• L'île de Pâques


    Les statues gigantesques qui parsèment l’île de Pâques ont toujours fait rêver les voyageurs. Quelle civilisation a érigée les moai et avec quels moyens techniques ?
    L’île de Pâques, située au milieu de l’océan Pacifique, est devenue aujourd’hui une destination touristique.
    Totalement isolée du reste de la Polynésie et de l’Amérique du Sud, l’île ne mesure que 162 km². Inhospitalière, l’île de Pâques dépend du Chili.
    Après de multiples théories sur ces énigmatiques statues, aujourd’hui l’île a révélé une grande partie de ses secrets.

      
     La découverte

    Lorsque les navigateurs néerlandais accostent sur l’île, pour la première fois, le jour de Pâques 1722, d’où le nom de l’île, ils y trouvent environ 5 000 habitants d’origine malayo-polynésienne, qui vivent d’agriculture et de pêche.
    Tout le long des côtes de l’île et sur les pentes du Rano Raraku, un volcan éteint, se trouvent de grandes plates-formes, les âhu, sur lesquels sont érigées d’immenses sculptures, les moai.
    Les plus hautes atteignent 20 m.
    Ces statues ont le regard vide et un long visage énigmatique.
     

    En 1863, des navigateurs tahitiens trouvant à l’île une ressemblance avec Rapa Iti, un îlot de Polynésie française, la baptisèrent Rapa Nui « Nombril du monde ».
    Quant à la population locale, on l’appela Te Pito O te Henua, « le vaisseau du monde ». Le peuplement de l’île de Pâques et son déclin.

    La datation de quelques statues au carbone 14 a apporté la preuve que l’île avait été peuplée dès 380 de notre ère.
    L’origine du peuple qui a érigé les sculptures a fait l’objet de nombreux débats. Des analyses effectuées sur des squelettes datant de 1100 à 1868 ont montré que les habitants de l’île avaient connu trois mutations génétiques que l’on retrouve dans toutes les populations polynésiennes.
    La théorie d’une colonisation venue d’Amérique du Sud a donc été largement remise en cause.


    Il est donc apparemment prouvé que les Polynésiens ont été les premiers à coloniser cette île. Dès le Ve siècle, ils y développèrent une culture complexe.
    La population de l’île, au moment de sa découverte, se divisait en une dizaine de clans sur lesquels règnait un roi.
    Le premier roi aurait été Hotu Matua. Une trentaine de souverains se sont succédés ensuite jusqu’en 1862.
    Très hiérarchisée, la société pascuane est continuellement en proie à des luttes violentes. Le cannibalisme y est une pratique courante.


    Apparemment, la population était devenue trop importante pour les maigres ressources de l’île.
    La société aurait alors sombré dans des désordres sociaux et certains moai auraient été volontairement renversés en signe de révolte contre la classe des prêtres.
    Il semble qu’à partir du XIVe siècle, une nouvelle vague de Polynésiens a colonisé l’île. Ces nouveaux envahisseurs auraient cohabité avec la population primitive pendant un certain temps.
    Puis, les deux communautés se seraient affrontées par les armes, probablement au XVIIe siècle.
    Les anciens habitants auraient été massacrés et seuls auraient subsisté les Polynésiens.
     

    Mais, c’est une grande rafle d’esclaves menée en 1862 par des négriers péruviens qui a porté un coup fatal à l’île.
    La quasi-totalité de la population a alors été décimée. 2 000 habitants furent capturés et emmenés en Amérique du Sud.
    Les rares rescapés qui revinrent quelques années plus tard sur l’île rapportèrent avec eux des maladies qui décimèrent le reste de la population.
     

    En 1877, l’île ne comptait plus que 150 habitants environ.

    La découverte de quelques tablettes de bois, dites « rongorongo », prouve que les Pascuans connaissaient l’écriture.
    Mais, cette écriture reste toujours en partie indéchiffrable. On ignore toujours s’il s’agit d’un alphabet, d’idéogrammes ou de hiéroglyphes.
    Les textes se présentent sous la forme d’alignements de caractères formant des mots écrits de gauche à droite.
     
    Mais, la ligne suivante est écrite en sens inverse. On y trouve également des silhouettes d’hommes et d’animaux.


     Les Moai

    Beaucoup plus nombreuses à l’origine, les statues sont aujourd’hui environ 850 parsemées sur l’île. Quelques 250 moai jalonnent le périmètre de l’île, tandis que 600 autres, à divers stades d’exécution, sont dispersés le long de la côte et près du volcan Rano Raraku.
    La taille des statues varie de un à vingt un mètres.

     

    Elles ont été taillées dans le tuf, roche du volcan Rana Raraku. Dans la carrière, creusée dans le flanc du volcan, se trouvent encore environ 200 statues inachevées.
    Les plus anciens moai fabriqués datent de 500 de notre ère. Cependant, la plupart ont été exécutés entre 1000 et 1650.

    Les moai peuvent être regroupés en deux catégories :

    Les premiers se dressent sur les versants du Rano Raraku et leurs corps sont recouverts de symboles
    Les seconds, ornés à l’origine de couvre-chefs « pukaos », ont été levés sur des autels « âhu » et tournent le dos à la côte


    Les yeux des moai étaient à l’origine représentés par du corail blanc et du tuf rouge. Découverts en 1978, enfouis dans le sable, les yeux ont été replacés dans leur orbite.
     
     
    Il ne fait pas de doute que les âhu avaient une fonction religieuse. Mais, on ne dispose d’aucun renseignement sur la mythologie des premiers habitants.

    Contrairement à ce que laisse penser le paysage actuel, l’île était autrefois recouverte d’arbres. Les habitants avaient donc la matière première pour fabriquer des traîneaux et transporter les statues.
    En 1955, une expérience a prouvé que, en 18 jours, avec une douzaine d’hommes, on pouvait dresser une statue de 23 tonnes avec des cordes et des madriers.
     Le tourisme sur l’île de Pâques

    La population est aujourd’hui d’environ 3 800 personnes. L’île de Pâques est une île volcanique avec trois volcans dont aucun n'est encore en activité. C'est une terre dénudée qui est balayée de façon quasi permanente par des vents très violents.
     

    L'île de Pâques fait partie du patrimoine mondial de l'UNESCO. Le parc national de Rapa Nui est inscrit au patrimoine depuis 1995.
    Les Européens ont importé sur l’île des moutons et des chevaux. Les chevaux semi sauvages errent aujourd’hui sur l'île.
     

    L'île vit maintenant du tourisme. La majeure partie de la population vit dans la ville principale de l'île : Hanga Roa.
    Le meilleur moyen d'arriver sur l'île est l'avion car l'île est entourée de rochers qui empêchent l'accostage des navires dans la plupart des endroits

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