• Le Gulf Stream

    Le Gulf Stream est l’un des courants océaniques les plus puissants de la planète. Après avoir baigné les côtes américaines jusqu’à Terre-Neuve, ses eaux chaudes donnent naissance à la «dérive nord-atlantique».


    La Terre est la seule planète du système solaire dont 70% de la surface sont recouverts d’eau. Les océans en apportent l’essentiel, avec 96% du total de l’eau de surface sous forme liquide et 3% sous forme de glaciers et de calottes polaires.

    A la fin de l’ère Tertiaire, il y a environ 8 millions d’années, la lente valse des plaques continentales à la surface du globe a entraîné la création de grands courants marins, comme le Gulf Stream.


    Toutes les grosses perturbations climatiques du passé sont dues à un problème dans la circulation océanique. Or, aujourd’hui, nous sommes à la veille d’une perturbation de ces courants.
    En effet, cette circulation a déjà commencé à ralentir et risque de s’affaiblir très rapidement. Le flux du Gulf Stream a diminué de 20% au niveau des îles Féroé.
    Il faut s’attendre à ce que ce ralentissement entraîne un bouleversement climatique considérable.


     
     Caractéristiques du Gulf Stream

    Les courants de surface des océans, qui affectent les premiers 300 m de profondeur de la masse d’eau, sont la conséquence des vents dominants.

    En mettant en mouvement les eaux de surface, ces vents créent des courants océaniques en forme de boucles. Dans cette boucle, l’eau :

    Tourne dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Nord
    Tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud

    Le Gulf Stream, qui réchauffe les eaux de l’Atlantique Nord, est l’un de ces courants océaniques de surface. C’est un courant chaud qui véhicule la chaleur vers le pôle. Large de 60 km et profond d’au moins 600 m, le Gulf Stream parcourt 120 km par jour. Ce courant tiède traverse l’Atlantique Nord en réchauffant les masses d’air froid arctique qu’il rencontre.

    Il est largement responsable de la différence de climat entre l’Amérique du Nord, soumise à l’influence de l’air polaire, et l’Europe occidentale, où règne un temps doux et humide caractéristique du climat côtier.

    Les vents dominants qui balaient la surface des océans engendrent de puissants courants marins. Ceux qui sillonnent les couches superficielles sont des courants chauds. Il existe aussi des courants profonds, beaucoup plus froids, qui sont créés par la différence de densité des masses d’eau. Les courants jouent un rôle climatique important en réchauffant ou, au contraire, en refroidissant les masses d’air.

     

     L’influence du Gulf Stream sur le climat


    Les eaux chaudes du Gulf Stream, le courant marin qui traverse l’Atlantique Nord d’ouest en est, exercent une influence considérable sur les climats européens.


    La façade atlantique du continent, de Lisbonne à Oslo, jouit ainsi d’une grande douceur climatique, avec une variation annuelle de températures et de précipitations relativement faible. Plus à l’est, où l’influence du Gulf Stream n’est plus perceptible, ce sont des climats continentaux qui dominent, avec de grands écarts annuels de température. Enfin, le sud du continent bénéficie d’un climat méditerranéen, généralement chaud et sec.

     

     Les conséquences du réchauffement de la planète

    L’équilibre climatique de la Terre est si fragile qu’une très faible variation de température pourrait avoir des conséquences considérables, mais dont on mesure encore difficilement l’étendue possible. L’élévation du niveau moyen des eaux est sans doute l’hypothèse la plus communément admise. Elle résulterait de la combinaison de deux facteurs: la fonte des calottes glaciaires de l’Antarctique et du Groenland, et surtout l’expansion thermique de l’eau. Parmi les autres conséquences probables figurent l’intensification des sécheresses, la disparition de la toundra, l’affaiblissement du Gulf Stream, l’augmentation du nombre de cyclones.

    L'agriculture est pratiquée jusqu'à de très hautes altitudes le long de la côte réchauffée par le Gulf Stream

    De nombreuses régions eurasiatiques et nord-américaines, comme l’Alaska, devraient recevoir des précipitations plus importantes.

    L’accroissement de la sécheresse dans les régions déjà arides de l’Afrique subsaharienne pourrait provoquer des famines et l’exode de populations entières vers les grandes villes des côtes.


    La sécheresse qui devrait toucher le sud-ouest des États-Unis et l’Amérique centrale pourrait affecter considérablement le rendement agricole de ces régions.

    Le dégel du pergélisol, en Sibérie et dans le nord du Canada, entraînerait la disparition de la végétation de toundra et des espèces animales qui en dépendent.


    Si les prévisions climatiques s’avèrent exactes, les régions nordiques devraient se réchauffer plus que le reste de la Terre.

    Le réchauffement de la planète pourrait avoir des conséquences dramatiques pour les pays qui souffrent déjà de sécheresses chroniques. De nombreux endroits sur Terre sont d’ors et déjà en train de se transformer en déserts. C’est le cas du Sahel, qui s’étire sur toute la largeur de l’Afrique, du Sénégal au Soudan.


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