• Cerbère-Le gardien des Enfers


    Au XVIe siècle, le mot « cerbère » est rentré dans notre dictionnaire. Cette appellation plutôt péjorative désignait un portier ou un gardien intraitable.
    Mais l’origine du mot cerbère est à rechercher dans la mythologie grecque. Hadès était le dieu des Enfers. Pour garder les portes du royaume des morts, il avait comme fidèle compagnon un chien à trois têtes, Cerbère.
    Ce molosse qui ne ressemblait en rien à un gentil toutou remuait la queue à chaque nouvel arrivant mais dévorait quiconque ne trouvait pas la pension à son goût.

     

    Cerbère possède une généalogie assez monstrueuse qui ne pouvait engendrer qu’un être hideux.
    En effet, fils d’Echidna la "Vipère" et du monstre Typhon, il est le frère d’Orthros, le chien hideux du géant Géryon, de l’Hydre de Lerne et du lion de Némée.

    Echidna est un monstre fabuleux de Cilicie, moitié femme et moitié serpent.

    Cerbère, comme son frère, est un chien mais au physique peu engageant. C’est un chien à trois têtes qui possède en guise de queue un serpent venimeux.
    Symboliquement, ses têtes menaçantes éloignaient les vivants et sa queue empêchait toute fuite des morts.

     

    Outre son cou, hérissé de serpents, ses dents injectaient un poison, comme un serpent, à chaque morsure.

    En bon gardien, Cerbère se tenait immobile dans un antre à l’entrée du royaume des morts. Tout mortel qui tentait de pénétrer dans ces ténèbres était impitoyablement déchiqueté. 

    Pourtant, Cerbère se laissait parfois amadouer par certains mortels ou héros. Par exemple, Orphée réussit à charmer le monstre grâce à sa lyre et ses chants.
    De même, Psyché, messager d’Aphrodite auprès de Perséphone, apprivoisa le molosse en lui offrant une friandise.

    Le terme Enfer utilisé par les Grecs n’avait rien de comparable avec celui de la religion chrétienne.

    Il n’y avait ni enfer, ni paradis. Les morts suivaient tous le même chemin pour descendre vers les Enfers.
    Bon ou mauvais, un défunt se retrouvait au même endroit. Par contre, certains « mauvais » subissaient une punition spéciale.

     

    Il n’y a donc aucune analogie à faire entre Satan et Hadès. Cerbère ne symbolise pas non plus le serviteur du Malin. Moins poétiquement, on peut comparer ce molosse à une concierge intransigeante. Cependant, aussi fort qu’il ait pu être, Cerbère a été ridiculisé par Héraclès lors d’un combat.

     

     

    Zeus était le père d’Héraclès que les Latins ont appelés Hercule. Déjà à l’âge de deux ans, le petit Héraclès ne fit qu’une bouchée de deux serpents que sa mère, Héra, avait mis dans son berceau.

    Héraclès est un héros. Dans la mythologie grecque, les héros réalisent des exploits incroyables. Un héros peut être un humain, un dieu ou un demi-dieu. Héraclès ou Hercule était le plus fort de tous les héros.

      

    A 18 ans, Héraclès tua le lion de Cithéron dont il porta ensuite toujours la peau.

    Ce pauvre Héraclès avait bien des soucis avec sa mère. Elle fut à l’origine de la crise de folie qui lui fit tuer sa femme et ses trois enfants.

    A la suite de ses horribles crimes, il alla rendre visite à l’oracle de Delphes pour savoir comment il pouvait expier ses crimes.
    La Pythie l’envoya vers Eurysthée, Roi de Mycènes, pour qu’il se mette à son service.

    Ce dernier trouva sans doute ce présent bien encombrant car il lui donna 10 travaux à effectuer. Par la suite, il y en eut 12 car le roi refusa de reconnaître deux d’entre eux.



     

    Le 12e et dernier travail consistait à ramener Cerbère des Enfers.

    A l’arrivée d’Héraclès dans le royaume des morts, certains profitent de l’aubaine pour s’échapper. C’est le cas de Thésée ou Ascalaphos.
    Héraclès rencontre Hadès et ce dernier accepte qu’il emmène Cerbère à condition qu’il l’affronte sans arme.

    Après un furieux combat, Héraclès réussit à maîtriser le molosse à mains nues.

    Il remonte dans le monde des vivants, tenant fièrement son trophée. Mais Eurysthée, à la vue du monstre hideux, est pris de panique.

    Ne sachant que faire de Cerbère qui n’avait rien d’un chien de compagnie, Héraclès décide de le ramener auprès de son maître Hadès.

    C’est ainsi que Cerbère a pu continuer à garder l’empire des morts.


  • Commentaires

    1
    visiteur_clara
    Vendredi 14 Mars 2008 à 10:23
    tro nul
    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    2
    bob
    Jeudi 11 Mars 2010 à 20:12
    tu as tres bien fais
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :