•  Divers entrepreneurs ont englouti des sommes colossales en tentant d'atteindre ce qui se trouverait caché dans le puits. Depuis 1965, la majorité de l'île appartient à Dan Blankenship. Lors de la dernière campagne de recherches dans les années 1990, son entreprise Triton a investi près de 10 millions de dollars dans les fouilles. À ce jour, outre le fait accepté que le puits est de construction humaine, très peu d'objets ont été découverts qui confirmeraient la présence d'un trésor. Seuls quelques chaînons de fer datant du 18e siècle, une paire de ciseaux d'origine espagnole vieille de 300 ans et des monnaies de cuivre ont en fait été retrouvés.


     
    L’énigme de l’île au trésor - Un roman d’aventure inachevé

    Depuis près de deux siècles, des hommes, individuellement ou en équipe, s’acharnent à fouiller le sol d’une petite île canadienne, au large de la Nouvelle-Écosse, à la recherche d’un fabuleux trésor.

    Pourtant, ces recherches ont déjà coûté beaucoup plus d’argent qu’elles n’en ont rapporté : près de 1,5 millions de dollars. Car celui qui, sur Oak Island, creusa le puits au trésor était un brillant ingénieur : il sut utiliser la mer pour décourager les intrus.

    Très profond, le puit est doublé d’un ingénieux système de tunnels latéraux : les chercheurs provoquent aussitôt, grâce à ces tunnels, l’inondation du puits par la mer. Les uns après les autres, les chercheurs de trésor ont dû abandonner, déçus jusqu’au fond de l’âme… et trempés jusqu’à la moelle.

      

    Jusqu’à ce jour, les seules découvertes ont été les suivantes : trois maillons d’une chaîne en or ou de cuivre ( les témoignages ne concordent pas ); un minuscule fragment de parchemin portant deux lettres, un V et un I, écrites avec une plume d’oie; enfin, retrouvé à 28 mètres de profondeur, une pierre gravés d’étranges symboles qu’avec optimisme on a voulu traduire ainsi : « À 10 pieds au-dessous sont enterrés 2 millions de livres. »

    L’affaire débuta en 1795, lorsqu’un jeune homme de seize ans, Daniel McGinnis, venu de la petite ville de Chester, en Nouvelle-Écosse, débarqua sur l’île déserte pour y chasser. Dans une clairière, à l’une des extrémités d’Oak Island, il découvrit un vieux moufle de navire suspendu à un arbre. Au-dessous, il remarque une dépression, large de 3,60 m.

    Nullement impressionnés, par les histoires de revenants, éperonnés au contraire par les légendes qui courraient sur les trésors des pirates, McGinnis et deux de ses amis commencèrent à creuser. Ils mirent au jour un puits circulaire, de 4 m environ de diamètre, qui s’enfonçait dans une argile caillouteuse.

    À 3 m, à 6 m, puis à 9 m de profondeur, ils tombèrent sur d’épaisses plates-formes de chêne. Le travail devint de plus en plus pénible : pour des raisons – la moindre n’étant pas la difficulté d’obtenir de l’aide auprès d’une population superstitieuse, les recherches furent abandonnées jusqu’en 1804.

     Cette année-là, un citoyen prospère de la Nouvelle-Écosse, Simeon Lynds, créa une entreprise, la première qui fût entièrement vouée à la recherche de trésors. Mais Lynds allait bientôt se heurter à un obstacle majeur, qui découragerait tous ses successeurs : l’eau.

    Les fouilleurs avaient déjà  traversé 8 plates-formes de chêne, dont 3 avaient été colmatées avec de l’enduit à bateau et de la fibre de noix de coco. À 28 mètres de profondeur, ils découvrirent la pierre gravée. Enfin, 90 cm plus bas seulement, un outil allait cogner contre un objet dur. Lynds fut aussitôt persuadé qu’il s’agissait d’un coffre – le coffre au trésor.

    D’où sa déconvenue lorsqu’il revint le lendemain : le puits était noyé sous 12 mètres d’eau. Durant des semaines, ont écopa avec des sceaux et des pompes improvisées sans parvenir à réduire le niveau d’inondation.

     

    En 1805, les mineurs de Simeon Lynds entreprirent de creuser un deuxième puit, non loin du premier et parallèle à celui-ci. Quand ils furent parvenus à 33 mètres de profondeur, ils commencèrent à creuser en direction du trésor. Mais ce fut bientôt la panique : l’eau fit brutalement irruption dans le nouveau puits, qu’elle remplit à la même hauteur que le premier. Simeon Lynds se retrouva pratiquement sans un sou. Le découvreur du puit au trésor, Daniel McGinnis, mourut sur ces entrefaites. Mais en 1849, les deux amis qui l’avaient aidé à creuser le premier trou en 1795, décidèrent de faire une nouvelle tentative. John Smith et Anthony Vaughan, alors septuagénaires, s’étaient assuré dans la ville de Truro, en Nouvelle-Écosse, le soutien financier d’un consortium.

    Les puits qu’ils creusèrent, les forages et les pompages qu’ils effectuèrent semblent confirmer la présence de deux coffres. Mais leurs travaux provoquèrent des éboulements dans les puits, dont le fond s’écoula, en même temps que les coffres, dans ce qui parut être une vaste caverne. Peut-être même que les coffres avaient-ils été brisés dans la chute et leur contenu dispersé. En revanche, les chercheurs comprirent enfin la raison pour laquelle le puits se remplissait d’eau et pourquoi le niveau de l’inondation variait avec les marées. À 33 mètres de profondeur, un tunnel avait été creusé qui débouchait sur la mer.

    Ce tunnel fut dynamité et obstrué en 1893. Pourtant, le puit continuait à se remplir d’une façon inopinée. Il fallut attendre 1942 pour qu’on découvrit un second tunnel : celui-ci avait été creusé à 45 mètres de profondeur. Peut-être y en a-t-il d’autres encore. En fait, près de deux siècles de toutes sortes ont bouleversé le paysage au point qu’on ne sait plus exactement où était le puit originel.

      

    Légende ou réalitée

    En 1778, la garnison britannique de New York était sur le point de capituler devant l’armée de Washington. Or le gouverneur de New York détenait le solde de l’ensemble des troupes britanniques d’Amérique. Il est vraisemblable q’il ait ordonné leur mise en sûreté dans un endroit secret : cette tâche aurait été confiée à un détachement du génie, alors cantonné à Halifax, en Nouvelle-Écosse.

    Selon Rupert Furneaux, seul un trésor aussi considérable pouvait justifier une telle entreprise. Et les seules personnes capables de l’accomplir en Nouvelle-Écosse étaient bien les officiers et soldats du génie.

    En revanche, aucun document de l’époque ne mentionne la perte de grosses quantités d’argent par l’armée britannique – ce qui n’aurait pas manqué de conduire en cour martiale l’officier responsable. D’où l’on peut supposer que, le danger passé, les coffres avaient été récupérés. En ce cas, le Puits au trésor serait tout simplement… vide.


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