• Fille de Cronos et de Rhéa, elle était la reine du ciel et de l'Olympe. Elle avait été avalée dès sa naissance par son père mais son frère Zeus avait su la rendre à la vie. Epouse et sœur aînée  de Zeus, elle partageait avec lui la souveraineté sur le ciel et la terre.


    Héra était primitivement la souveraine du ciel, la vierge céleste (d'où son surnom de Parthénia), tout à fait indépendante de Zeus. Son mariage avec celui-ci fut imaginé plus tard, pour expliquer la fusion de deux cultes d'abord distincts.
    Son nom semble être une survivance d'un nom pré-Grec d'une grande déesse, sans doute une des puissantes divinités du Panthéon des Minoens, ou des Pélasgiens non identifiée. Ses temples d'Argolide et de Samos datent du VIII ième siècle avant notre ère et comptent parmi les toutes premières constructions élevées en Grèce.


    Elle fut identifiée de bonne heure à Junon par les Romains. Junon, avant d'être hellénisée, personnifiait la lumière céleste chez les Latins, Sabins, Osques, Ombriens et Etrusques.


    Elle fait partie des douze Olympiens.


    Héra perdit rapidement son caractère cosmique pour ne garder que des attributs moraux. Par excellence, elle était la protectrice de la femme et la déesse du mariage légitime, la protectrice de la fécondité du couple et des femmes à tous les âges et dans toutes les conditions de son existence et en particulier des femmes en couches avec l'aide de sa fille Ilithye.
    Elle avait le pouvoir de conférer le don de prophétiser à un homme aussi bien qu'à un animal de son choix.
    Elle état aussi la protectrice d'Argos et de l'Argolide qu'elle avait disputée à Poséidon.

      

    Enfance

    Héra était née, disaient les Samiens, dans l'île de Samos, sur les bords du fleuve Imbrasos, auprès d'un osier qu'on voyait encore au temps de Pausanias.


    Comme tous les enfants de Cronos (excepté Zeus) Héra avait été avalée par son père puis régurgitée.
     Toutefois dans une version rapportée par Hygin, Héra ne fut pas avalée par Cronos mais au contraire c'est elle, la grande soeur, qui aurait sauvé et élevé Zeus en cachette.


     Son enfance s'écoula dans l'île d'Eubée où son frère Zeus la rencontrait en cachette d'Océan et Théthys ce qui corrobore que l'amour de Zeus pour Héra était fort ancien puis il vint l'y chercher pour en faire son épouse.

     On raconte aussi que lorsque se déroula la guerre entre les dieux et les Géants, Rhéa la fut confia à Océan et Thétys qui vivaient aux confins du monde. Héra leur garda une profonde affection et une grande reconnaissance. Elle intercéda en faveur du couple lorsque Océan et Thétys se brouillèrent.



    Après avoir exilé Cronos dans le Tartare, Zeus eut des nombreuses aventures amoureuses avec des déesses et des nymphes, mais il décida que seule Héra convenait pour devenir son épouse. Il la rechercha à Cnossos en Crète, et en Argolide, où il la courtisa sans succès.

    Un jour Zeus aperçut Héra qui se promenait dans les bois du mont Thornax (appelé aussi la montagne au coucou) dans le sud de l'Argolide, il fit tomber une ondée et se métamorphosa en coucou. Quand Héra vit le pauvre oiseau mouillé et transis de froid elle le mit sous sa tunique pour le réchauffer sur son sein.

    Alors Zeus reprit aussitôt sa véritable apparence. Elle en éprouva tellement de surprise qu'elle se maria avec lui.

     Zeus aperçut Héra près du mont Cithéron en Eubée, il l'enleva et s'unit à elle dans une grotte. Macris, sa nourrice vint la chercher mais la nymphe de la montagne à l'instigation de Zeus lui conseilla vivement de s'éloigner, prétendant que Zeus lui même se cachait dans la grotte avec Létô.


    Il faut dire qu'Héra ne manquait pas d'atouts même si sa beauté dont elle prenait grand soin, était un peu stricte. La « déesse aux bras blancs » était plus qu'une autre irrésistible, quand elle avait enduit son beau corps d'une huile douce et suave, dont le parfum, pour peu qu'elle se promenât dans son palais chaussée de ses fameuses sandales dorés, se faisait sentir partout sur la terre entière comme sur l'Olympe.


    Quand elle avait disposé autour de son front ses tresses divines, attaché sur son sein avec des agrafes d'or la robe qu'Athéna lui avait tissée avec art, suspendu à ses oreilles des boucles à trois pierres d'un travail achevé, et couvert sa tête d'un voile magnifique aussi blanc que le soleil.


    "Jamais le désir d'une déesse ou d'une femme n'a dompté ainsi tout mon cœur." dit Zeus dans l'Iliade. Les Argiens prétendaient que leur déesse poliade (protectrice de ville), Héra, allait tous les ans, au printemps, se baigner à la fontaine Canathos, à Nauplie près d'Argos, pour recouvrer sa virginité.

    Selon Héra, Héphaïstos avait été conçu sans l'intervention de son époux, prodige que Zeus ne voulut pas croire jusqu'à ce qu'ayant emprisonnée son épouse sur une chaise mécanique dont les bras se repliaient et enserraient la personne qui était assise, elle fut contrainte de jurer par le Styx, serment inviolable, que c'était la stricte vérité. 


    Héra considéra aussi comme un outrage que Zeus eût enfanté seul Athéna. Dans sa colère, elle invoqua la terre et le vaste ciel et les Titans enfermés dans le Tartare, et leur demanda la faveur d'enfanter, elle aussi, seule, un enfant « qui ne fût nullement inférieur en force à Zeus ». Ses voeux furent exaucés, et, quand les temps furent révolus, elle mit au monde « non un fils semblable aux dieux et aux hommes, mais l'effroyable Typhon, fléau des mortels ». Ce monstre se confond avec Typhon, le fils de Gaia et du Tartare, contre lequel Zeus eut à soutenir une lutte terrible.



    Héra, la protectrice du mariage était un modèle de fidélité. Il lui arriva toutefois d'être l'objet de l'assiduité des hommes, tels Ixion , Ephialtès ou le Géant Porphyrion qui furent rapidement châtier par Zeus ou ses enfants. Cette insolence avait d'ailleurs reçu un châtiment exemplaire: Ixion fut attaché à une roue enflammée et emporté par elle à travers les airs.
    Toutefois il existe une légende racontée par Nonnus où elle serait la mère de Pasithéa par Dionysos


    Un jour, selon ce qu'il se raconte à Platée, Héra abandonna Zeus, lassée par l'infidélité constante de son mari volage et retourna dans l'île d'Eubée.. Alors sur le conseil du roi de Platée, Alalcoménée, ou Cithaeron, Zeus façonna une élégante statue en bois, il la recouvrit d'un voile et il la plaça à côté de lui sur son char. Puis il fit courir le bruit qu'il allait épouser Plataea, la fille du roi. Dès qu'Héra l'apprit, elle fut si furieuse qu'elle accourut immédiatement et renversa la statue. Mais en voyant la supercherie elle se réconcilia avec son mari dans un grand éclat de rire.



    Héra contre les Géants


    Un jour, lassée de ses infidélités elle fomenta une révolte avec Poséidon, Apollon et quelques autres habitants de l'Olympe, sauf Hestia.


    Ils l'entourèrent par surprise tandis qu'il était endormi sur sa couche, l'attachèrent avec des lanières de cuir et firent cent nœuds afin qu'il ne puisse plus bouger.

    Il les menaça de les tuer sur-le-champ mais comme ils avaient mis son foudre hors de sa portée, ils moquèrent de lui.
    Alors qu'ils célébraient leur victoire et discutaient âprement pour savoir qui serait son successeur, Thétis la Néréide, prévoyant une guerre civile sur l'Olympe, alla chercher Briarée aux cent bras qui défit promptement les lanières, se servant de toutes ses mains à la fois et libéra son maître.

    Comme Héra était à l'instigatrice de la conspiration dirigée contre lui, Zeus la suspendit dans le ciel, une chaîne d'or attachée au poignet et une enclume à chaque cheville. Les autres dieux étaient furieux mais n'osaient pas lui porter secours malgré ses cris déchirants. Il ne faisait pas bon d'ailleurs de venir s'interposer dans les disputes du couple. Héphaïstos en fit l'amère expérience quand Zeus le jeta du haut de l'Olympe pour avoir pris la défense de sa mère.
    Finalement, Zeus la libérera à la condition que tous fassent le serment de ne plus jamais s'insurger contre lui; ils obéirent à contrecœur.


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  •  

    Il est le dieu du Feu terrestre et de la Métallurgie qui découvrit l'art de travailler les métaux.
    Il fait partie des douze Olympiens.

    Il fut assimilé à Vulcain chez les Romains

     

    Certains comme Hésiode, prétendent qu'Héphaïstos était le fils d'Héra par parthénogenèse, jalouse que son mari ait pu donner le jour à Athéna. Zeus ne voulut pas croire ce prodige jusqu'à ce que, ayant emprisonnée Héra sur une chaise mécanique dont les bras se repliaient et serraient celui qui était assis, il l'eût contrainte à jurer par le Styx qu'elle ne mentait pas.

     


    Il était si maladif à sa naissance, que sa mère Héra, l'air dégoûté, le poussa du bout du pied du haut de l'Olympe pour échapper au désagrément et à la peine que lui causait son aspect pitoyable.



    Il survécut cependant à cette fâcheuse mésaventure, sans aucun dommage physique, car il tomba dans la mer où Téthys et Eurynome, qui se trouvaient non loin de là, lui portèrent rapidement secours. Ces déesses serviables lui firent son éducation et le gardèrent auprès d'elles dans une grotte sous-marine où il installa sa première forge.
    Il fabriqua toutes sortes d'objets et bijoux merveilleux et bientôt toutes les nymphes marines se parèrent de colliers et de bracelets magnifiques.

     


    Neuf ans plus tard, Héra rencontra Téthys qui portait ce jour-là une belle broche qu'il lui avait façonnée; elle lui demanda où elle avait trouvé ce bijou merveilleux.
    Téthys ne voulut point répondre mais Héra sut l'y contraindre. Elle lui demanda de revenir immédiatement sur l'Olympe.


    Pausanias  et Hygin racontent une version différente. Héphaïstos voulut se venger de sa mère et lui envoya un magnifique trône en or qui possedait un mécanisme secret. Dès qu'Héra s'installa sur ce trône elle ne put plus se lever. Tous les dieux tentèrent en vain de la délivrer mais rien n'y fit ; finalement le conseil des dieux décida d'aller chercher Héphaïstos pour l'en délivrer. Arès fut le premier à essayer de le ramener mais sa tentative musclée se termina par un échec car le dieu forgeron utilisa les ressources de son art du feu pour le mettre en fuite.


    Ce fut Dionysos qui sut gagner sa confiance et l'amena complètement saoul juché sur un âne. On raconte du'Héra pour se faire pardonner mais aussi pour profiter de son industrieux fils lui installa un forge dans l'Olympe même.

     

    C'est un inventeur de génie qui découvrit l'art de travailler le cuivre, le fer, le bronze, l'argent et l'or et un artisan hors de pair qui forgea la plupart des objets magiques utilisés par les dieux et les déesses.

    Deux ouvrages merveilleux excitèrent l'admiration des dieux eux-mêmes; ce furent deux automates d'or, représentant deux belles jeunes filles sur lesquelles Héphaïstos s'appuyait pour déambuler dans son palais. Ces automates marchaient, et parlaient, comme des femmes et semblaient douées de raison (Homère, Iliade, XVIII, 417 sqq) mais elles ne respiraient pas et elles n'avaient que l'apparence de la vie
    Sans être totalement exhaustif on peut citer aussi:  • Le palais de l'Olympe et les trônes des divinités

     


     la foudre de Zeus
     Le sceptre de Zeus
     le trident de Poséidon
     les flèches d'Artémis et d'Apollon
     Le char, le lit et la barque ronde d'Hélios
     les nouvelles armes d'Achille

    Pandore
    le collier d'Harmonie
    Le robot Talos
    Le taureau du roi Aeetes
    Les grelots pour effrayer les oiseaux du lac Stymphale
    Les chaines pour Prométhée


    LEGENDES


    Héphaïstos s'était à ce point réconcilié avec Héra qu'il eut l'audace de reprocher à Zeus en personne de l'avoir laissée suspendue dans le ciel par les poignets quand elle s'était révoltée contre lui.


    Il se précipita avec ses outils pour tenter de la délivrer. Mais Zeus fort en colère contre ce téméraire forgeron, le jeta au bas de l'Olympe une seconde fois. Il tomba durant un jour entier. En atteignant le sol sur l'île de Lemnos où travaillaient les Cyclopes. Il se brisa les deux jambes et bien qu'immortel, il lui restait bien peu de vie lorsque les habitants de l'île le découvrirent et le soignèrent, mais cette chute ne fit rien pour soigner sa claudication. En remerciements de leurs bons soins il enseigna aux habitants de l'île l'art de la métallurgie.

     Un autre jour Héra demanda à son fils Héphaïstos d'intervenir pour sauver Achille poursuivi par le tumultueux dieu-fleuve Scamandre. Aussitôt dit, aussitôt fait et en peu de temps les rives du fleuve furent brulées et les eaux furent dévorées par les feux d' Héphaïstos; alors le dieu-fleuve lui adressa cette ardente prière: « Héphaïstos, aucun des dieux ne saurait te résister; non, je ne lutterai point contre tes flammes ardentes. Suspends ta fureur; »


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  • Se monde souterrain étaient le lieu où résidaient toutes les ombres des morts.
    Ils étaient situés tantôt sous la terre tantôt au delà du fleuve Océan à l'extrême occident dans une région que les rayons du soleil n'éclairaient jamais.

    C'est là que régnaient Hadès et son épouse Perséphone.

     

    Les Enfers qu'on appelait aussi l'Hadès n'ont rien à voir avec la conception chrétienne de l'Enfer tout au moins à l'origine. Ici venaient toutes les âmes des défunts mais les Enfers étaient divisés en plusieurs régions où allaient les ombres en fonction de leur vie terrestre

    Les Grecs, situaient les entrées des Enfers dans les antres voisins du cap Ténare, au sud du Péloponnèse ; les Romains les supposaient dans les gouffres du lac Averne ou les grottes voisines de Cumes. Mais toutes les anfractuosités, et les crevasses pouvaient être une entrée potentielle du royaume des ombres.


    LES LIEUX


    Tartare

    Entouré d'un triple rempart d'airain, le Tartare était l'endroit le plus profond des Enfers. Dès l'origine c'était une prison pour les dieux ou les héros qui avaient enfreint les lois divines ou simplement pour mettre hors d'état de nuire leurs opposants du moment.
    Cronos y avait enfermé les Cyclopes que Zeus délivra pour l'aider à conquérir le pouvoir.
    Après sa victoire Zeus y enferma à son tour des Géants, des Titans qu'il fit garder par les Hétaconchires, Gyès, Cottos et Briarée.


    Erèbe

    A l'origine c'était le fils de Chaos.
    Uni à Nuit il engendra Aether (le Ciel supérieur), Héméra (le Jour) et Charon
    Puis les poètes l'assimilèrent à une région des Enfers où les âmes expiaient temporairement leurs fautes.

     

    Plaine des asphodèles

    où la majorité des morts y demeuraient pour l'éternité

     

    Champs-Elysées

    C'était un endroit doux et l'agréable séjour des justes et des héros mais Achille lui-même, selon Homère, ne se vit pas accorder cette faveur.

     

    FLEUVES INFERNAUX


     

    Styx

    Plus tardivement il fut admis qu'il fallait traverser le Styx sur une barque conduite par Charon le nocher des Enfers.
    Il fallait payer son passage avec une pièce de monnaie que les parents du défunt avaient placée dans la bouche du mort. Mais une fois le passage effectué, il était impossible de le franchir à nouveau. Sur ces bords erraient les âmes de ceux qui n'avaient pas été ensevelis selon les rites. Ses eaux rendaient invulnérables c'est pourquoi Thétis y plongea son fils Achille mais elle oublia le talon par lequel elle le tenait.
    Iris venait y puiser de l'eau dans un vase d'or sur lequel les dieux étendaient la main en prononçant leurs serments.

     

    Phlégéthon

    (nommé aussi Pyriphlégéthon, Phlégéthon de feu). Ce fleuve a la particularité d'avoir du feu à la place de l'eau. C'est un affluent de l'Achéron.

     

    Achéron

    A l'origine c'est un des fils du Soleil et de la Terre; mais il fournit de l'eau aux Titans pendant leur lutte contre les Olympiens. Aussi Zeus le changea-t-il en un fleuve des Enfers.

     

    Cocyte

    Ce fleuve des enfers est alimenté par les larmes des méchants, voleurs, etc. Tantôt décrit comme un affluent du Styx, tantôt comme un affluent de l'Achéron. Virgile en fait le principal fleuve des Enfers qu'il entoure de ses méandres et forme un marais. Sur ses rives les âmes qui n'ont pas eu de sépultures cherchent leurs chemins vers les enfers. Ils attendent, aussi, la décision des juges des Enfers sur leur cas.

     


    Léthé

     

    C'était le fleuve de l'oubli situé à l'extrémité des Champs-Elysées ou contigu au Tartare selon d'autres. Tous les morts doivent boire pour oublier les maux et les plaisirs de leur ancienne vie terrestre.

     

    Rares furent les mortels qui purent revenir vivants des Enfers mais on pourra citer

    Héraclès pour ramener Cerbère

    Thésée et Pirithoos allèrent aux Enfers pour enlever Perséphone mais seul Thésée fut arraché des chaises de l'oubli par Héraclès

    Orphée pour faire sortir Eurydice

    Ulysse pour consulter Tirésias 

    Enée, guidé par la Sibylle de Cumes pour consulter l'ombre de son père Anchise

     Psyché, pour ramener une lotion de beauté à Aphrodite


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  • Il était le nocher des Enfers dont la fonction était de faire franchir le Styx aux âmes qui devaient payer par une obole leur passage (c'est pour cela qu'il était coutume de mettre une pièce de monnaie dans la bouche des morts) et elles devaient de surcroît ramer et se faire gourmander par Charon qui ne faisait que barrer la barque.

     
    Il est souvent représenté comme un vieillard fort laid, tyrannique, irascible, barbu et couvert de haillons.


    On peut signaler qu'il n'est pas un personnage très ancien dans la mythologie grecque. Il n'était pas connu d'Homère mais il était populaire à la belle époque du théâtre athénien. 



    Quand Héraclès descendit aux Enfers, il refusa de le laisser passer mais le héros eut tôt fait de le contraindre en lui donnant force coups de rame sur la tête. De plus il fut enchaîné pendant un an pour avoir permis à un mortel de pénétrer le royaume des morts.

     

    Il fit toutefois passer d'autres mortels:

    Psyché, venue pour demander à Perséphone un précieux flacon, n'avait pas oublié de prendre deux pièces de monnaie pour le payer à l'aller et au retour, il ne put rien dire.
    Orphée, venue chercher son Eurydice, le charma avec sa harpe 


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  • Un Roi légendaire d'Athènes qui passe pour avoir vécu au moins une génération avant la guerre de Troie, Thésée  devint le héros le plus populaire de l'Attique, et autour de son nom forma une riche légende, qui, sur bien des points, rappelle celle d'Héraclès.


    ENFANCE

    Thésée naquit au Généthlion de Trézène, en Argolide, de l'union d'Egée, roi d'Athènes (ou du dieu Poséidon) avec Aethra, fille de Pitthée, roi de Trézène.


    Avant de quitter l'Argolide, Egée avait déposé son épée et ses sandales sous un énorme rocher. Si Aethra mettait au monde un fils, ce fils, arrivé à l'âge d'homme, devait tâcher de soulever la pierre, prendre les sandales et l'épée, puis se rendre en Attique pour s'y faire reconnaître.


    Thésée fut élevé chez son aïeul Pitthée et il eut comme précepteur Chonnidas.



    Très jeune il montra déjà sa bravoure. En effet Héraclès s'était arreté au palais de Trézène et avait défait sa fameuse tunique en peau de lion qui trainait sur le sol. Alors que tous les gamains s'étaient enfuis, le jeune Thésée agé seulement de sept ans se précipita la hache à la main vers la terrifiante dépouille du fauve.
    Devenu plus âgé, il alla à Delphes consacrer une boucle de ses cheveux. Sa mère lui révéla une partie du secret de sa naissance et à lage de seize ans il souleva sans peine le rocher, s'empara de l'épée et des sandales, et partit pour l'Attique en passant la côte et non par la mer comme le lui avait recommandé Aethra. Chemin faisant il effectua certains exploits en exterminant des monstres et des brigands qui se trouvaient sur sa route.



    Les travaux de Thésée





    Quand il se présenta au palais d'Egée, Médée, alors épouse de ce roi, voulut le faire empoisonner. Mais Thésée la démasqua, et se fit reconnaître d'Egée qui associa son fils à son pourvoir.Thésée défendit son père contre les Pallantides, dompta le taureau de Marathon, puis alla délivrer les Athéniens du tribut qu'ils payaient au Minotaure de Crète. Aidé d'Ariane, fille de Minos, il tua le Minotaure et s'échappa du Labyrinthe, s'embarqua avec Ariane, qu'il abandonna en route sur le rivage de Naxos.

    Devenu roi d'Athènes, il entreprit bientôt des expéditions lointaines.
    • Il figura parmi les Argonautes,
    • Il assista au terrible combat des Lapithes contre les Centaures.
    • Il enleva Antiope(ou Hippolytè), reine des Amazones, dont il eut un fils, Hippolyte.
    • Puis il triompha des Amazones, qui avaient envahi l'Attique.
    • Il alla en Laconie pour y enlever Hélène, fille de Tyndare.
    • Enfin, il voulut aider Pirithoos à enlever Coré, fille d'Aidoneus, roi des Molosses. Mais Aidoneus fit dévorer Pirithoos par son chien Cerbère, et il enchaîna Thésée.


    Suivant une autre version, les deux héros allèrent jusqu'aux Enfers, pour y enlever Perséphone. Mais Pirithoos et Thésée payèrent cher leur audace; ils furent assis sur la chaise de l'oubli, et seul Thèsée fut délivré plus tard par Héraclès.



    Il retourna alors à Athènes, mais pour y trouver sa maison troublée, et la ville déchirée par des factions. Il fut chassé d'Athènes, ou s'exila ; il se retira à Skyros, où le roi Lycomède lui fait bon accueil, mais pour mieux le précipiter ensuite du haut d'un rocher.


    En 469 av. JC, les ossements prétendus de Thésée furent ramenés de Skyros à Athènes, en grande pompe, par Cimon. Thésée devint de plus en plus populaire en Attique, où l'on fit de lui un grand législateur, fondateur de l'unité politique. Il avait réuni, disait-on, en un seul état les Calatons de l'Attique, et, pour consacrer l'union politique, inauguré les fêtes des synoïkia et les panathénées. Comme héros national, Thésée était en Attique l'objet d'un culte: on célébrait en son honneur les théséies. Il tient naturellement une grande place dans la littérature des Athéniens, surtout chez les poètes tragiques.


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