• Alexandre le Grand


    En 336 avant notre ère, un prince de 20 ans, Alexandre III de Macédoine, dit Alexandre le Grand, monte sur le trône de Macédoine.

    En seulement 12 ans, son règne va changer la face du monde. Durant cette courte période, Alexandre le Grand va soumettre l’empire Perse, fonder de nombreuses villes appelées Alexandrie et créer un empire s’étendant de l’actuelle Albanie jusqu’aux frontières du Cachemire.

     
     
     Une ambition démesurée

    Dès l’enfance, Alexandre fait preuve d’une grande ambition. Il n’a que 13 ans quand il dompte le cheval Bucéphale que personne n’avait réussi à dresser. Ce cheval fera d’ailleurs partie de toutes ses conquêtes.
    Le jeune homme n’a que 20 ans quand son père, Philippe de Macédoine, meurt assassiné. Mais, le prince était déjà rompu à l’exercice du pouvoir.
    A 16 ans, son père l’avait nommé Régent de Macédoine, avant de partir en guerre contre Byzance.


    A 18 ans, Alexandre se bat contre les cités grecques et triomphe à la bataille de Chéronée.
    C’est le philosophe Aristote qui a veillé à l’éducation de l’enfant. Alexandre est nourri de philosophie et de poésies lyriques.

    Ce jeune roi est convaincu d’être un descendant des Dieux. Selon sa mère, il est le descendant d’Achille, héros de la guerre de Troie et d’Héraclès, fils de Zeus.


     La conquête de l’Asie

    En 334 avant notre ère, Alexandre organise une expédition pour sauver l’armée que son père a laissé en Asie.
    Il franchit l’Hellespont, un détroit qui sépare la Grèce de l’Asie Mineure (l’actuelle Turquie), avec 35 000 hommes.
    Les Perses sont forts de 120 000 soldats et 35 000 mercenaires. Le combat semble bien déséquilibré.
    Pourtant, Alexandre écrase les colonnes perses de Memmon.
    Fort de cette victoire, il pénètre plus avant en Asie Mineure et s’empare de Sardes, des villes grecques et puis de toute l’Anatolie.

     

    Il occupe la Syrie, puis la Phénicie et prend Tyr en 332. La ville lui ayant résisté, il l’a fait raser et vend les habitants comme esclaves.

    Il s’empare de Gaza et de Jérusalem et marche sur l’Egypte. Il fonde Alexandrie dans le delta du Nil.
    Toute la Méditerranée est en son pouvoir.

    Alexandre est en passe de concrétiser son grand projet : conquérir l’empire de Darios III, le Grand Roi, projet laissé inachevé à la mort de son père.

    Malgré les défaites successives, Darios ne s’avoue pas vaincu. Replié à Babylone, il a reconstitué son armée.
    Il compte sur son excellente cavalerie et les redoutables chars à faux tranchantes dont elle est équipée.
    Mais, une fois encore, Darios est obligé de fuir. Cette défaite ouvre à Alexandre la route des cités perses : Babylone, Suse, Persépolis, Xerxès.
     


    Toutes les capitales finissent par tomber. C’est alors que Darios est assassiné par ses généraux. Alexandre se proclame alors Roi d’Asie.


     Une conquête inachevée

    En 327, Alexandre entreprend la conquête de l’Inde. Dès 326, il est sur les rives de l’Indus. A l’été de cette même année, il affronte le roi Pôros et son armée d’éléphants.Après une écrasante victoire, il veut pousser jusqu’au Gange.
    Mais, Bucéphale, son cheval favori est mort. Après 8 ans de guerre, son armée est épuisée et ne souhaite qu’une chose : rentrer chez elle.

    Alexandre, pour la première fois de sa vie, doit céder. Il érige alors une colonne sur laquelle il fait graver « Ici s’est arrêté Alexandre ».


    Au printemps de 323, il est de retour à Babylone. Il se sent déjà prêt à repartir vers de nouvelles conquêtes.
    Mais, au mois de juin, en plein banquet, il est pris d’une violente fièvre. En moins de 15 jours, la malaria l’emporte. L’invincible Alexandre n’a que 33 ans.


     Une mission divine

    Alexandre a toujours cru qu’il était investi d’une mission divine. En Egypte, il se fait nommer Pharaon, « fils de Rê », « nouvel Horus » avec l’accord des égyptiens.
    Il se dit « fils d’Amon », l’équivalent égyptien de Zeus et affirme que sa mère l’a conçu du dieu lui-même, qui avait pris la forme d’un serpent. A partir de là, Alexandre exige qu’on se prosterne pour lui baiser les pieds.
     

    Il institue un culte royal : le cérémonial de la proscynèse. Les Grecs, hostiles à la vénération d’un être vivant, y sont hostiles mais cette résistance est vite étouffée.


     Un rêve d’unification

    Alexandre le Grand a toujours rêvé de réaliser l’unité du monde, de marier l’Occident à l’Orient.
    Ce mariage implique de créer des foyers de langue et culture grecques qui cimenteront son empire.
    Voilà pourquoi, partout où il passe, Alexandre fonde une ville qui porte son nom. Selon Plutarque, il en aurait fondé plus de 70 dont 34 ont été identifiées à ce jour. La plus célèbre est bien sur Alexandrie d’Egypte.
    Il créé des ports, développe la monnaie et étend les systèmes de communication.
     

    Il a l’intelligence de maintenir en place les administrations existantes et de respecter les dieux et les temples des pays conquis.

    Il se contente juste de placer des Macédoniens aux postes clés.
    Son armée est à l’image de son empire. Elle compte de plus en plus d’orientaux.
    Alexandre, lui-même, pour montrer l’exemple a épousé Roxane, la fille d’un dignitaire Perse et en seconde noce, il a pris une fille de Darios. Il incite ses officiers à suivre son exemple.
    Pourtant, à sa mort, l’empire vole en éclats. Ses successeurs se battent pour le pouvoir. La mère d’Alexandre, sa femme et son fils sont assassinés.
    Après 50 ans de luttes internes, l’empire est morcelé en trois royaumes.
    Alexandre le Grand est entré dans la légende.
    Il laisse derrière lui les violences d’un roi mû par la démesure mais également des innovations durables comme la conception d’une monarchie autocratique.

  • Commentaires

    1
    jjj
    Jeudi 17 Mars 2011 à 13:47
    Très intéressant !!
    2
    mol
    Vendredi 10 Février 2012 à 20:00
    instructif !!
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