• L'assassinat de Jules César

    Jules Cesar, est nommé à Rome dictateur à vie, grand pontife, augure, puis imperator à vie. La nature de ses pouvoirs varie, car il alterne dictatures et consulats avant d'obtenir l'inviolabilité tribunicienne et la dictature à vie. Il est l'objet d'un véritable culte, occupe un siège en or dans la Curie, et obtient le droit de frapper des monnaies de Rome à son effigie. Il augmente le nombre des magistrats afin d'être mieux secondé, multiplie les consuls remplaçants et nomme des préfets. De cette manière, Jules Cesar étoffe les cadres administratifs, comble d'honneurs et de ressources ses partisans, rallie des mécontents et constitue un sénat plus docile qu'il porte à 800 membres. Bien qu'en possession du pouvoir absolu, Jules Cesar va gouverner dans l'intérêt général en amnistiant de ses anciens adversaires, en favorisant le retour des exilés politiques, auxquels il confie même souvent de hautes charges.


    Ce mot d'ordre de clémence lui permet aussi d'obtenir des ralliements (notamment celui de Ciceron) et de s'assurer une légitimité plus conforme aux traditions. Jules Cesar entreprend une série de réformes, dont l'introduction de Gaulois et d'Espagnols au Sénat et la modification du calendrier. Jules Cesar s'efforce de procurer du travail aux pauvres et de reconstituer la classe moyenne. Il donne des terres (Carthage, Narbonne, Arles, Urso) à ses vétérans pour fonder des colonies en Italie, en Afrique ou en Grèce, mais avec obligation de garder leurs terres pendant 20 ans, et leur fait distribuer de l'argent. Jules Cesar prend des mesures de sécurité publique contre les agitateurs, fait dissoudre les associations populaires génératrices de troubles, réforme le système des impôts, impose un contrôle sévère sur la gestion des magistrats et des gouverneurs de province.


    Il s'appuie en plus de son armée, sur la plèbe de Rome et les notables des provinces occidentales en leur payant des banquets, des divertissements, en entamant de grands travaux publics (grand cirque, forum, place comitiale), en assignant des terres aux pères de famille nombreuse, et enfin en appliquant un moratoire sur les dettes. Jules Cesar ramène le nombre des bénéficiaires nécessiteux à 150.000, et tente d'assurer des distributions gratuites de céréales aux plus nécessiteux. Le sol civique de l'Italie, repoussé au-delà du Pô, atteint le pied des Alpes, et des lois poursuivent l'unification juridique de la péninsule, où Jules Cesar veut limiter le nombre des bergers de condition servile. Dans les provinces, il distribue généreusement le droit de cité à des individus, parfois même à des cités entières (Cadix, Lisbonne), afin de favoriser l'homogénéité de la domination romaine.



    Cependant, à Rome, les ennemis de Jules Cesar sont toujours actifs et décidés à le renverser. D'ailleurs, même ses partisans comprennent que Jules Cesar entend demeurer le maître absolu et inaugurer un régime politique novateur. Une conspiration s'organise contre Jules Cesar, regroupant moins de 25 sénateurs, mais qui sont assurés de l'accord de la plupart de leurs pairs, y compris de quelques partisans de Jules Cesar. Les conjurés de ce complot dirigés par Brutus (le neveu de Caton) et Cassius décident d'agir à Rome, où le dictateur est moins protégé. Le but de cette conspiration est la mort du tyran et la restauration de la république oligarchique. Le 15 mars 44 avant JC, Jules Cesar est assassiné, en pleine séance du sénat, au pied même de la statue de Pompee.

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