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    Pendant la Seconde Guerre mondiale, autant les Alliés que l'Allemagne utilisèrent l'essence comme une arme dans les lance-flammes mais elle avait le défaut de brûler trop vite pour être un dispositif incendiaire efficace.

    Le napalm fut inventé à l'université Harvard en 1942 pour utilisation dans des bombes et les lance-flammes. La réaction chimique est modérée par une poudre contenant du naphtalène et du palmitate de sodium (ou d'aluminium), formant une substance semblable à du savon. La quantité relative de poudre change les propriétés incendiaires, et diffère entre les lance-flammes et les bombes.

    Un gel aux propriétés incendiaires améliorées, le napalm-B, fut introduit pour rendre le napalm moins dangereux à manipuler et plus précis et contrôlable en brûlant. Le napalm-B ne contient aucun des éléments originaux duquel le nom est dérivé, mais utilise le benzène et le polystyrène pour solidifier l'essence. Il est reconnaissable à l'odeur particulière produite par sa combustion.


     Usage militaire

     
    Le napalm fut utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale (pour la première fois par un P-38 à Coutances). La première grande opération l'utilisant en Europe fut contre la ville de Royan. L'historien Howard Zinn, alors pilote de l'US Air Force, décrit dans ses mémoires les 1 200 bombardiers qui furent lancés dans la nuit du 13 au 14 avril 1945 sur cette dernière poche de résistance allemande et les bombes au napalm qui y furent employées. Le napalm fut aussi utilisé sur les villes allemandes (Opération Gomorrah sur Hambourg, Berlin et Dresde) et japonaises (Bombardement de Tokyo).


    La première utilisation du napalm en Indochine par les Français a eu lieu le 17 janvier 1951, lors de la bataille de Vinh Yen, dans le but de stopper l'attaque des soldats viet-minh. Les forces des États-Unis l'employèrent également durant les guerres de Corée et du Viêt Nam.

    Pendant la Révolution culturelle, Wei Guoqing utilisa des bombes au napalm pour réduire les rebelles à Wuzhou.

     
    Une convention des Nations unies de 1980 l'interdit contre les populations civiles. Les États-Unis d'Amérique n'ont pas signé cette convention, mais ont affirmé avoir détruit leur arsenal en 2001. Lors de l'invasion de l'Irak en 2003 les États-Unis utilisèrent des bombes incendiaires de type 77 notamment autour des ponts pour les « nettoyer ».
    Le napalm a été utilisé par plusieurs états dans de multiples conflits.
     
     
     
     Effets sur les victimes

    Le napalm cause de graves brûlures sur les personnes exposées, de par ses projections enflammés. Sa texture de gel colle à la peau et brûle les tissus jusqu'à l'os sans qu'il soit possible de stopper sa combustion. Il est illusoire de vouloir refroidir les plaies avec de l'eau. De plus il est souvent combiné au phosphore blanc qui démultiplie ses effets. Il permet d'enflammer le napalm et sert de détonateur dans ce type de bombe incendiaire. Lorsqu'une bombe au napalm explose au sol, le phosphore s'enflamme en 1er à haute température en laissant une trainée blanche caractéristique, puis le napalm s'enflamme. Il en résulte une grande boule de feu qui progresse rapidement et qui atteint la taille d'un immeuble de plusieurs étages pour les plus grosses munitions incendiaires.


    En plus de sa puissance létale, le napalm est connu pour l'impact psychologique important qu'il exerce sur ses victimes. De plus, les écosystèmes touchés par le napalm sont détruits pour plusieurs années (politique de la terre brûlée). La photo de la vietnamienne Phan Thị Kim Phúc, le corps brûlé après une attaque au napalm sur son village, a fait le tour du monde.

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