• Les Légions Romaines


    C’est la conquête de l’Italie qui forge l’instrument de l’impérialisme romain : l’armée. La légion romaine est peu à peu devenue l’armée la plus puissante du monde. En six ans, César et ses légions ont conquis la Gaule.
    Cette armée était très hiérarchisée. Son organisation exemplaire a été la clef du succès des grandes conquêtes romaines.

    Contrairement à la plupart des pays, qui utilisaient des professionnels de la guerre c’est-à-dire des mercenaires, l’armée romaine est longtemps restée une armée de soldats-citoyens.

    Mais, à partir de 300 avant notre ère, les peuples conquis fournissent des contingents. Les légionnaires romains sont alors devenus des professionnels. Ils servaient pendant de nombreuses années et recevaient une solde régulière. Les soldats en retraite recevaient un lopin de terre.

    La légion romaine constitue la toute première force armée véritablement professionnelle. Ce concept était vraiment une grande nouveauté.


     
     
    Les citoyens romains sont répartis en cinq classes, divisées en centuries : groupe de 100 citoyens.

    Les centuries équestres, les plus riches, forment la cavalerie. La légion à proprement parler est composée de l’infanterie lourde.

    Les deux dernières classes sont composées de l’infanterie légère : les vélites.

    Les centuries les plus pauvres sont dispensées du service militaire. Cette armée n’est d’ailleurs pas permanente.
    Selon les besoins de la guerre, on procède chaque année au choix des recrues, qui prêtent serment à leur commandant.

    Les manquements à la discipline, très stricte, vont jusqu’à la peine capitale.



    L’unité de base de l’armée est la légion : de 5000 à 6000 hommes commandés par un légat ou tribun militaire.
    Une légion est répartie en centuries, commandées par des centurions et assistés d’escadrons de 30 cavaliers.
    L’unité tactique est le manipule (deux centuries). L’unité opérationnelle est la cohorte (trois manipules).

    De nombreuses distinctions étaient remises aux unités qui se distinguaient sur les champs de bataille.
    Par exemple, la couronne de rempart était une distinction accordée à la première unité à oser escaler les murailles d’une ville.

     La tenue du légionnaire

    La tenue ainsi que l’équipement ont évolué au fil du temps. Le légionnaire de l’époque républicaine se distingue de celui de l’époque impériale.

    En effet, les premiers légionnaires portaient un long bouclier et combattait nu-pied. Son casque et sa cuirasse étaient par contre déjà bien romains. Il était armé d’une lance et d’une épée.

    Les officiers portaient des tenues d’apparat. La photo ci-dessous représente une cuirasse de centurion.
    Elle est couverte de phalères, décorations attribuées après des actions d’éclat.


    L'épée et la lance constituaient les armes principales. Le pilum, une lance à pointe de fer, pouvait transpercer les boucliers ennemis. Le pilum est essentiellement une arme de jet. Dans la tactique de bataille, il s’agissait avant tout de désorganiser les rangs ennemis avant l’assaut au glaive. Le pilum est à usage unique grâce à un système de fixation du fer sur la hampe par clavettes qui se brisent après l’impact.Le petit glaive à double tranchant (Gladius ) était utilisé lors des combats rapprochés.


    Les glaives Césariens (épées) mesuraient plus de 70 cm. Ils servaient de taille et d’estoc. C’était des armes adaptées aux combats singuliers.

    Ces armes étaient rarement en bronze, plutôt en fer. Les tranchants étaient fragiles et la rigidité aléatoire.
     

    Le légionnaire romain possédait de multiples protections :

    Casque poli
    Rivets aux sandales
    Une armure en métal recouvrait la poitrine et l’abdomen
    Des cnémides en métal protégeaient les jambes des lames ennemies
    La ceinture ornée de ferrures le protégeait
    Un bouclier
     

     Les techniques de combat
     
     
    L'arsenal romain comptait des arbalètes et des catapultes capables de lancer des flèches, des pierres et des bombes incendiaires par-dessus les murs des camps ennemis.Les techniques de combat ont évolué de la même manière que l’équipement ou la tenue.


    Sous la République, l'armée était divisée en légions constituées de manipules, "poignée" de soldats portant les même armes. Au premier rang se plaçaient des carrés composés d'hastaires, soldats armés de lances, puis venaient les principes et les triaires qui attaquaient les légions ennemies, affaiblies par les hastaires.

    Par la suite, le général Marius réorganisa la légion pour la rendre plus efficace. Le centurion et l'optio étaient à la tête des centuries, lesquelles se composaient de 80 hommes et formaient à leur tour des cohortes, pivot de la nouvelle légion. Les soldats avaient des armes et des entraînements identiques.Une des plus célèbres techniques de combat est sans conteste la tortue.
     
     
    Les soldats opposaient à l'ennemi un mur de fer hérissé de javelots ; les hommes du premier rang avançaient bouclier contre bouclier ; les soldats du second rang se protégeaient en plaçant leur propre bouclier au-dessus de leur tête.

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :