée de cet incident lugubre, l’une des cheminées du Great Eastern explosa, tuant six personnes et détruisant le grand salon. Puis tout parut se calmer mais, lors de la quatrième traversée de l’Atlantique du paquebot de luxe, un vent de travers faussa une des roues à aubes et projeta les canots de sauvetage par-dessus bord. On n’avait jamais cessé d’entendre, même par grand vent, les coups frappés par un fantôme au fond de la cale.

    Le Great Eastern put rejoindre son port d’attache mais sa carrière était terminée. Ses derniers propriétaires eurent même du mal à se débarrasser de sa ferraille. En 1885, alors qu’on finissait de le démonter, les soudeurs firent une étrange trouvaille : derrière un tapis enveloppant des outils rouillés, ils découvrirent le squelette du charpentier disparu, coincé entre les deux cloisons métalliques de la coque du Great Eastern.


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  • La tour de Londres, fut construite au XIe siècle par Guillaume le conquérant, près de vestiges de murailles romaines. N'étant qu'un simple camp militaire au tout début, sa construction prit de l'expansion avec les siècles. Elle est bien plus qu'une simple tour puisqu'on y trouve plusieurs bâtiments, murs, cours et bien sûr, des tours. Ayant été une forteresse, un château, un dépôt d'arme, son rôle de prison et de lieu d'exécution reste néanmoins ce dont l'histoire se souvient le plus.

    Histoires de fantômes

     

    La tour de Londres traîne un lourd passé sanglant derrière elle. De nombreux membres de la famille royale y furent exécuté. On dit qu'entre ses murs, leurs âmes ne pourraient trouver de repos et que leur présence serait souvent observée par les yeux des vivants. La tour de Londres serait selon certains l'un des endroits les plus hanté au monde.

     

    La tour de Londres comporte plusieurs tours et ces lieux seraient hantés par différents esprits aperçus à de nombreuses reprises. On reconnaît souvent des membres de la famille royale, mais parfois, les mystérieuses apparitions ne peuvent être associé à aucune histoire du passé. L'un des premier témoignage à avoir été consigné fut noté en 1241 et l'on reconnu le chancelier Thomas Becket.

    Assassiné sur ordre du roi Henri II en 1170, Thomas Becket fut aperçut 71 ans après son meurtre. On apercevait parfois son spectre dans la tour portant son nom, la tour de saint Thomas, surtout lorsqu'on y effectuait des modifications. Les constructions furent souvent retardées par des accidents inexplicables ou par les éléments se déchaînant. Un prêtre prétendit avoir aperçut la forme fantomatique de Thomas, frappant une construction de sa croix jusqu'à ce que celle-ci cède.


    La tour sanglante

    De toute les tours s'élevant sur le site de la tour de Londres, il y en a une qui porte bien son nom... La "tour sanglante". Une de ses histoires les plus célèbres est celle de Anne Boleyn, décapité en 1536 pour adultère. C'était un spectacle inconnu puisque c'était la première exécution publique d'une reine anglaise. N'ayant aucun cercueil pour elle, Anne Boleyn fut enfermée dans une vielle boite trop petite alors que son corps était enterré à la hâte sous la chapelle saint Peter Ad Vincula. Elle fut aperçut à de nombreuses reprises, errant autour de la chapelle, à l'anniversaire de son exécution, suivit par un cortège de seigneurs et de dames, vêtus des costumes de l'époque.


    En 1864, une sentinelle l'aperçut dans une forme blanche voilée par un étrange brouillard. Sa dernière apparition remonte en 1936 alors qu'un garde vit une femme sans tête flotter vers lui dans la tour sanglante. La sentinelle mis le mystérieux inconnu en garde mais ne recevant aucune réponse, il chargea. Le garde fut paralysé par la peur quand il vit sa baïonnette traverser la silhouette.

      

    Margaret Pole


    Margaret Pole, âgé de 70 ans et dernière héritière des Plantagenet, fut décapitée par vengeance, sous ordre du roi Henri VII. Le jour de son exécution, elle refusa de poser sa tête sur le billot et le bourreau dû la poursuivre jusqu'à la tour verte. Il abattit sa hache à de nombreuses reprises sur elle avant qu'elle ne rende l'âme dans d'atroces souffrances. Cette horrible exécution se répéterait chaque année au pied de la tour verte, à la date d'anniversaire de sa mort.

     

    Lady Jane


    Promise au jeune Edward VI, Lady Jane Grey avait l'honneur de recevoir l'héritage royal. Par contre, le jeune roi mourut et la laissa seule au trône qu'elle ne désirait pas vraiment. Elle fut mariée de force à Guildford Dudley. Grâce à la machination de ses parents, les espoirs de son beau-père furent comblés et elle devint reine. Ce n'était pas son choix mais celui de ses parents. Néanmoins, les deux mariés tombèrent rapidement amoureux l'un de l'autre mais leur paix fut de courte duré, tout comme leur vie. Il ne furent sur le trône que quinze jours avant d'être jeté en prison.


    âgé de seulement 15 ans, Lady Jane Grey fut décapité quelques heures après son amoureux.

    On raconte que les amants maudits furent tout les deux aperçus dans les corridors de la tour de Londres. Le fantôme de Guilford Dudley viendrait, dit-on, s'asseoir près d'une fenêtre de Beauchamp Tower pour pleurer sa bien-aimée, comme il le fit avant son exécution.

    Lady Jane Grey fut aussi aperçue plusieurs fois après sa mort. Sa dernière apparition remonte en 1957, où deux sentinelles aperçurent son fantôme sur le toit de la tour de sel.

    Henri VI


    21 Mai 1471, alors qu'il priait à sa chapelle privée dans la tour Wakefield, le roi de 39 ans, Henri VI, fut poignardé. Il était un homme très religieux mais faisait un mauvais monarque. 500 ans après sa mort, le roi Henri VI fut revue mainte fois, les mains liées, priant dans cette même chapelle qui l'avait vu mourir.


     
    Les petits princes

    Douze ans après la mort d'Henri VI, édouard IV (le présumé assassin de Henri VI) mourut, laissant le trône à son fils aîné de douze ans. Le régent Richard, duc de Gloucester, déclara les deux enfants d'édouard IV illégitime, accédant ainsi au trône. Les deux enfants furent enfermés dans la tour et ont ne les revit jamais. La légende raconte que le régent Richard (maintenant devenue Richard III) les fit exécuter dans la tour sanglante. Leurs fantômes erreraient, se tenant la main, dans cette même tour et auraient été aperçus à de nombreuses reprises.
     

    Sir Walter Raleigh.

    Aventurier et grand savant, Sir Walter Raleigh était très populaire en 1603. C'est pour cette raison qu'il ne fut pas exécuté lorsque le roi Jaques 1er soupçonneux, l'accusa de comploter contre lui. Plutôt que de recevoir un châtiment mortel, il fut fait simple prisonnier. Néanmoins, il gardait une certaine liberté, pouvant vivre avec sa famille et continuer ses expériences scientifiques. Libéré en 1616, il fut à nouveau accusé de trahison en 1618 et cette fois, il n'échappa à la décapitation. On l'aurait vu souvent baigné dans la lumière de la lune sur des rempart proche de ses anciens appartements et ils furent nommé : "La promenade de Raleigh",



    L'ours Fantôme

    On raconte avoir aperçut en ces lieux, plusieurs autres personnages inconnus, des victimes des bourreaux. Des cortèges transportant les corps décapités des suppliés semble chose possible en ces lieux. Parmi ces fantômes inconnus, on cru reconnaître Le Duc de Monmouth, vu sur le chemin reliant Bell et Beauchamp Tower mais les apparitions ne sont pas toutes celle d'êtres humains, des animaux fantômes furent également observés. Pouvant sembler déplacé, ces apparitions n'ont pourtant rien de surprenante puisqu'on trouvait une ménagerie au cour de la tour de Londres et ce, pendant des siècles. La plus populaire est sans doute celle de l'ours Fantôme. Durant l'hiver de 1815, une sentinelle fut surprise par un ours sortant de nul part. En tentant de se défendre, le garde constata que son arme traversait l'animal comme dans l'air, et épouvanté, il perdit conscience.

    Il eut le temps de raconter ce qu'il avait aperçut cette nuit là avant de rendre l'âme le jour suivant.

     

    Un fantôme surprenant

    De toutes les apparitions relatées à la tour de Londres, l'une d'elle est toujours sans explication aujourd'hui vu son étrangeté. Un soir de 1817, Edmund Lenthal Swifte, gardien des joyaux de la couronne, dînait avec sa famille dans Martin Tower. La femme de Swifte leva soudainement les yeux pour apercevoir ce qui semblait être une fiole de quelques centimères de diamètre contenant un liquide blanc et bleu. La fiole flotta au dessus de la table pour passer derrière elle. Craignant pour la sécurité de sa femme, Swifte lança une chaise sur l'apparition qui disparût aussitôt. Ce fut la seule et unique observation de ce genre.
    Dans cette même tour également, on raconte apercevoir le fantôme de Henry Percy, duc de Northumberland. En 1605, il fut envoyer à la tour de Londres pour avoir prit part à un complot visant à faire exploser le parlement, et par la même occasion, le roi James 1er. Il y fut retenu prisonnier durant 16 années mais réussit néanmoins à acheter sa liberté. Il quitta la tour bien en vie et mourut loin d'elle mais on raconte pourtant que son fantôme hante les sous-sols de la tour où il marchait souvent de son vivant.


    La tour de Londres de nos jours

    La tour de Londres fut longtemps synonyme de terreur, d'angoisse et de souffrance. Heureusement aujourd'hui, elle est devenue un endroit plaisant. Un des châteaux médiévaux les mieux préservé et des plus impressionnant, il recèle les joyaux de la couronne. Si vous en faites un jour la visite guidée, vous entendrez très certainement plusieurs des légendes racontées ci-dessus et sans doute bien d'autre. Vous y verrez peut-être aussi des corbeaux. Les corbeaux de la tour de Londres portent aussi une légende avec eux.


    Cette légende commence avec l'astrologue de Charles II, John Flamsteed. Celui-ci se plaignant auprès du roi de la présence incommodante de ces oiseaux, le roi décida de les abattre mais il s'en retint après ce qu'on lui dit. On lui dit que sans ces oiseaux dans la tour, la tour de Londres s'effondrerait avec son royaume. Pour éviter cette catastrophe, on tailla les ailes de quelques corbeaux pour les empêcher de fuir. Aujourd'hui encore, ces oiseaux demeurent dans la tour et leurs appartements sont adjacents à la tour Wakefield. Un homme nommé "Ravenmaster" (maître des corbeaux.) en prend soin et ils ne sont approchables que par lui.

    Selon certains, vu son histoire accablante, la tour de Londres pourrait fort bien abriter les âmes torturées de ceux qui s'y firent jadis prendre la vie.


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    Tefnout (ou Tphenis), déesse de la mythologie égyptienne, fait partie de la grande Ennéade d’Heliopolis.
     

    Elle naquit, tout comme son frère jumeau - qui sera aussi son mari Chou (ou Shou)- de la semence d’Atoum, le créateur. Tefnout et Chou forment ainsi le premier couple divin. Tefnout est le symbole de l’humidité et Chou celui de l’air ; ils représentent avec leurs deux enfants, Geb (la terre) et Nout (le ciel), les quatre élements primordiaux. Tefnout, qu’on associait aussi à la pluie, à la rosée et aux nuages, était le symbole de l’eau et de son pouvoir créateur. Elle était honorée à Oxyrhynchos et on la représentait sous la forme d’une femme à tête de lionne avec un disque solaire sur la tête.

    Dans la théologie héliopolitaine, née d’Atoum, elle constitue avec son frère et époux Shou, le premier couple divin. Elle est la mère de Geb (la terre) et Nout (le ciel). Elle incarne l’air humide (soit le changement des éléments) en complément de son époux qui lui incarne l’air sec (ou la conservation).

    Elle est généralement représentée sous la forme d’une femme à tête de lionne ou d’une lionne. À Léontopolis, Shou et Tefnout sont vénérés sous la forme d’un couple de lions. 

     

    Tefnout est également la personnification de la Déesse Lointaine. Elle prend alors l’aspect et les attributs des déesses dangereuses et incarne alors l’œil de Rê, le cycle du soleil brûlant et dévastateur.

    Selon le mythe, La Lointaine, fille du soleil, s’enfuit dans le désert de Nubie où elle laisse libre cour à sa férocité. Son époux Shou et Thot sont chargés par Rê de la ramener, ce qu’ils firent après l’avoir enivrée de vin. Apaisée, la Lointaine retrouva son aspect bénéfique, soit l’Inondation, et rentra en Égypte.


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  • Dans l’antiquité égyptienne, l’uræus (prononcer u-ré-uss) est le cobra femelle qui a pour fonction de protéger le pharaon contre ses ennemis. C’est également une puissante déesse, principalement incarnée par Ouadjet (cobra de Bouto). La déesse Ouret-Hékaou (serpent, ou lionne) la personnifie aussi. Dans la mythologie égyptienne, l’uræus est encore l’oeil de Rê (et sa fille), soit une déesse solaire. On le retrouve la plupart du temps représenté sur la coiffe de pharaon dont il est l’un des attributs. Généralement dressé sur le front, l’uræus peut aussi orner multiplement la couronne et les bandeaux royaux (voir le buste de Nefertiti, Berlin). Il est parfois représenté gravé en relief sur les murs des temples funéraires. 

     

    Le terme uræus est dérivé du grec ouraĩos, « caudal », via le latin, mais le nom égyptien est iaret, « le cobra dressé » :

     


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