• Les occupations et les constructions majeures les plus anciennes de Pachacamac datent d'une culture connue sous le nom de l'Ancienne Lima (200 avant JC - 600 après JC) qui y a construit la pyramide à terrasses et le temple en adobe.

    Elle est devenue célèbre en tant que le siège d'un puissant oracle et elle a été renommée comme le Temple de Pachacamac qui a continué d'être un grand centre et un lieu de pèlerinage sous l'Empire Huari, et elle était probablement leur principal établissement sur la côte.


    Les Incas ont plus tard construit un grand Temple du Soleil sur le site. Ce territoire conserva son prestige même après avoir été incorporé à l'empire des Incas, car Pachacùtec reconnut qu'il adorait Pachacàmac, à condition qu'à côté on adorât le soleil dans un autre temple; et il se contenta d'exiger "qu'ils chassent les idoles qu'il y avait dans le temple de Pochacamac, parce que, dans la mesure où il était le créateur et le soutien de l'univers, il n'était pas convenable que des idoles dotées de moins de majesté eussent leur temple et leur autel".
     

    Une ville opulente qui devait certainement vivre en bonne partie de la réputation de son oracle, de son centre religieux, car on apportait maintes offrandes pour honorer les dieux des temples ou consulter l'oracle. C'était une ville de pèlerinage.

    La pêche (qui devait être florissante en raison de sa proximité avec l'océan Pacifique particulièrement poissonneux), contribuait certainement à ce que sa population (et les pèlerins) ne manquent de rien. De plus, sa situation médiane entre les deux extrémités de l'empire Inca au moment de sa plus grande extension est donc bien située sur les routes commerciales et d'échanges côtières ou provenant des andes. Son cimetière regroupait plus de 30.000 tombes. Des systèmes de canalisations drainaient l'eau du fleuve Lurin et de nappes fréatiques pour alimenter la ville, ses champs, ses bassins et fontaines pour la distribution dans la ville, aux pélerins, aux marchés. L'oracle attirait des gens de partout et était très vénéré pour l'importance de ses prédictions, de ses pouvoirs de médecine et comme intermédiaire du dieu Pachacamac si terrible qu'un seul de ses mouvements pouvait provoquer tremblement de terre et raz de marée. Qu'ils soient nobles ou paysans, ils avaient confiance en Pachacamac qui les laissait voir le passé et le futur. On sait que tant la peur comme le respect qu'ils avaient pour lui les empêcher de le regarder en face, ils lui parlaient en lui tournant le dos et personne n'osait le déranger. L'image vénérée du Dieu Pachacamac a réussi à rester intacte jusqu'à nos jours.


    En 1938, elle a été trouvée par Alberto Giesecke dans le Temple Pintado et aujourd'hui elle est présentée dans le musée de ce même site. Les visiteurs regardent avec curiosité ce tronc fin où figurent des entailles, représentations anthropomorphes, en plus des plantes, des oiseaux et des félins.

    Certaines études croient que les figures gravées sur le totem, symbolisent une dualité masculine et féminine. De même, sur la partie inférieure, on voit la représentation du monde andin, c'est-à-dire, le Hanan Pacha ou monde d'en haut, le Cay Pacha ou le monde du présent et le Uku Pacha ou terre des morts.

    La croyance dans les dieux pour obtenir de bonnes récoltes et un bétail fertile fit que les anciens habitants de Pachacamac tallèrent des pierres en forme de maïs saramama, pomme de terre papamama ou piment uchumama, lesquelles étaient après enterrées avec des invocations au Soleil et à la terre mère, Pachamama. On connaît ces offrandes sous le nom de conopées et elles ont été découvertes pendant les fouilles réalisées dans l'enceinte archéologique.

    Des centaines d'années ont passé mais encore aujourd'hui on peut sentir l'admiration et le mystère quand on parcourt les chemins de Acllahuasi, le Temple du Soleil ou le Temple des pyramides en escalier.


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