• L 'hypnose

    Les succès thérapeutiques de l’hypnose pour lutter contre la douleur ou la tabagisme n’empêchent nullement la controverse.
    Tour à tour acceptée et rejetée, l’hypnose est un véritable serpent de mer des sciences humaines et médicales.
    L’hypnose possède t-elle réellement des vertus qui permettent de soulager certaines maladies ?

     
    Contrairement à ce que pourrait faire croire son étymologie, du grec hypnoûn « s’endormir »,
    l’hypnose n’a rien à voir avec le sommeil.
    Le célèbre « Dormez, je le veux » n’est qu’une fioriture d’hypnotiseur.

    L’électroencéphalogramme d’un individu en état de transe ne ressemble pas à celui d’un sujet endormi.
    Celui qui est hypnotisé est bien éveillé. C’est un état de conscience particulier, entre la veille et le sommeil, provoqué par la suggestion.

    Malgré tous leurs efforts, les chercheurs n’ont jamais découvert d’indice physiologique convaincant de l’hypnose.
    Cet état particulier de la conscience a résisté à toutes les tentatives de mesure.

    L'état obtenu par hypnose préserve certaines facultés de relation, en particulier entre l'hypnotiseur et le patient, mais entraîne une capacité d'abstraction par rapport à la réalité extérieure et une « paralysie de la volonté » (Sigmund Freud).

     


     L’hypnose face à la science

    L'hypnose fut dénommée ainsi, d'après le mot grec hupnos, « sommeil », par le médecin anglais James Braid, qui, en 1843, utilisa cette technique pour anesthésier ses malades.

    Puis, à la fin du XIXe siècle, ce phénomène fut étudié, en relation avec l'hystérie, par les neurologues français Jean-Martin Charcot et Hippolyte Bernheim.

     
     

    Lors de séances publiques, en 1873 et 1874, Charcot démontra que l'hypnose pouvait traiter certaines maladies nerveuses


    C'est en observant les sujets sous hypnose que Sigmund Freud découvrit l'importance de l'inconscient.
    Cependant, devant le caractère aléatoire et temporaire des résultats, Freud a abandonné la technique hypnotique au profit de la psychanalyse.

    Après avoir été délaissée (sauf aux États-Unis), l'hypnose connaît actuellement un regain de faveur : pour favoriser la relaxation, lutter contre la douleur et l'anxiété.
    Elle peut se substituer à une anesthésie chimique (obstétrique, chirurgie dentaire). En outre, son utilisation en anesthésie s'élargit.

    A partir des années 1950, l’hypnose a été utilisée, en Angleterre et aux Etats-Unis, dans les hôpitaux dans le cadre de certaines opérations.
    En France, aujourd’hui encore, d’âpres discussions ont lieu pour trouver une place à l’hypnose au sein de la recherche scientifique.

    Pourtant depuis 20 ans, des programmes ont été développés dans certains pays qui pourraient bien révolutionner le monde de la médecine psychosomatique.

     

     

     Utilisations de l’hypnose

    En état hypnotique, le sujet se met volontairement sous la dépendance de l’hypnotiseur. Cette technique a donné des résultats encourageants dans la lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la boulimie ou parfois certaines phobies.

    Cependant, les résultats sont parfois très temporaires selon les individus.

    En aucun cas, un individu ne peut agir contre son sens moral sous hypnose. 

     

    Même les éléphants peuvent être hypnotisés; séance conduite en 1977 par Alan Paige

     

    L’hypnose est également utilisée pour retrouver des souvenirs enfouis. Seulement, l’imagination est alors débridée et la réminiscence n’a généralement pas beaucoup plus de réalité qu’un rêve.
    C’est pourquoi, certaines personnes se rappellent avoir été, dans une vie antérieure, Néfertiti ou le roi Arthur. 

     L’hypnose et la criminologie

    L’utilisation de l’hypnose dans la police a commencé dès les années 1950. En Californie, on forme depuis de nombreuses années des spécialistes de l’interrogatoire sous induction.
    De nombreuses affaires ont été tirées au clair par utilisation de l’hypnose ou de la narco-hypnose, qui joint à la suggestion psychologique l’administration de certaines drogues.

     

    En 1976, un groupe de gens souffrant d'insomnies sont hypnotisés et presque tous ont été guéris


    D’ailleurs en 1976, un scandale a éclaté aux Etats-Unis. L’armée et les services secrets avaient utilisés plus de 100 substances dangereuses sur plus de 10 000 cobayes humains, pas toujours volontaires pour l’expérience …

    L’Union soviétique utilise les mêmes méthodes.

     


    L’hypnose et le sport

    Nombreux sont les champions qui ont réussi à améliorer leurs performances grâce à l’hypnose.
    Le tennisman américain Arthur Ashe, l’Anglais Bob Willis et la championne de saut en hauteur des années 1970 Roslaine Few, ainsi que bien d’autres, ont reconnu qu’ils devaient pour une large part leurs résultats sportifs à des séances d’hypnose.

    Cette suggestion hypnotique a-t-elle vraiment eu une incidence sur les résultats sportifs ou n’a-t-elle agi que comme un stimulateur ?


     

     L’hypnose : médecine de demain ?

    Depuis les années 1950, que ce soit aux Etats-Unis, en Angleterre, en Italie, en Espagne ou au Japon, l’hypnose est normalement admise comme méthode thérapeutique valable dans un certain nombre de cas.

    Par exemple, l’hypnose anesthésique ne laisse pratiquement aucune trace contrairement aux traitements chimiques.
    On arrive, grâce à elle, à réaliser les opérations les plus complexes.

     

      

    Opération d'une appendicite. La patiente est hypnotisée et non anesthésiée. L'opération avait été filmée par la télévision italienne

     

    Etats-Unis ou U.R.S.S ont établi depuis longtemps une distinction nette entre les hypnotiseurs hospitaliers et les artistes qui se donnent en spectacle.
    Il n’est bien sur pas question pour les uns ou les autres d’échanger les rôles. C’est bien d’ailleurs cette distinction, qu’en France, la communauté scientifique n’a toujours pas établie bien que quelques percées commencent à se faire.

    On ne commence seulement qu’à soupçonner les immenses possibilités de l’hypnose. Actuellement, on traite l’insomnie, divers complexes mais aussi des régressions de tout ordre.

    On chemine ainsi sous hypnose sur les voies du développement personnel. Dans l’avenir, il se pourrait bien que cette technique constitue une excellente alternative pour une meilleure connaissance de soi.
    Il n’est pas question de remplacer les techniques traditionnelles qui ont déjà fait leurs preuves mais d’y adjoindre de nouvelles méthodes.


    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :