• La structure d une exoplanète déterminée pour la première fois

    Le télescope de l’Observatoire François-Xavier Bagnoud (OFXB, Suisse) a été pointé vers GJ 436, une naine rouge  située dans notre galaxie, à environ 30 années-lumière. Cette étoile, relativement proche de nous, est connue depuis 2004 pour abriter une planète, appelée GJ 436b , d’environ 22 masses terrestres, qui orbiterait à environ 4 millions de kilomètres (0,026 fois la distance Terre-Soleil) de son étoile en un peu plus de deux jours et demi. Des observations complémentaires du transit de la planète ont été effectuées avec le satellite WISE et le télescope Euler (Chili). Les données collectées ont permis d’en déterminer le diamètre, qui est estimé à 50 000 km (4 fois celui de la Terre).


    D’après ces caractéristiques, la densité de la planète, et donc sa composition, peuvent être estimées. Si GJ 436b était composée essentiellement d’éléments légers (hydrogène, helium) comme Jupiter et Saturne par exemple, son diamètre serait plus grand ; si au contraire elle était constituée d’éléments lourds (fer, silicium) comme la Terre ou Mars, son diamètre serait bien plus petit. Les chercheurs en ont déduit que la planète devait être essentiellement composée d’eau entourant un coeur rocheux. Deux modèles obtenus par des simulations correspondent à ce qui a été observé : soit le coeur rocheux est entouré d’eau et d’une atmosphère d’hydrogène et d’helium, comme Neptune et Uranus ; soit c’est une "planète-océan", possédant un manteau de glaces sous très hautes pressions et températures  et de l’eau liquide sur toute sa surface. La température en surface de la planète est en effet estimée entre 520 et 620K, et pourrait être bien plus élevée si l’atmosphère permet un effet de serre important.

     

    A gauche la modèle "Neptune chaud", à droite le modèle "planète-océan".


    Cette première détermination de la structure d’une planète lointaine montre qu’il est possible pour des planètes semblables à Neptune ou Uranus, composées essentiellement d’eau, de se former à si petite distance d’une étoile. Beaucoup d’autres exoplanètes déjà découvertes, ayant des masses élevées et un faible rayon d’orbite, pourraient avoir une composition similaire.


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