• Le Lac Tchad sa disparition inévitable

    Ce lac se situe à la lisière sud du Sahara, entre le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigeria. Il forme un vaste ovale peu profond de superficie très variable, entre 10 000 et 25 000 km².
    Son niveau fluctue d’année en année, en fonction des précipitations dans l’Ouest du Sahel.
    Cela exerce un impact considérable sur le milieu, parce que le lac est peu profond, ne dépassant pas 4 mètres en moyenne.  

    Le bassin du Tchad s’assèche depuis des siècles. Durant la sécheresse des années 1970 et 1980, la partie méridionale s’est presque complètement asséchée.

    En 1970, à son apogée, le lac Tchad était le quatrième lac d’Afrique. Depuis, avec la sécheresse persistante, il a terriblement diminué.
    L’effet de la sécheresse est accentué par l’utilisation de l’eau pour l’irrigation.

    Le lac actuel est divisé en deux par une langue sableuse est-ouest, la Grande Barrière, percée d’un seul chenal. La rive de la partie nord est bordée de dunes pouvant atteindre 30 m de haut.

    Sur la partie sud, et, vers l’arrivée du Chari, le rivage est marécageux. Alimenté par les pluies, le Chari vient du plateau de l’Oubangui, au sud. Il représente 95% de l’apport du lac. C’est grâce à lui que l’eau reste douce dans une région désertique.

    Si le niveau baisse, la partie nord s’asséchera complètement parce que la Grande Barrière la privera de l’apport du Chari.

     

     Conséquences de l’assèchement du lac


    Depuis quarante ans, le lac est passé d’une surface de 25 000 à 5000 km2. D’après certaines prévisions climatiques de la NASA, au rythme actuel, le lac pourrait disparaître d’ici une vingtaine d’années.


    Son rôle économique est très important, car il doit fournir l'eau à plus de 20 millions de personnes des quatre pays limitrophes.

    De plus, dans le bassin du lac Tchad, de nombreux dangers guettent les espèces protégées telles que l’hippopotame, le caïman ou la loutre.

    Autre conséquence, la disparition de nombreuses espèces de poisson. En effet, l’activité de 80% de la population du lac tourne autour de la pêche. Les espèces se raréfient et deviennent plus petites. Pour pouvoir continuer à pêcher, la population utilise des filets non autorisés qui retiennent des juvéniles qui n’ont pas le temps de grandir.

    Pour toutes ces raisons, la Commission du Bassin du lac Tchad, créée en 1964 et qui regroupe les Etats riverains (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun et désormais RCA), étudie actuellement un projet de transfert des eaux du bassin du Congo (Oubangui-Chari) vers le bassin du lac Tchad. Soit un transfert sur 1 350 km de long ! 


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