• L’EDEN, dans la tradition hébraïque est ce mythique jardin où le seigneur plaça Adam et Eve. D’ailleurs, I’hébreu Eden a conservé le sens de volupté de plaisir et de félicité. La linguistique nous apprend que, non seulement, la notion d’Eden, mais le terme lui-même, sont son d'origine sumérien dans le terme "Edinu" (la plaine, la campagne).


     C’est aussi à Sumer que nous trouvons la plus ancienne notion de "Gan", désignant un champ, une terre cultivée en sumérien. De ce Gan sumérien est issu plus tard le "Gannatu" Akkadien (le parc) et plus tardivement encore le Gan hébreu qui désignera le parc ou jardin d’Eden. Le Gan Eden hébreu est donc le parc ou le jardin dans la plaine ou la campagne. L’Eden sumérien se nomme "Nidduki", équivalent de "dilmun" en akkadien. Les deux termes ont le sens de pays de gloire, de soleil et de lumière. Les traditions suméro-sémitiques situent l’Eden dans le golfe Persique (nommé Mer ou Fleuve Amer ou encore Mer du Soleil Levant). Cet Eden paradisiaque se situe à "Dilmun" ou à proximité, connu jadis aussi sous le nom de "Ka-Lum-Ma" (ou Pays des Dattes), aujourd’hui (Bahrcin).


    La corélation entre la conception sumérienne et sa copie déviée qu’est la relation sémitique est étonnante. L’emprunt des termes n’est pas seul en cause, il y a aussi l’emprunt du mythe: Dans cet Eden Dilmun règne la Grande Déesse "Ninhursag", Reine du Pays. Elle donnera naissance à trois générations de déesses engendrées par le Dieu de l'Eau. Noé sauvé des eaux aura aussi trois fils : Caïn, Abel, et Seth, Adam rescapé vraisemblablement d’un premier déluge aura aussi trois fils : Caïn, Abei, Seth. On voit déjà le passage des cultes méditerraaéens archaïques, de type Matriarcal passer au type sémite Patriarcal.
     

    Le Dieu de la terre "Enki", (Adam aussi est fait de terre) ensemence la ravissante "Ninnu" (Lilith) fille de "Niahursag" et 9 jours (9 mois, bien entendu), du couple " Ninnu-Enki " naîtra la déesse " Ninkurra" . Alors " Niahursag" placera " Enki " et " Ninnu " (A dam et Lilith ) dans un jardin où elle avait planté 8 plantes ( dans la Bible, c’est Yahvé qui plante un jardin en Eden ). Alors, "Enki" (Adam) succombera à l’irrésistible envie de connaître la saveur de ces plantes ( dans la Bible c’est le serpent tentateur qui incitera le couple édénique à goutter au fruit défendu ) "Enki" les fera quérir par son serviteur " Isimud " et les gouttera. Courroucée, la Grande Déesse (Yahvé) pour les punir, maudira le non d’ "Enki" et le vouera à la mort ( Adam sera maudit et perdra l’immortalité). "Enki" sera alors atteint de 8 maladies (autant de plantes gouttées).


     

    Mais, dans son infinie bonté, la Déesse, compatissante, créera huit divinités pour les guérir (tradition dravidienne des divinités féminines qui envoient et guérissent les maladies) Or, l’une des 8 parties malades est une ”côte” et pour guérir cette ”côte” la déesse créera la déesse "Ninti" (Eve). Ti sumérien signifie vivre et faire vivre. C’est donc Ninti (Eve), qui permet à "Enki" (Adam) de vivre ou de survivre. "Eve" n’avait donc rien à voir avec la Pomme symbole du péché dont on l’accusa à tort. Les hébreux ont inversé le mythe comme plus tard les aryens inventeront celui de Pandore.

    L’Eden paraît n’avoir rien de mythique, et il y a de fortes chances que ce "Paradis" ait bien existé Ce fut un pays où il faisait bon vivre, où l’on pratiquait la religion, l’agriculture, la métallurgie (comme dans le mythe de l'Atlantide). C’est aussi la Terre des ancêtres.


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