Aux premiers siècles de notre ère, alors que la religion chrétienne se construit, la fête de Noël n’existait pas.
Pourtant l’origine de Noël et son histoire sont étroitement liées aux cultes païens qui étaient, avant le christianisme, très nombreux autour du 25 décembre.
L’histoire de Noël
Aux premiers siècles de notre ère, la fête importante reconnue par l’Eglise était la fête de la Résurrection, célébrée à Pâques.
Les premières célébrations de la naissance de Jésus, Natale Christi, apparurent au IVe siècle.
L’objectif de ces premières fêtes de Noël était de christianiser des rites issus de la culture populaire et de cultes pré-chrétiens célébrés au mois de décembre.
A l’époque romaine, les Saturnales qui honoraient Saturne, dieu des semailles et de l’agriculture, étaient célébrées du 17 au 24 décembre.
Les Saturnales étaient une manifestation de la liberté. Pendant cette période, les esclaves de Rome devenaient les maîtres et les maîtres obéissaient aux esclaves.
Dans le culte de Mithra, venu de Perse, on fêtait le 25 décembre le Sol Invictus (sol invaincu) par le sacrifice d’un taureau.
Ce rite correspondait à la naissance du jeune dieu solaire qui surgissait d’un rocher sous la forme d’un nouveau-né.
Pour les premiers chrétiens qui cherchaient à convertir le plus grand nombre, il était important d’accorder à la période du solstice d’hiver, marquant une période de renouveau, une place prédominante dans le calendrier chrétien.
En 330, l’empereur Constantin officialisa le remplacement du dieu solaire par la naissance du Christ.
De cette époque, datent les premières représentations, sur les fresques des catacombes de Rome, de l’enfant Jésus, des rois mages, de l’Annonciation …
En 381, au Concile de Constantinople, l’empereur Théodose fit adopter la date du 25 décembre comme un dogme.
Pour les chrétiens d’Orient, la Nativité, restera cependant fixée au 6 janvier qui, pour l’Occident, devint jour de l’Epiphanie.
Marie et l’enfant Jésus
Dans la tradition occidentale, la naissance de Jésus relève du Divin : Marie reste vierge ; elle est figurée assise portant l’enfant Jésus sur ses genoux.
La tradition orientale insiste au contraire sur la réalité de l’Incarnation de Jésus, sur le caractère humain de sa naissance : Marie qui vient d’accoucher est allongée.
Les rois mages
L’histoire des rois mages est un mélange de faits réels et légendaires. D’après l’évangile selon saint Mathieu :
« Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d’Orient se présentèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu en effet son astre se lever et sommes venus lui rendre hommage. »
Informé, le roi Hérode s’émut et manda secrètement les mages, se fit préciser la date de l’apparition de l’astre et les dirigea sur Bethléem en disant : « Allez vous renseigner exactement sur l’enfant ; et quand vous l’aurez trouvé, avisez-moi afin que j’aille, moi aussi, lui rendre hommage. »
Les mages se mirent en route et l’astre qu’ils avaient vu à son lever, les devançait jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant.
Ils virent alors l’enfant et Marie et se prosternèrent devant lui. Ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
La crèche et les santons
La crèche désigne la mangeoire pour les animaux dans laquelle la Vierge a déposé Jésus à sa naissance selon saint Luc.
Plus tard, elle désignera le lieu de la Nativité.Le terme de crèche est apparu dès le XIIe siècle. C’est au XVIe siècle que les premières crèches d’église se sont généralisées.
Il a fallut attendre le XVIIIe siècle pour que la crèche familiale se répande et notamment avec l’apparition des santons provençaux.
Le véritable essor des santons est lié à la révolution française qui interdit la messe de Minuit et les crèches d’églises.
Les Marseillais créent alors des crèches publiques.
En 1798, Louis Pagnel conçut des moules en plâtre pour fabriquer ses santons. Cette nouveauté technologique révolutionna cette industrie artisanale.
L’âne et le bœuf sont indissociables de la crèche. Une croyance très ancienne veut que les animaux de la ferme soient doués de parole la nuit de Noël.