• Chamans guérisseurs

    La recherche du pouvoir surnaturel est un trait culturel commun à la plupart des cultures autochtones de l'Amérique du Nord. Les chamans ont souvent survécu à une maladie grave et ont ainsi acquis le pouvoir de guérir les autres.


    On faisait habituellement appel aux chamans en raison de leurs pouvoirs de guérir lorsqu'avaient failli les remèdes connus à base d'herbes et les rites purificatoires (les bains à suer). À ce stade-là, le patient pouvait être très malade. Après avoir effectué un examen préliminaire, les chamans pouvaient refuser de traiter le patient, prétextant que leur pouvoir spirituel ne pouvait agir sur ce type particulier de maladie. Pour les cas difficiles, les chamans informaient la famille que le malade allait probablement mourir, mais qu'ils voulaient néanmoins tenter de provoquer une guérison, pourvu qu'on en accepte l'improbabilité. Cet avertissement protégeait les chamans dans l'éventualité d'un décès.

     Les chamans guérisseurs tsimshians ne portaient habituellement pas de masque quand ils exécutaient leurs cérémonies de guérison. Ils portaient des capes en peaux d'ours, des tabliers et des couronnes de griffes de grizzli. Ils utilisaient aussi un groupe d'accessoires, incluant des hochets ronds, des tambours en peaux et des amulettes. Lorsque les chamans entraient en transe, ils faisaient appel aux pouvoirs surnaturels pour guérir le malade.


    Les instruments du chaman guérisseur

    Les amulettes

    Les amulettes chamanistiques étaient de petites figurines sculptées, ainsi que des objets naturels ou des morceaux d'animaux. Les chamans les portaient ou les transportaient. Certains instruments des chamans - spécialement le hochet, le bâton, et la trousse à objets - étaient décorés de peinture ou de gravures représentant les esprits adjoints.


    L'attrape-âme 


    La santé personnelle dépendait de l'état de l'âme. Si l'âme se perdait pendant qu'elle était séparée du corps durant un rêve, ou en était chassée par sorcellerie, on engageait un guérisseur pour la retrouver, la capturer dans un attrape-âme, et la restituer. Ce geste empêchait la maladie d'envahir le corps «vide». Cependant, la perte de l'âme n'était pas la seule cause de la maladie. L'introduction d'un corps étranger dans l'organisme, ou un mauvais sort, pouvait aussi causer la maladie. Si la maladie ne pouvait être chassée, ou si le chaman n'était pas assez puissant, le malade pouvait en mourir.

    Les attrape-âmes étaient habituellement fabriqués d'un os de jambe d'ours évidée, sculptée à chaque bout pour lui donner la forme d'un être qui a la bouche ouverte. Des attrape-âmes de grande taille étaient parfois installés dans le trou par où sortait la fumée des maisons dans le but d'empêcher les âmes de s'en aller de façon prématurée.

     

    Le hochet

    Le chaman utilisait son hochet pour appeler les pouvoirs d'autres mondes. Le hochet était rond et habituellement lisse. Les sculptures et les décorations rendaient visibles le monde des êtres surnaturels.


    Le bâton

    Le bâton du chaman représentait l'esprit adjoint et constituait une perception de l'axe du monde reliant le monde d'en haut et le monde d'en bas.


     
    Le gratte-tête

    Les gratte-tête, habituellement en os, étaient quelquefois sculptés de figures représentant le chaman. On les utilisait pour gratter la tête du chaman dont les cheveux, croyait-on, constituaient une source de pouvoir et ne devaient donc pas être touchés.

    Le tambour 

    Le tambour était utilisé pour marquer le rythme pendant les chants chamaniques.

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :